Stefan EICHHORN

Né en 1980
Vit et travaille à Marseille

L'histoire des contre-cultures et celle de l'évolution technologique n'ont eu de cesse de se croiser au cours des soixante dernières années jusqu'à se rencontrer parfois et développer un intérêt commun pour la construction d'un monde nouveau. C'est sur ce postulat que se bâtit une part importante de l'œuvre de Stefan Eichhorn, sur ces utopies qui, des cultures populaires aux domaines les plus pointus de l’ingénierie spatiale, inventent des horizons. Quand il s’intéresse à l'appropriation du modèle de dôme géodésique de l'architecte Richard Buckminster Fuller par la communauté hippie, ainsi qu'à son exploitation pour des expériences scientifiques comme « Biosphère 2 », il crée un ensemble de sculptures qu'on peut lire comme le lieux de vie de communautés technophiles. L'imaginaire de la science-fiction, la conquête, l'exploitation et l'écologie spatiale, la culture populaire et scientifique... nourrissent le travail de Stefan Eichhorn, ces champs de recherches rencontrent une économie de moyens faite de recyclage et de matériaux bon-marchés. L'ailleurs utopique que convoque Stefan Eichhorn ne serait-il dès lors qu'une illusion ?

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The history of counter-cultures and technological evolution have crossed paths constantly throughout the last sixty years, sometimes overlapping and developing a shared taste for building a new world. This is the premise on which Stefan Eichhorn builds most of his work – on these utopias, which, from popular cultures to the most specialised fields of space engineering, invent new horizons. His interest in the way the hippie community appropriated architect Richard Buckminster Fuller’s model for a geodesic dome, and its utilisation in scientific experiments like “Biosphere 2”, led him to create a series of sculptures that could be interpreted as habitats for technophile communities. The fantasy world of science fiction, the field of space conquest, exploration and ecology, as well as popular and scientific culture all feed into Stefan Eichhorn’s work, in which these domains of research are combined with an economy of means based on recycling and cheap materials. Could it be, therefore, that Stefan Eichhorn’s utopian new worlds are in fact just an illusion?