Tout nid est un groupe de lignes collapsées

Ricardo Martínez Ramos est un artiste nantais originaire de La Havane à Cuba. À l'occasion de cette exposition, il présentera un ensemble de pièces : une installation sonore, un logiciel sonore et visuel ainsi que des dessins et volumes, certaines inédites d’autres plus anciennes.

Formé à l’Institut Supérieur des Arts de La Havane, sa pratique des arts visuels est corrélée à sa maîtrise de la composition et interprétation musicale.

Chacune de ses pièces, qui peuvent se décliner en série, est un ensō. Ensō, signifie cercle en japonais, rituel zen pratiqué par les moines bouddhistes, il induit une expérience à la fois simple et complexe, le tout et le vide, symbolisant, voire incarnant, la révélation de l’esprit éveillé. Plus prosaïquement Ricardo Martínez Ramos, nous parle de ligne d’horizon, belle métaphore d’une limite, ou frontière, mouvante et intangible.

Ainsi il utilise les codes et langages de la musique en incarnation rétinienne et utilise des éléments bien réels pour  offrir aux visiteurs une expérience décalée.

De ton espace, mon espace, (ensō #20 ), propose d’écouter ce qui se passe juste à côté (dans notre espace) depuis un espace clos. Cette pièce prend la forme d'une installation interactive, dont le titre et le concept résument assez bien la démarche de Ricardo Martínez Ramos.

Bien que conceptuel son travail est accessible à tous; ses dessins qui rejouent de manière plus ou moins figurative des instantanés de son quotidien, sont un travail méticuleux de reprises et improvisations.

La série Construire une image, (ensō #137),  présentée dans la vitrine, nous invite à "cadrer" des éléments urbains présents et mouvants de la rue Paul Bellamy en se déplaçant devant ces maquettes d’échafaudages assemblant des façades de miroirs. Ce travail singulier et en recherche, se rejoue également dans les autres pièces présentées.