Vidéos Séquence 1

Exposition
Film, vidéo
maison des arts - la supérette - centre d'art contemporain de Malakoff Malakoff

Pour la première fois, nous avons tenté de réunir quatorze artistes autour de la vidéo, chacun dénonçant une certaine forme de violence sociale, d’agressions qui illustrent notre quotidien. SOIREE CINEMA MARDI 27 AVRIL 2004 20h30 : courts métrages de Philippe Parreno et Dominique Gonzalez-Foerster, et projection d'un film de Charles de Meaux. renseignements 01 55 48 91 00 JOURNEE PORTES OUVERTES MERCREDI 28 AVRIL 2004 Jusqu’à 22h rencontre avec les artistes. 20h : carte blanche à Aurélie Wacquant, vidéo performance de Cendrillon Bélanger avec Gabriele Sparwasser Maison des Arts SOIREE PERFORMANCE SAMEDI 8 MAI 2004 20h : carte blanche à Aurélie Wacquant Rendez-vous dans le parc avec TRI Thierry Payet, Sophie Rocherieux, Zol Ne pas oublier son portable ! Maison des Arts

Complément d'information

Communiqué de presse

VIDEOS SEQUENCE 1

Pour la première fois, à la Maison des Arts, nous vous proposons une exposition collective, quatorze artistes, autour de la vidéo.

Afin que cette manifestation soit le plus homogène possible et parce que la multiplicité des courts métrages est infinie, nous avons souhaité un fil conducteur. Toutes ces propositions reposent, en effet, sur le regard critique que portent les artistes sur notre environnement (urbanisme, société, guerre. Leurs réflexions et leurs sensibilités exacerbées génèrent des électrochocs qui stimulent nos consciences.
Nous vous proposons de découvrir un ensemble de vidéos courtes capables de provoquer des sensations fortes et immédiates.

L’élément commun le plus immédiat concerne une déclinaison de la violence passive ou active.
D’autant plus violente que, face aux constats et dénonciations des artistes, nous nous sentons parfois absolument impuissants. Philippe Meste propose de sublimes images d’explosions d’armes nucléaires, Jean-François Courtilat de manière subtile et détournée aborde les accidents de la route. La gravité des sujets est accélérée par le bruit des explosions pour l’un et l’assourdissant passage des voitures pour l’autre.
Et justement, les bruits, les sons divers, la musique, les mots sont autant de moyens utilisés pour nous stimuler et provoquer, en nous, une réaction : pour intensifier un effet technique, chez Sven Påhlsson, sa création musicale accentue les plongés et contre plongés de son travelling ; pour enraciner une violence humaine et intellectuelle. Par exemple, Valérie Mréjen, par un jeu de mises en scènes courtes, insiste sur le poids des mots et ses effets souvent dévastateurs. Zofia Lipecka renforce, avec la sonate au clair de lune de Mozart, l’univers totalement déshumanisé de son micro-espace ; La violence humaine peut être révélatrice d’une violence physique, comme le signale Isabelle Levenez dans son installation : elle vient de votre ami, de votre voisin de palier, de quelqu’un de confiance. L’artiste détourne puis métamorphose la chansonnette « Qui a peur du grand méchant loup » en drame humain.
A contrario, Pascal Lièvre parodie, puis instrumentalise avec humour, une musique sous forme de Karaoké. S’inspirant de la déclaration de guerre de George W Bush « l’Axe du mal » - discours n’étant pas destiné aux rires - en le détournant, il parvint à lui conférer une dimension humoristique. L’humour également chez Florence Paradeis, qui, elle aussi, d’un sujet dramatique, le suicide, finit par nous faire hurler de rire.

Un second élément commun se dégage dans la critique de l’environnement, aussi bien politique, sociale, culturel ou urbanistique. Pour beaucoup des artistes présentés, ces distinctions sont même étroitement liées.
Deux d’entre eux, ciblent plus précisément les Etats-Unis au travers de leur influence culturelle mais également architecturale. L’Amérique ou le rêve américain, avec ses autoroutes, ses pavillons, ses centres commerciaux. Sven Påhlsson dans Sprawlville mais aussi Fabula rasa d’archi media, architectes français, dénoncent les limites de cet urbanisme qui configure un être humain dans un territoire limitrophe et délimité. Ce n’est pas un hasard si Sven Påhlsson sous-titre sa vidéo ainsi : « la banlieue américaine version déshumanisée. Cet appauvrissement environnemental, produisant une standardisation de vie sans richesse, génère, pour eux, mais également pour Zofia Lipecka, les Kolkoz, Bojan, Isabelle Grosse et Miguel Chevalier, une privation de liberté et un enfermement. Il s’agit bien, encore une fois, de violence intellectuelle.
Cette configuration, physiquement perceptible, liée à l’architecture, est également un sujet sensible exploité par plusieurs d’entre eux.
Isabelle Grosse propose un parallèle entre la muralité d’un espace carcéral et d’un golf mitoyen, accentués par des souffles ou des bouffés d’oxygènes. Miguel Chevalier et Bojan dénoncent l’enferment des grandes métropoles par des murailles transformées aujourd’hui en périphériques et Grégory Mavian narre une autre forme d’emprisonnement : les écluses. Les plus gros stockages de poubelles de la Seine, où s’entremêle dans un vertigineux tourbillon tout ce qui n’est pas bio-dégradable.
La boucle de cette manifestation se referme avec les Kolkoz. Leur jeu interactif vient comme un condensé de toutes ses propositions. Il réunit de manière explosive l’humour, l’architecture et toutes les formes de violence.
C’est également un renvoi défoulatoire souvent nécessaire à notre quotidien



