Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré
Simon Starling, "Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré", 2012
La Kunsthalle de Mulhouse et le passé industriel de la ville appelaient comme une évidence une invitation à l’artiste anglais Simon Starling.
Le processus créatif de Simon Starling tire son origine d’une enquête, souvent historique, voire archéologique, parfois sociologique et politique. En cela, son art peut être qualifié de « conceptuel » puisqu’il emprunte une structure de pensée que l’on rattache généralement à d’autres disciplines et que ce n’est pas la forme qui induit le concept, mais le concept qui détermine la forme de ses œuvres. Simon Starling s’attache avant tout au contexte dans lequel son travail émerge : l’histoire d’un lieu, ses mutations, sa charge symbolique en sont les matériaux premiers. Ainsi, pour cette exposition qui rassemble des pièces conçues et produites spécialement pour la Kunsthalle, Simon Starling a travaillé avec des historiens spécialisés du patrimoine industriel. Il a visité d’anciens sites de production. Il a consulté les archives locales. Il a puisé sa matière directement dans la mémoire riche de la ville et du bâtiment, dans le patrimoine ouvrier et dans le glissement de l’activité industrielle vers une production nouvelle, intellectuelle et artistique : de la fonderie à l’université et au centre d’art, liant les deux intrinsèquement. Les matériaux trouvés dans les usines voisines de la Kunsthalle, originellement produits à la Fonderie, sont à la source des œuvres d’art (sculptures, collages, photographies). La démarche de Simon Starling esquisse un discours sur le rôle de l’artiste, inscrit dans la cité et sa mémoire collective. L’exposition épouse les principes structuraux qui fondent le lieu : à la fois industriels (les matières deviennent matériaux et ensuite outils) et post-industriels (le savoir dispensé dans l’université est une théorie qu’il faut fondre dans la pratique). Ces principes sont visibles dans l’architecture du bâtiment : un site industriel devenu une université à l’architecture hybride, dont le sol ne peut plus supporter plus de 350 kilogrammes au mètre carré.
Complément d'information
Vernissage : mercredi 23 mai à 18h30 //
Écrire l’art : dimanche 27 mai à 15h00
Lecture Performance de Fréderic Forté
Entrée libre //
Soirée performance Locus metropole : jeudi 7 juin à 20h30
A la Kunsthalle Locus Metropole prendra une forme pluri-performative avec les performances de Démosthène Agrafiotis (Grèce), Jean-Pierre Bobillot (France), Alessandro de Francesco et Caroline Zekri (Italie), Gisela Hochuli (Suisse), Anne Kawala (France), Chris Pusateri (USA) et Michelle Naka-Pierce (USA), Valentine Verhaeghe (France).
Entrée libre
Possibilité de se restaurer sur place, au Kunstcafé //
Stimulation : samedi 9 juin à 20h30
Performance d’Anne Vigier & Franck Apertet ( les gens d’Uterpan)
Entrée libre //
Réception Art’ Basel : vendredi 15 juin à 19h00
Navette gratuite au départ d’Art Basel à 18h15 – angle Isteinerstrasse/ Bleichestrasse
Retour pour Bâle à 22h00 //
Kunstdéjeuner : vendredi 22 juin à 12h15
Conversation autour d’une œuvre suivie d’un déjeuner* en présence de personnalités du milieu de l’art, de la presse …
Entrée libre, sur réservation au 03 69 77 66 47
*Possibilité de se restaurer sur place, au Kunstcafé //
Parcours guidés Langues à l’œuvre : dimanche 24 Juin de 16h00 à 18h00
Les visiteurs déambuleront d'une œuvre à une autre, d'une langue à une autre, d'un regard à un autre, guidés par huit étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines qui porteront leur regard sur l'exposition (italien, anglais, allemand).
Entrée libre //
Kunstapéro : jeudi 5 juillet à 18h00
Des œuvres et des vins à découvrir : visite guidée suivie d’une dégustation de vins.
Participation de 5 euros / personne, inscription au 03 69 77 66 47.