Tout paradis a besoin d’un enfer pour se tenir au chaud - transcender les larmes qui n’atteignent jamais le sol.

La conférence et la discussion qui s’ensuivra auront pour point de départ les nombreux antagonismes et inégalités matérielles qui nourrissent la production culturelle dans le but de répondre à la question suivante : un monde de l’art solidaire et inclusif est-il possible ?

Si cette question semble utopique, elle est particulièrement importante pour des étudiants en art qui investissent beaucoup d’énergie dans leur formation avec des attentes précises.

Le mythe d’un art libre fait face à la réalité d’un marché de l’art limité par l’offre et la demande, notions abstraites et souvent tacites, mais qui, précisément pour cette raison, conduisent de nombreux aspirants artistes dans une impasse à long terme.

Les institutions et la bureaucratie forment un organisme vivant puissant que l’on peut rarement affronter seul, mais il est possible, en dialoguant avec des collègues, de générer des outils de compréhension et des solutions sur beaucoup de sujets qui, auparavant, auraient pu paraître insignifiants.