CHRISTELLE FAMILIARI
VUe d'atelier, avril 2009, copyright Christelle Familiari
Le travail de Christelle Familiari révèle une (des) intimité(s), des lieux, en plaçant le corps, le sien ou celui des visiteurs au centre des attentions et concourt à questionner ces rencontres d’individualités. Celle de Christelle, qui transparaît dans les fabrications, les échelles des œuvres - son corps sert de gabarit au poids des objets, à leurs dimensions, révèle son endurance et sa force - celle de l’amateur dont la surprise est attendue et l’inclusion dans un espace négocié par l’artiste voulue. Il m’a ainsi toujours semblé que Christelle mettait en jeu des process sous couvert d’une présentation d’objets, et qu’ainsi les surfaces planes fabriquées n’attendaient que les volumes des corps, des déambulations pour révéler leur ampleur. Cette œuvre, et par contagion ces expositions sont ainsi au présent de leur temps de monstration, comme en écho à la pratique de la performance telle qu’envisagée par Christelle, attentive à ce que l’acte ne soit jamais réitéré, à ce que l’effet de surprise et de positionnement obligé persiste. Ce présent révèle l’une des constantes sur laquelle se construit ce travail qui fait des rivalités entretenues par des corps, les uns contre les autres, les uns vers les autres, l’illustration d’une attention portée à l’échange et à la disponibilité… Extrait du texte écrit par Benoît Lecarpentier pour la revue 303, « Né à Nantes comme tout le monde » Christelle Familiari est accueillie en résidence au Carré depuis janvier 2009