vu d'en haut : dessiner le paysage (édition originale n°2)

Exposition
Arts plastiques
Galerie Ateliers L'H du Siège Valenciennes

Informel, 2004. Détail de l'installation.

"vu d'en haut : dessiner le paysage" est le titre générique d'un projet artistique qu'Albert Clermont propose sur la manière dont les corps occupent l'espace et qu'il met en oeuvre au moyen de la photographie, de la vidéo et de l'installation. L’exposition que présente Albert Clermont à L'H du Siège réunit un ensemble de propositions artistiques réalisées en France et au Mali depuis 1998. Edition d'une plaquette accompagnant l'exposition. Textes de Joëlle Busca et de Catherine Delvigne.

Complément d'information

Communiqué de presse

Vu d'en haut : dessiner le paysage (édition originale n°2)
Exposition d'Albert Clermont
du 1er octobre au 26 novembre 2005
Vernissage le 30 septembre de 17h à 21h

"On nous fait croire qu’il y a des conflits de civilisations, de cultures. Fondamentalement, je ne crois pas à cette idéologie." Albert Clermont, juin 2003.

"vu d'en haut : dessiner le paysage" est le titre générique d'un projet artistique qu'Albert Clermont propose sur la manière dont les corps occupent l'espace et qu'il met en oeuvre au moyen de la photographie, de la vidéo et de l'installation.

Son oeuvre se nourrit de l'environnement social et culturel et offre un regard polycentrique et polysémique sur le paysage contemporain. Elle s’élabore dans le temps, par la série et la déclinaison d’un sujet. Chaque prise de vue, photographique ou vidéographique, est minutieusement datée. Il s’agit de mettre en avant le moment de la prise de vue, de la rencontre, ou de l’action au sein d’un projet qui s’ancre dans une durée : Photographies des architectures industrielles de Dunkerque (1987-1994), les « Assemblages » (1995-2000), « Les pierres sont nomades » (1994-2000), les « Signatures » (1998-2001) et plus récemment, les entretiens vidéos réalisés avec des acteurs culturels au Mali, les interventions dans le paysage sur les plages du Nord et sur la Côte d’Opale.

Par la confrontation de ce qui s’impose comme norme (sociale, économique, architecturale...) et de l’humain comme vecteur de possibles, Albert Clermont déplace le regard vers des espaces périphériques.

En décembre 1998, il effectue un premier voyage au Mali au cours duquel il photographie, en périphérie des zones urbaines, des empilages procédant toujours d'un même rituel : une pierre posée sur un matériau (feuille d'aluminium, bois, bidon...). Il s'agit d'un geste d'appropriation. Cette pratique, Albert Clermont la retrouve sur les côtes des îles du Ponant, en Bretagne. Tirée sur grands formats, la série photographique des « Signatures » témoigne d'une part de ces pratiques informelles et ancestrales résistant à la mondialisation et à l'économie de marché. D'autre part, elle rend compte de la porosité et de l'improbabilité des frontières.

"vu d'en haut : dessiner le paysage (édition originale n°2)" que présente Albert Clermont à L'H du Siège réunit un ensemble de propositions artistiques réalisées en France et au Mali depuis 1998. Les expériences vécues en Afrique et les différents projets menés sur place, trouvent un prolongement dans de nouvelles propositions plastiques réalisées en France.

Une installation des cartes des pays africain découpées dans de l'aluminium et surmontées d'une pierre, fait écho à la série des « Signatures » et aux pratiques de l’économie informelle. Ces cartes sont disposées sur le sol de la galerie de manière circulaire.

« Motif décoratif » est filmé à Ségou en septembre 2002. Cette vidéo de 3 mn représente, au travers d’un balcon caractéristique de l’architecture coloniale, le combat de deux pigeons. Leur danse convulsive échappe parfois au cadrage de la caméra et au « décors » colonial.

La Côte d’Opale offre des lieux de mouvance et de passage, des sites touristiques qui favorisent une pratique collective d’un territoire. Les photographies de ces paysages qu’Albert Clermont entame en 2004 proposent un regard en plongée sur des espaces articulés par la présence des visiteurs.

Parallèlement à cette série photographique, il démarre une série d’interventions avec des sacs plastiques sur les dunes et la plage du Clipon, lieux désertés en raison de la proximité des usines. Au Mali, les sacs plastiques errent dans les rues des villes. Ils ponctuent l’espace. Ici, ils dessinent le paysage.

« Wohi goy hi birë » rassemble quatre entretiens réalisés en 2002 et 2004 avec le sculpteur malien Amahiguere Dolo. Les interventions d’Albert Clermont sont réduites à leur minimum, laissant la place à la parole de l’invité. Durant 99 mn, ce dernier nous initie à la cosmogonie Dogon et nous parle de sa relation avec l'occident. Il s'agit du premier portrait d'une série en cours de réalisation avec des artistes et théoriciens africains et européens.

Dans la cour de L'H du Siège, une performance jette au sol des plateaux de ball-trap. Les éclats dispersés resteront sur place pendant toute la durée de l'exposition.

A une époque où les arts contemporains "non-occidentaux" font l'objet de nombreuses expositions internationales (depuis Les magiciens de la terre en 1989 à la récente Africa Remix), le travail d'Albert Clermont, la présence simultanée de son exposition à L'H du Siège et de la résidence d'Amahiguere Dolo, offrent une alternative sur la complexité contemporaine africaine et sur les rencontres possibles entre les cultures.

Autres artistes présentés

Albert Clermont

Partenaires

Printemps Culturel du Valenciennois (Douchy les Mines) Lycée du Hainaut (Valenciennes) Lycée François Mansart (Valenciennes)

Horaires

La galerie est ouverte du mercredi au samedi de 14h30 à 18h30. Fermé les jours fériés

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Ateliers L'H du Siège 15 rue de l'Hopital de Siège 59300 Valenciennes France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022