Islande - Bernard ALLIGAND

Exposition
Arts plastiques
Galerie Akie Arichi Paris 11

Œuvres récentes

A cette occasion, la signature de l’édition originale de l’ouvrage «Quatrains» d’Omar Khayyâm traduits du persan par Mahdy Fouladvind, préfacé par Hamid Fouladvind et illustré de gravures de Bernard Alligand.

"L’Islande marque un tournant dans l’art de Bernard Alligand. Pays de volcans et de glaciers, l’Islande est une terre pleine de contrastes. Paysages de glace, de feu, de neige, d’eau et de verdure où le noir, le rouge, le vert, le blanc dominent, couleurs que l’artiste utilisera dans toute leur force comme base de ses nouvelles créations. Il collecte des sables volcaniques, des sables nacrés récoltés sur la Péninsule où Jules Vernes a imaginé le voyage au centre de la terre, des boues sulfurées, des cendres des volcans : tous matériaux qu’il rapportera et qu’après séchage et tamisage, il incorporera à ses œuvres. Il emploie les poudres minérales prélevées sur le sol islandais pour en conserver les teintes originelles. Il réalise ainsi une série thématique de tableaux que l’on pourrait qualifier d’écriture volcanique car la matière colorée provient du sol islandais. Une fois terminé, cet ensemble fût appelé balades islandaises par leur cheminement aux allures de promenade à travers le territoire pour en montrer tout à la fois, la variété et l’unité."

Omar Khayyâm serait né en 1048 en Perse. Il était homme de science, alchimiste et astrologue réputé. Ce n’est qu’à l’automne de sa vie qu’il compose un court recueil de poèmes les fameux «  robâyât » qui lui vaudront sa célébrité et sa consécration littéraire, notamment lorsqu’à la fin du XIXe siècle. Khayyâm s’invente un paradis retrouvé qui serait un monde nouveau où il prône le culte du bonheur et de l’instant qui passe. Il dénonce l’hypocrisie et la cruauté des puissants et fustige leur bigoterie. Le vin est un symbole thématique récurrent ( une métaphore synonyme du plaisir ) qui fait de l’extase mentale une sorte d’ivresse métaphysique ou spirituelle capable de donner accès à la vérité. Khayyâm inscrit chacun de ses quatrains dans le moule d’une rhétorique implacable où Dieu figure l’accusé principal, celui qui manipule ses sujets comme de misérables marionnettes et leur assigne leur sort sur le damier de l’existence. Il se rebelle contre l’absurdité de la création exprimant ainsi son scepticisme et son désarroi sur le sens de la vie, sur les causes du bien et du mal, sur la précarité des choses terrestres. Riche ou pauvre, la mort est inéluctable, égale pour tous.

Commissaires d'exposition

Adresse

Galerie Akie Arichi 26 rue Keller 75011 Paris 11 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022