La Guise Et L’outrance - Volet 2 / Jean-Pierre Guillard
La Galerie de la Voûte a le plaisir de vous convier à l'exposition de Jean-pierre Guillard à partir du jeudi 10 janvier: "La GUISE et L'OUTRANCE Volet 2*".
➡︎ Vernissage, jeudi 10 janvier 2019 à partir de 18:00
☛ Exposition du 11 au 26 janvier 2019
du mardi au samedi de 15:30 à 19:00
Jean-pierre Guillard peint des fantômes depuis 1985. Et depuis 10 ans judicieusement sous l’oeil de Samuel Beckett, il continue sous l'intitulé ''Mes Malones'', à représenter nos créatures légendaires refoulées.
(Seront présentées Galerie de la Voûte les dernières oeuvres de Jean-pierre Guillard
causant avec une sélection rétrospective )
Nous pourrons ainsi découvrir un fantôme de Toulouse-Lautrec, un nez jaune qui coule, un Bouddha électrocuté , une odalisque debout, un yéti très rose car épilé, une statue Han en pyjama et bien d'autres tragédies amusantes.
*Le premier volet eût lieu en septembre 2018 galerie des Patriarches, Paris 5
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Regarder Jean-Pierre Guillard peindre.
"Dans la lumière liquide de fin d'été, la main chargée d'ocre, de bleu cobalt, de cadmium, entre les silences concentrés et la musique, tour à tour languide et pimpante de votre voix, soudain, l'événement sur la toile : contrepoint, chorus, mélodie rompue et reprise, saccades comme un rire brusque, maîtrise du rythme et improvisation des formes. Comme un vent parfaitement net qui prend possession de votre esprit. Une bourrasque circonscrite. Une semblance foutraque mais un miraculeux équilibre. Et la beauté. Celle face à quoi on se frotte les yeux. Incrédule. Incrédule et soudain croyant. Converti. Gracié. Vous ajoutez un coup de sang, les gestes sont vifs, précis, déliés, vous attrapez des humeurs, vous brisez des amulettes.
Animal divin.
Vous vous amusez donc ? Il y a là, par la peinture, des dames légendaires, blanches et vacillantes, sur les eaux sorcières.
Parfois, la musique est la seule chose qui bouge dans la pièce. Et vos pensées bouclées. Les notes défilent en procession pendant que je travaille mon immobilité, attendant que le soleil tombe. J'épouse toutes les formes ébauchées, les vois, lacis serpentant sur la toile. Le mouillé des couleurs monte dans mon regard et mes gestes se coordonnent selon cette ligne d'eau. Je me vois multiple au miroir de l’air cassé par la fumée. Je suis bien dans la chute souple des heures, mais j'aime aussi le raidissement des gestes soudain taillés en brosse. vous peignez comme un sourire à l’envers. Comme on mâche du romarin. vous semblez cueillir des poignées de corps et les disséminer selon un désordre organisé. Vous chantez presque en parlant, à peine des paroles parfois, syllabes somnolentes qui s’étirent, lueurs dans les voyelles un peu froissées. Les refrains, guirlandes yeux fermés. Dans les flambées de bleu, dans les couleurs transies, on se brode le sang d’une nouvelle enfance.
"Vous fabriquez un orage, lèvres scellées, dans le silence net. Et tout sort d'une nudité qui s'ignore"
Bénédicte Heim
Dossier de Presse ici ⬇︎
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