ARAKI

Exposition
Photographie
in camera Paris 07

Normal 0 0 1 1 9 1 1 11 11.1287 0 21 0 0 in camera présente en partenariat avec la curatrice Caroline Trausch et Zen Foto Tokyo, une exposition de tirages vintages et modernes de Nobuyoshi Araki, extraits de différentes séries recouvrant les quarante dernières années de son œuvre.

Certains de ces tirages sont montrés en Europe pour la première fois. 

Nobuyoshi Araki est né à Tokyo en 1940. Il a grandi dans le quartier de Minowa dans la ville basse.

La vie, le sexe et la mort sont des thèmes récurrents que l’on retrouve dans toute l’œuvre de cet artiste contemporain majeur.

À l’âge de 22 ans, Araki photographie un groupe d’enfants turbulents dans le quartier populaire de Mikawajima. L’un d’entre eux, Sachio Hoshino, surnommé Satchin le touche particulièrement car il s’identifie à la vitalité et à l'impertinence du jeune garçon. "Satchin", la série qui lui est consacrée remporte le prix Taiyô en 1964 et fera l'objet de sa première exposition. 

En 1971, il épouse Yoko Aoki et publie à ses frais "sentimental journey" qui comprend 108 photographies et raconte l'intimité du couple. À l’époque, cela heurte les sensibilités nippones, habituées à la discrétion et à la retenue.

“ La photographie est l’obscénité par excellence, un acte d’amour furtif, une histoire, un roman à la première personne”, dit-il.

Yoko meurt en 1990, à l’âge de 43 ans. Ce drame personnel confère à son travail une noirceur qui restera sensible pendant plusieurs années. Il commence à photographier le ciel depuis le balcon de son appartement.

En 2010, lors de son propre cancer, Araki commence une nouvelle série de photographies de ciels vus de sa fenêtre. Il colorie et écrit sur les tirages. Cet ensemble intitulé "2THESKY, my Ender" comprend 254 tirages uniques, dont quelques tirages feront partie de l’exposition.

Depuis 40 ans, Araki photographie des jeunes femmes dénudées et souvent ligotées. Ce qu’Araki veut montrer par le bondage, c’est la beauté d’être enlacée.

‹‹Jusqu'à maintenant, je disais “je ne ligote pas le corps mais le coeur" mais j'ai changé récemment  "je ligote le corps et libère le coeur".››

Il estime que la nudité est dans le portrait et non dans le corps. Il repousse les limites de plus en plus loin et a dû fréquemment faire face à la censure des autorités japonaises. 

Ses modèles, “ses amantes” comme il les désigne, ne sont pas des mannequins, ce sont des femmes rencontrées dans la vie de tous les jours, volontaires pour prendre la pose.

Ce ne sont pas des femmes objet, elles  ne sont ni soumises, ni victimes, ni passives, elles gardent le pouvoir sur leur corps, comme si elles retournaient l’objectif vers le spectateur. 

Araki est également fasciné par les fleurs qui figurent ses deux sujets fétiches : le sexe, illustré par l'érotisme de l'intérieur de la forme florale, et la mort, représentée par la fleur coupée, destinée à périr.

Nous présenterons quelques tirages de fleurs, repeints par l’artiste.

 



Horaires

mardi - samedi 14 - 19h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

in camera 21 rue Las Cases 75007 Paris 07 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022