Infos vidéos/artistes

archi media - fiona meadows + frédéric nantois fabula rasa
installation vidéo - 2002 10min15

Le quotidien est-il réductible à une somme de statistiques ?
« fabula rasa » constitue une nouvelle exploration du quotidien urbain au centre de laquelle sont questionnés les procédés de sa construction.


Bojan Sans titre
Vidéo- 2003 - 4h30 min

Son travail sur la forme, la couleur et le son, lui permet de matérialiser ses pensées. La caméra comme prolongement de lui-même, il filme instinctivement ce qui lui plaît sur le moment, sans aucune préméditation.


Miguel CHEVALIER Périphérie
vidéo/numérique - 1998 - 55 min
collection du FNAC

« Quiconque veut entrer au coeur de Paris ou des autres grandes villes doit franchir le périphérique, cette lisière qui sépare l’intérieur de l’extérieur »


Jean-François COURTILAT Energie
Vidéo - 2001 - 3min40

Un bouquet au vent sur le bord de la quatre voies. Ce ne sont pas des fleurs, juste un artifice. Un artifice au vent. Au milieu de la quatre voies


Isabelle GROSSE Alt escape
Vidéo - 2003 - 3min 20

Un lent travelling régulier balaye un mur de construction récente : barre d’immeuble, prison, hôtel, bâtiment administratif...?

Kolkoz : Benjamin Moreau et Samuel Boutruche Kolkoz.org
Jeu vidéo- 2002
Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin

Ce jeu vidéo s’appuie sur des répliques virtuelles d’appartements de collectionneurs. Reconstitués méticuleusement, ces espaces d’intimités sont ensuite connectés entre eux et forment une résidence de jeu tentaculaire


Isabelle LEVENEZ Qui a peur du grand méchant loup ?
Installation vidéo - 2002
Courtesy Galerie Anton Weller, Paris.

L’image d’un corps recroquevillé sur lui-même vacille sous le plateau d’une table basculée. On entend indistinctement des bribes de ritournelle, « qui a peur du grand méchant loup c’est pas moi... ? »


Pascal LIEVRE L’axe du mal
Vidéo - 2003 - 5min30

Un couple filmé devant les chutes de Niagara, haut lieu symbolique pour les voyages de noces. Ils viennent y déclarer leur amour avec les mots de George W Bush déclarant la guerre au terrorisme.


Zofia LIPECKA Occupations solitaires
Vidéo - 2003 - 6min

« Par hasard, dans un magasin, j'ai trouvé une maison de poupée . J'ai décidé de créer un appartement témoin, comme on peut en visiter dans les immeubles en construction Mais le problème majeur était qu’il restait désespérément mort et inaccessible . J’ai donc imaginé des scénarios catastrophes : tempête de neige, séisme, inondation, incendie... »


Georges Mavian Après toi
Vidéo 2002 3m44

Dans les eaux captives entre deux écluses, tourbillonnent pneus, aérosols et autres déchets de notre société que la nature essaie vainement d’assimiler et qui finiront par tout submerger...


Philippe MESTE "LHRB" (Light, Heat, Radiation, Blast)
Vidéo - 2003. - 3min30
Courtesy Galerie Jousse Entreprise, Paris

"LHRB" montre une succession d'explosions et d'essais nucléaires en tout genre. L’ampleur et la frappe de ces armes est renforcée par l’absence totale de présence humaine.


Valérie MREJEN Blue bar
2mn47 / 2000
Courtesy Galerie Cent8, Paris

Des connaissances se croisent au cours d’un vernissage.

C'est trois
2mn / 2004

Ou la violence des rencontres qui s’ignorent.


Sven Påhlsson Sprawlville
Vidéo - projection - 2002
Dimensions variables - Edition de 12
Courtesy Galerie Almine Rech, Paris

La banlieue américaines version
déshumanisée : maisons, autoroutes, centre commercial.


Florence PARADEIS Batman
Vidéo - 1999 - 1min
Courtesy Galerie In Situ, Paris

Une "photographie animée", comme un 3° médium au croisement de la
vidéo et de la photo.

Autres artistes présentés

archi media
Bojan
Grégory MAVIAN
Sven PAHLSSON

Horaires

mercredi au vendredi : 12h/18h samedi/dimanche : 14h/19h

Adresse

maison des arts - la supérette - centre d'art contemporain de Malakoff 105, avenue du 12 Février 1934 92240 Malakoff France

Comment s'y rendre

maison des arts
105, avenue du 12 février 1934
92240 Malakoff

la supérette
28, boulevard de stalingrad
92240 Malakoff

Dernière mise à jour le 2 mars 2020