Love Is Everything Else

Exposition
Film, vidéo
Oletta Oletta
Émilie Brout & Maxime Marion, A Truly Shared Love, 2021, avec le soutien de la Fondation des Artistes, du CNC, du fonds Magnetic Bordeaux et de la Villa du Parc, courtesy les artistes et 22,48 m²

Love Is Everything Else
Regina Demina, Liên Hoàng-Xuân, Valentin Noujaïm, Miriam Simun, Émilie Brout & Maxime Marion
Commissariat Fabien Danesi

Exposition du 1er juin au 7 juillet 2024
Vernissage samedi 1er juin 2024, en présence du commissaire d'exposition Fabien Danesi

 

L’amour… Il n’est peut-être pas de thème qui ait été autant traité tout au long de l’histoire de l’humanité, au point que nous pouvons écrire qu’il pourrait sembler aujourd’hui passablement éculé. Pourtant, l’amour ne va pas de soi dans l’art contemporain. À regarder l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle et celle du début du XXIe siècle, les arts visuels n’auront assumé que rarement l’emprise d’une telle émotion. Car les sentiments semblent le plus souvent aux antipodes d’une logique critique ou de celle propre à une forme de déconstruction et de mise à distance de nos comportements. On ne peut s’y fier de manière littérale au risque de paraitre naïf et par là-même pris au piège d’une simple mystification.

Néanmoins, cette réticence à embrasser pleinement l'amour dans l’art contemporain ne signifie pas son absence radicale. Bien au contraire, l'amour se manifeste sous des formes plus subtiles, souvent entrelacées avec d'autres thématiques sociales et personnelles. L’amour permet d’explorer des interrogations liées au désir, à l'identité, et de nouer l’intime au politique. Dans cette perspective, l'amour devient un acte de résistance, une affirmation de l'autonomie subjective face aux structures aliénantes. Les artistes utilisent l'amour pour rompre les normes sociales, défier les conceptions traditionnelles de la sexualité, et remettre en question les pratiques de surveillance et de régulation des corps. En défiant les frontières imposées par la biopolitique, l'amour offre une perspective unique sur notre société et ses systèmes de contrôle. Mais ce romantisme doit être pondéré pour ne pas verser dans un naturalisme facile. Il faut l’écrire : nos affects ne sont pas exclusivement la marque d’une émancipation car ils sont eux aussi conditionnés par les technologies et la pharmacologie que nous utilisons chaque jour. Le plaisir physique autant que la tendresse apparaissent alors comme des forces ambivalentes, des puissances de vie qui ne sont pas simplement spontanées, mais s’intègrent à de nombreux dispositifs contemporains – prothèses, écrans, pilules, etc. – qui aident à nous intégrer au sein de notre communauté. Quoi qu’il en soit, l’amour demeure une formidable opportunité de faire vibrer tout en interrogeant ce qui nous semble le plus privé. Il est un véritable paradoxe qui invite à questionner de manière ample et complexe la manière dont nous vivons et ressentons.

Fabien Danesi

Commissaires d'exposition

Partenaires

Collectivité de Corse, Mairie d'Oletta, Communauté des communes du Nebbiu 

Horaires

En juin : du mardi au samedi : 10h-12h / 15h-17h / dimanche : 10h-12h / 15h-17h30

Juillet/Août : du mardi au samedi : 10h-12h / 15h-19h / dimanche : 10h-12h / 16h-19h30

Adresse

Oletta Quartier Boccheciampe, place de l'Église 20232 Oletta France
Dernière mise à jour le 14 mai 2024