Exposition Dix ans de résidences à Chamalot

Cette exposition propose une œuvre de chacun des 53 artistes accueillis depuis 10 ans : Giulia Andreani, Marion Bataillard, Julien Beneyton, Amélie Bertrand, Mireille Blanc, Aurélie Bourguet, Benjamin Bozonnet, Michel Castaignet, Emmanuelle Castellan, Marion Charlet, Eléonore Cheneau, Julie Dawid, Jérémie Delhome, Isabel Duperray, Virginie Dyé, Benoît Géhanne, Steve Givernaud, Yves Gobart, Soazic Guézennec,  Pascal Hausherr,  Benjamin Hochart, Ben Hübsch, Thomas Ivernel, Frédéric Jacquin, Déborah Julien, Martin Kasper, Yann Lacroix, Caroline Lejeune, Les Louises (Iris Levasseur + Olivier Passieux+ Florence Reymond), Colombe Marcasiano, Maude Maris, Guillaume Millet, Marc Molk, Anne Neukamp, Nicolas Nicolini, Sinyoung Park, Hugo Pernet, Françoise Pétrovitch, Aurélien Porte, Nazanin Pouyandeh, Laurent Rabier, Thilleli Rahmoun, Renaud Regnery, Florence Reymond, Muriel Rodolosse, Nicolas Roggy, Alexandra Roussopoulos, Hugo Schüwer-Boss, Claire Tabouret, Sarah Tritz, Marine Wallon.

En Haute-Corrèze, Chamalot est une résidence d’artistes consacrée à la seule peinture. Depuis dix années ce lieu cherche à savoir ce que cela signifie de rassembler autour de cet intitulé.
53 plasticiens ont été ici accueillis depuis 2006 avec, tout du long, comme cette exposition le montre, un vrai souci d’hétérogénéité. Chamalot-Résidence d’artistes a su éviter l’écueil qui aurait consisté à espérer le consensus – ou à vouloir en faire apparaître un.
Chaque nouvelle sélection, toujours aussi richement disparate, est au contraire venue confirmer cet essentiel qui les anime : l’impossibilité de s’en tenir à une conception fixe et unifiée de la discipline.

Le projet se garde ainsi de ratifier l’une ou l’autre des idéalisations de la peinture, Chamalot-Résidence d’artistes ayant choisi d’accompagner la constante et féconde réélaboration qui la travaille. Pour preuve ces peintures réalistes, figuratives, symbolistes, expressionnistes, abstraites, gestuelles ou géométriques, minimales, concrètes, peintures trouvées, peintures comme objets ou étendues à l’espace, pattern paintings, bad paintings… Car c’est bien cette peinture, composite, que la résidence accueille et promeut,  privilégiant la pertinence de trajectoires individuelles, fussent-elles à jouxter la marge.  

Afin d’avoir idée de ce qu’est cette peinture qui nous est contemporaine, il faut assurément l’approcher ainsi, à partir de directions et d’angles différents. En sentir les irrégularités. Ainsi, Chamalot-Résidence d’artistes continue à chercher la turbulence, à encourager une forme salutaire d’indiscipline en intégrant régulièrement des pratiques a priori incompatibles avec l’image vertueuse que la peinture, instituée, donne par ailleurs d’elle-même. La résidence procure toujours un moment d’étonnement, voire de resignification. La coexistence et le concours de perspectives si distinctes nous contraignant à redéfinir chaque fois la peinture, notamment en raison de ce qu’elle peut comporter de curieux, d’opaque ou de résistant.

Tarifs :