Tony Cragg

La galerie Thaddaeus Ropac est heureuse de présenter pour la première fois les nouvelles oeuvres du sculpteur britannique, Tony Cragg. L’artiste, installé à Wuppertal en Allemagne, présente une nouvelle suite de ses sculptures, Colonne ainsi que des oeuvres en bronze, en bois et en pierre. Cette présentation fait écho à la plus importante exposition de sculptures qui se tient à partir du mois de mai, dans les jardins de la Cass Sculpture Foundation aux alentours de Londres. Bien qu’à ses débuts, les sculptures de Tony Cragg émanent davantage d’objets et de matériels recyclés puis moulés dans le verre, le plâtre, le bronze ou l’aluminium, l’artiste s’engage depuis plusieurs années dans un travail autonome de la matière pour en définir sa forme propre, sa dimension et sa propre expression. En ce sens, il se préoccupe de la question de la matérialité et de la forme et non sur la relation de la sculpture à l’espace. Les formes apparaissent abstraites tout en opérant un rapprochement ou une transformation apparentée au monde organique. De ces formes mouvantes, il résulte aujourd’hui des sculptures d’apparence anthropomorphe. La diversité des matériaux utilisés par Tony Cragg reste fondamentale. Pour lui, matériel ou matière dérive étymologiquement de maternel. Tout matériaux détient une présence et une source émotionnelle qui sont la Mère de toutes inventions. Aussi, son travail organisé par thème - Envelopes, Secretions, Rational Beings, Stacks and Columns- souligne à quel point le choix des matériaux détermine la forme de ses sculptures. Dans ses Colonnes, la matière du bois, du bronze et de pierre polie développe un volume autour d’un axe central, formant des circonvolutions de diamètres différents qui, par tension, s’élèvent, se vrillent à la manière d’un tourbillon ou évoque selon les points de vue, la ligne d’une colonne vertébrale ou celle d’un profil humain. La forme n’est plus construite ou organique mais devient dynamique, turbulence ou déplacement. « Si l’on observe le monde des molécules, le flux des ondes ou équivalent, rappelle Tony Cragg, il devient nécessaire d’établir un langage pour décrire ce que l’on ne voit pas, ce que l’on n’entend pas, ce que l’on ne sent pas, ce que l’on ne touche pas. Cela pourrait être la fonction de la sculpture. » Tony Cragg est né en 1949 à Liverpool.Il suit d’abord une formation technique qui l’amène à travailler dans un laboratoire de biochimie avant de poursuivre ses études d’art à la Wimbledon School of Art. Il reçoit son M.A. du Royal College of Art in London en 1977. Installé en Allemagne à Wuppertal depuis 1979, il enseigne à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, mais il garde des liens très forts avec l’Angleterre. Sa première rétrospective a lieu à la Hayward Gallery en 1987. L’année suivante, il représente l’Angleterre à la Biennale de Venise et reçoit le Turner Prize. En 1992, une importante exposition au Musée de Glasgow lui est consacrée. Il collabore, en 1996, avec le Henry Moore Sculpture Studio in Halifax. Il expose en 1997, après une première exposition en 1981, à la Whitechapel Gallery à Londres. En 2000, sa ville natale lui consacre une grande exposition à la Tate Liverpool. Depuis 2003, la galerie Thaddaeus Ropac collabore avec Tony Cragg.