Adrien VERMONT – SAME OLD SHIT (with some new proposals though)

 Pour cette deuxième exposition personnelle à la galerie Polaris, le jeune artiste ADRIEN VERMONT continue de bousculer notre vision de l’art en touchant par les sujets qu’il aborde et par son style à l’universalité de l’art. Adrien Vermont aime depuis ses années aux Beaux Arts à citer ses maîtres tout en les remettant en question. Si il les évoque avec respect il les maltraite avec insolence et une certaine spontanéité, en redéfinissant à son idée propre cette Histoire de la représentation humaine et animale à travers les âges de la peinture.

Si l’ensemble des tableaux présentés, semble être réalisé avec une certaine simplicité, celle-ci est en générale chez l’artiste trompeuse. Les silhouettes brutes qu’il trace sur la toile, les bulles de textes sortant de la bouche des êtres humains, mais aussi de la faune animale  nous rappellent autant les premières peintures faites de la main de l’homme aux tracés des peintures Egyptiennes, ou des œuvres gothiques . Questionnant depuis sa dernière exposition à la galerie Polaris, les notions d’espace et de représentation, Adrien Vermont se plait, toujours avec humour à vouloir dépasser l’Histoire de l’art, la digérer pour mieux la questionner .

Préoccupé par le temps et par l'espace, Adrien Vermont reconstitue par l’usage de signes et de représentations simplifiées au maximum des êtres humains et des animaux,  cherchant à créer son propre vocabulaire universel dans lequel l’artiste tente de rejoindre les deux préoccupations qui lui tiennent à cœur : la représentation et le tracé définitif.
Définitif car pour lui, l’ensemble du dessin ne doit jamais évoquer l’indécision. Tant pis si le tracé, (souvent de larges traits de pinceau) n’est pas dans la perfection, pour lui la perfection recherchée nait dans cette absence d’indécision .

Rappelant qu’il n’y a pas de ligne dans la nature, que la ligne est l’invention de l’homme, Adrien Vermont veut recréer le monde par l’utilisation simple du tracé de la ligne, libéré de tout jugement. Ici pas de couleur, ou très peu, pas d’ombre, pas de ligne de fuite ou à peine, L’ensemble des motifs est mis à la même distance du regard. Les narrations  évoquées sur les toiles restent simples, et cette absence de perspective ou de réalisme dans le contour des personnages nous rapprochent de l’esthétique de la peinture gothique. Toute représentation doit être le plus en aplat. Pas de recherche de la fameuse «représentation ou imitation de la nature«  L’artiste au contraire veut créer son propre trait.

L’essentiel est donc pour Adrien Vermont de concilier les lignes et le trait avant tout.  «Le dessin reste le bon médium pour tenter d’éclaircir les choses du monde, pour mieux les comprendre, « (extrait interview Cristina Catalano Magazine Inferno mai 2015)