Vestige de la lumière
Mustapha Azeroual explore et expérimente un travail de la lumière, du temps, de l’infini.
En résidence à La Rochelle, l'artiste propose de transformer le lieu en un espace sensible, un espace d’expérimentation.
Le travail photographique de Mustapha Azeroual explore les possibles de la photographie et s’intéresse à des formes photographiques par essence. La majorité des oeuvres présentées sont des photogrammes, des photographies sans appareil photo, obtenues en laboratoire par un travail de la lumière et du photosensible, ces oeuvres sont pensées par l’artiste comme des sculptures de lumière.
L’installation Vestige de la lumière reprend le dispositif de travail de l’artiste composé d’une source lumineuse, d’un bac de développement et d’une table.
Lors du tirage des Monades, Mustapha Azeroual applique une émulsion pigmentaire photosensible sur le papier, puis l’expose à la lumière violente de flashs de studio. Ensuite durant la phase de dépouillement, l’émulsion n’ayant pas été fixée par la lumière libère les pigments qui viennent se déposer au fond du bac de développement. L’artiste récupère les pigments n’ayant pas été touchés par la lumière afin de créer une série d’oeuvres « vestiges ».
De fait, Monade semble évoquer la clarté des nuits, la lumière qui réside dans l’obscurité. Étrangement évanescentes, ces formes, en apparence vides, se transforment en espaces de contemplation et de méditation. Parallèlement, la beauté de la lumière et la douceur chromatique si particulière confèrent à ces oeuvres une sorte d’intemporalité esthétique.
Né en 1979, Mustapha Azeroual est un photographe d’origine franco-marocaine. Scientifique de formation, son travail se fonde sur l’observation et l’expérimentation, confrontant les techniques historiques de prise de vue et de tirages aux enjeux contemporains de la photographie. La question du photographique et de la matérialité de l’image se trouve au coeur de son processus créatif. Son travail est représenté en France par la Galerie Binome (Paris), au Maroc par CulturesInterfaces (Casablanca) et aux États-Unis par Mariane Ibrahim Gallery (Seattle)