GUY DE MALHERBE

Vers la mer et/ou Stèles
Exposition
Arts plastiques
Galerie La Forest Divonne Paris Paris 06

Vers la mer et/ou Stèles 

 

 

La nouvelle exposition de Guy de Malherbe à la Galerie La Forest Divonne- Paris, du 23 novembre 2017 au 13 janvier 2018, fait suite à trois expositions institutionnelles qui se sont succédées en 2016-2017 : « Vénus toujours recommencée » au musée d’Évreux, « Brèches, corniches et Falaises » au musée du Mans (Collégiale Saint-Pierre-La-Cour) et « Rivages normands » à la Villa Montebello de Trouville.  Guy de Malherbe reste ancré dans les roches et les éboulis des plages mais renouvelle son sujet en pivotant vers la mer.

 

Depuis plusieurs années Guy de Malherbe s’appuie sur les paysages escarpés des côtes normandes comme point de départ d’un langage pictural de plus en plus libre, expressif et incarné. L’intérêt particulier du peintre pour ce paysage rocheux - avec le plaisir qu’il éprouve à se l’approprier par la peinture - révèle une relation fusionnelle au monde minéral.

 

Il dit souvent que ces paysages sont « prétexte à la peinture » mais cette force picturale est nourrie par ce sujet qui se renouvèle sans cesse sous ses yeux.  C’est un chaos de matières, le reflet du désordre du monde.

 

Les anfractuosités du rivage deviennent des refuges à ciel ouvert pour le peintre qui, après des heures passées à peindre sur le motif, rapporte à l’atelier des dizaines de petits formats. S’ensuit le temps des doutes et des luttes pour retrouver les sensations éprouvées sur place, et en tirer une nouvelle énergie.En extérieur, Guy de Malherbe utilise la peinture pour s’approprier le paysage, en atelier il utilise le paysage pour faire de la peinture.

 

Chaque élément - touche, forme, couleur - qui a servi à dire le paysage devient outil pour construire une peinture. Les signes de l’écriture vive, inscrits sur les petites toiles carrées, se transforment par ricochet pour donner naissance à un univers désormais purement pictural, à la fois objet concret et territoire de l’imaginaire.

 

Les stèles, étranges objets, vestiges dont on ne sait trop quelle construction, agissent comme un écran qui projette son ombre puissante sur le sable et laisse entrevoir un au-delà chaotique et lumineux. C’est ce qui se déploie, notamment dans une impressionnante grande toile de 2,10 x 3 m. Dans d’autres peintures, les accumulations de rochers, plus ou moins anthropomorphiques sont prétextes à un traitement tantôt transparent tantôt plus riche de matière. Dans un autre grand format, Guy de Malherbe nous place face à la mer et au ciel, ou plutôt devrait on dire, face à la peinture. L’eau et les nuages sont traités en larges mouvements de brosse dans une palette de bleus et de bruns colorés.

 

Ainsi, dans cette exposition, on verra à nouveau combien l’ancrage dans une expérience physique de la nature reste irremplaçable pour Guy de Malherbe qui d’une œuvre à l’autre, révèle ou dissimule, avec plus ou moins d’intensité, les éléments qui lui sont chers, et qui forment des « images en peinture » comme autant de symboles qui affirment sa peinture comme une œuvre puissamment poétique.

 

Adresse

Galerie La Forest Divonne Paris 12 rue des Beaux-Arts 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020