Calendrier de l'Avent 2010

Voilà déjà cinq ans que l’Abbaye Saint-André - Centre d’art contemporain participe à l'attente de Noël en invitant un artiste à utiliser sa façade à la manière d’un monumental Calendrier de l’Avent. C’est l’artiste anglais de renommée internationale Glen Baxter qui nous fait la joie de réaliser les 26 images de cette année et propose un calendrier en français où l’humour et la dérision qui lui sont chers seront présents. Chaque jour, à partir du 1er décembre, le public est invité à découvrir la fenêtre, qui, transformée en caisson lumineux, s’illuminera avec l’image du jour. Les 26 fenêtres se dévoilent ainsi jusqu’au 25 décembre où les deux dernières images apparaissent. L’ensemble reste ensuite éclairé, tel un fanal dans la nuit, tous les soirs, jusqu’au 9 janvier. Un choix d'oeuvres et d'objets publicitaires réalisés par l'artiste seront présentés à l'intérieur du Centre pendant toute la période. Glen Baxter est né à Leeds en Grande-Bretagne en 1944. Il suit des études d’art à Londres puis abandonne la peinture en 1970 pour se consacrer à l’écriture de poèmes, de nouvelles et au dessin. Surnommé « le colonel », Glen Baxter est l’auteur d’une vingtaine de livres. Il travaille avec de nombreux supports dont la sérigraphie et la lithographie. Son atelier est situé à Londres. Il est représenté par plusieurs galeries en Europe dont la galerie Martine et Thibault de la Châtre à Paris. Héritier de Magritte, de Max Ernst et des Monty Python, Glen Baxter allie des dessins désuets à des légendes détonantes qui signent son style. Son goût pour l’incongruité et les décalages verbaux donne libre cours à son imaginaire farceur qui convie des cow-boys à s’interroger sur l’art contemporain ou à se régaler de sushi en plein ouest américain. Le public retrouve régulièrement des vignettes de Glen Baxter dans les pages de l’Observer, du Monde ou du New Yorker dans lesquelles il met en évidence l’absurdité des apparences et le potentiel comique du réel. Le Centre d’art contemporain lui a consacré une exposition monographique en 1991, et l’a retrouvé en 2009 dans l’exposition anniversaire des 30 ans du Centre Pas nécessaire et pourtant indispensable.