YANG JIECHANG Tale of the 11th day

Après l’exposition personnelle «On Ascension» de Yang Jiechang à la galerie en 2008, nous sommes heureux de présenter à partir d’octobre 2011 une exposition en deux volets de l’artiste YANG Jiechang intitulée «Tale of the 11th day» au sein de nos deux espaces parisiens rive gauche et rive droite. La Galerie Jeanne-Bucher présente une sélection de peintures exceptionnelles des années 90 parmi la série des 100 Layers of Ink. Cette série internationalement connue; exposée pour la première fois dans l’exposition Les Magiciens de la Terre au Centre Georges Pompidou en 1989; sera suivie d’une période de création nettement plus figurative et participative, au cours de laquelle Yang Jiechang s’attache à questionner aussi bien les évènements sociaux et politiques des sociétés actuelles que ceux de sa propre vie d’artiste eurasien œuvrant perpétuellement entre l’Europe et l’Asie. La toute dernière série d’œuvres exposée à la Galerie Jaeger Bucher, intitulée Stranger than Paradise, s’inscrit dans cette perspective exploratrice et interrogative de notre monde globalisé, mettant en question les notions de contrôle et d’instabilité qui régissent nos systèmes collectifs de vie. Partant du principe que l’authenticité est devenue une denrée rare dans un monde dominé par les médias qui nous font vivre dans un monde irréel et imaginaire, Yang Jiechang imagine un «paysage de retour à la Nature» qu’il situe au Paradis. En intitulant son exposition Tale of the 11th day (Conte du 11ème jour), Yang Jiechang situe délibérément son paysage paradisiaque comme un prolongement de la 10ème journée du Décaméron de Boccace. Ici, les hommes et les animaux peuvent batifoler en toute liberté afin de rappeler à notre souvenir que l’homme est peut-être un animal évolué mais qu’il est également devenu à présent un animal dénaturé. Omniprésent dans les mythes et légendes, les récits anciens, les disciplines de l’art, les religions, les coutumes, les croyances populaires, l’animal fait partie de l’histoire de l’homme et semble accompagner son développement. La présentation conjointe de ces deux expositions montrent la capacité de Yang Jiechang à invoquer tour à tour l’autosublimation ou encore la participation active à travers des oeuvres à la fois traditionnelles et totalement ancrées dans leur époque tant au niveau de leur composition que des idées qu’elles véhiculent. Yang Jiechang rejoint fondamentalement les grands lettrés confucéens qui considéraient leurs propres idéaux plus importants que n’importe quel système politique et nous immerge dans un Paradis où toutes les créations de la nature semblent vivrent paisiblement ensemble.