Beau Delay

Beau Delay Une proposition d’Arnaud Maguet avec Jérôme Fino, Samson Guyomard, Karine Meyffret et Myriam Tirler. Exposition du 12 février au 5 juin 2011 – Vernissage le 11 février à 18h30. En invitant Arnaud Maguet à proposer un projet sous forme de carte blanche, la galerie de la marine présente une exposition collective de quatre artistes, Jérôme Fino, installations ( Marseille), Myriam Tirler, photographies, (Paris), Samson Guyomard, installations (Lausanne) et Karine Meyffret, sculptures, céramiques ( Coarraze ).Arnaud Maguet, parallèlement à son travail de plasticien, est créateur du label de musique , Les Disques en Rotin Réunis et membre de groupes musicaux( ALPHA-60, Beauty & the Beat, the Grovers, Fingers On You). Son œuvre, très diversifiée, est alimentée par des prélèvements dans la contre culture américaine des années 60. Le projet pour la galerie de la Marine questionne le thème du décalage, le delay en anglais. Les quatre artistes y répondront, chacun avec leur médium et un disque de rock, produit par la galerie et édité par Arnaud, complétera l’exposition. Arnaud Maguet est représenté par la galerie Sultana, Paris. Martine Meunier Les artistes présentés ici ne se connaissent pas. Ils n'ont jamais exposé ensemble. Leurs parcours ont comme situation de départ des points différents dans le temps et dans l'espace. Les directions autonomes qui en fusent à vitesses variables et variées convergent présentement par mon choix. C'est la nature tangentielle à l'art contemporain de ces parcours qui ici motive ce choix. Certains tanguent vers l'artisanat, d'autres vers le documentaire. Certains louvoient entre musique et performance, d'autres entre boisson et installation. Ils ont des points communs (comme les jumeaux homozygotes) et des points de divergence (comme tous les autres), mais tous semblent, à mon sens, appliquer un soin tout particulier (et totalement instinctif) aux relations entre ce que nos glorieux prédécesseurs ont déterminé comme l'art et la vie - ces deux caractères qu'on avait pensé séparés (une aberration), puis brièvement remariés (comme Liz Taylor et Richard Burton) et qui s'échouent maintenant en un concubinage sauvage. C'est ce décalage (ce delay, donc) que je trouve beau et que nous allons tenter de rendre présentable dans l'espace dédié et protocolaire de la galerie municipale. Le terme "présentable" doit bien sûr ici être compris comme endimanché : la chemise maladroitement rentrée dans le pantalon d'un seul côté, le serre-tête qui pue et de petites tâches de vomis sur le revers de la veste en velours noir (très dur à ravoir). Un beau dimanche donc, du genre qui se prolonge toute la semaine et parfois même celle d'après... Arnaud Maguet