Soutien sur écoute : une immersion sonore dans la création

Série de podcasts
Projection/Diffusion audio
iCal
Visuel du podcast « Soutien sur écoute »

Comment naît une œuvre ? 
Quelles sont les étapes de son écriture et de sa production ?
Comment est pensée sa diffusion ?

À travers une nouvelle série de podcasts, Soutien sur écoute, le Centre national des arts plastiques (Cnap) propose une immersion sonore au sein de la création contemporaine.

*DUUU radio et le Cnap invitent artistes et photographes à évoquer leur pratique à travers la genèse et la production d’un projet que le Cnap a soutenu récemment. Vidéo, photographie, création sonore, peinture et performance, Soutien sur écoute donne à entendre la voix des artistes. Chaque épisode, d’une dizaine de minutes, s’attache à suivre le processus singulier de création d’une œuvre, mettant à jour la diversité des formes de recherche, des langages créatifs et des médiums.

Découvrez comment artistes et photographes mènent leur projet, de l’idée à la diffusion de leur création.


Visuel du podcast 'Soutien sur écoute' épisode 13 avec Michel Slomka, montrant un arbre dans un paysage lumineux, encadré en orange.

Chêne près des baraques de déshabillage de la chambre à gaz dite «Bunker II» ou «petite maison blanche», dans la zone interdite de Birkenau, janvier 2020 

Épisode 13

Michel Slomka
Birkenau
Soutenu à la photographie documentaire contemporaine en 2020

C’est un lieu auquel on revient toujours mais que l’on atteint jamais. Les témoignages des rescapés, les procès des bourreaux et le travail des historiens ont presque tout dit d’Auschwitz-Birkenau. Pourtant, sa part insondable demeure, hante nos consciences et exige de nous un questionnement sans cesse renouvelé. Les témoins directs des évènements ne seront bientôt plus : charge nous incombe aujourd’hui, 80 ans après la libération du camp, d’exercer une mémoire en mouvement, alerte et vivante. Intranquille.

Vivant, Birkenau l’est. Ni musée ni cimetière, l’ancien camp demeure le lieu d’un massacre inouï, évoluant sous l’action des éléments, du temps et des saisons vers des formes nouvelles auxquelles il nous faut porter attention. Ainsi, dans les zones sans vestiges des premiers temps de l’extermination, le vide et l’effacement ne sont qu’une apparence. Les bois et ceux qui l’habitent — arbres, animaux ou champignons — conservent la trace des disparus et la topographie du crime.

Ce sont des témoins minuscules et fragmentaires. Mais ils rappellent que la mémoire est un processus organique, qu’elle vit et se transmet dans des écologies complexes où humains et non-humains tissent des histoires communes au milieu des ruines. 

L’écueil de la disparition est levé, car rien ne disparaît jamais. Le passé continue de s’incarner à chaque instant du présent sous une multitude de formes. Il nous appartient d’en suivre les métamorphoses et de ne jamais cesser d’en faire le récit.

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Production et réalisation : Loraine Baud pour *Duuu.
Enregistrement et post-production : Morgane Charles pour *Duuu.

Visuel de l'épisode #12 du podcast 'Soutien sur écoute', avec une photographie en noir et blanc d'un salon et une personne allongée sur un canapé, encadré dans un design orange vif avec les informations de l'épisode et le logo du Cnap.

Sieste

Épisode 12

Lotfi Benyelles
Vies et formes du nouvel Alger
Soutenu à la photographie documentaire contemporaine en 2022

Le projet Vies et formes du nouvel Alger du photographe Lotfi Benyelles questionne l'inconfort et la perturbation des espaces intimes vécus par les habitants de la ville d'Alger. Il puise son origine dans la chambre d’enfant de l’artiste qui donnait sur l’esplanade où De Gaulle prononça son célèbre « Je vous ai compris ». À l'origine conçue comme un salon, cette pièce était devenue, après l’indépendance, un espace partagé : une chambre d’enfant la nuit, réaménagée en salon d’accueil le jour. Plus tard, une image le marque : les habitants des bidonvilles sortant des ravins algérois pour emprunter les chemins de terre longeant les routes. 

Initialement influencé par les pratiques héritées de la photographie des années 80 et 90, il s'en éloigne progressivement, refusant les citations et les effets dramatiques souvent associés à ces approches. Sensible aux enjeux de la performance, il prend conscience du fait que, dans la ville, les situations performatives sont rejouées et ajustées au quotidien par les habitants, qu’ils en aient conscience ou non. 

Quant au photographe, il n’est pas un opérateur extérieur : il prend part à ces activités et à ce qui se joue dans l’espace urbain. Ainsi, Vies et formes du nouvel Alger interroge la pratique photographique et sa capacité à faire émerger une tension entre répétition de comportements sociaux et aspiration à réinventer sa ville.

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Production et réalisation : Loraine Baud pour *Duuu. 
Enregistrement et post-production : Sampson Staples pour *Duuu.

L'image présente l'épisode 11 du podcast "Soutien sur écoute" du Cnap, avec l'artiste Karla Hiraldo Voleau, sur un fond orange avec une photographie où une personne se tient derrière un rideau de perles représentant la Vierge de Guadalupe.

Doble moral, Julita 

Épisode 11

Karla Hiraldo Voleau
Doble moral
Soutenu en photographie documentaire contemporaine en 2023

En République dominicaine, l’avortement est illégal en toutes circonstances. Les femmes risquent jusqu’à deux ans de prison, et les professionnels de santé qui le pratiquent, jusqu’à 20 ans. Bien que des lois, comme l’arrêt Roe vs Wade, aient marqué le débat aux États-Unis, les « tres causales » (inceste/viol, danger pour la mère, fœtus non viable) ne sont toujours pas reconnues en République dominicaine, où le débat est dominé par un christianisme misogyne et un patriarcat très enraciné. Malgré l’interdiction, l’avortement est une pratique courante, comme l'ont révélé mes échanges avec des activistes dominicaines. Mon projet Doble Moral donne ainsi la parole à ces femmes à travers leurs récits d’avortements clandestins, accompagnés de portraits photographiques solidaires.

En 2023, grâce à plusieurs bourses, dont celle du Cnap, j’ai débuté ce projet, et me suis rendue 3 fois sur l’île où je suis née. J'ai recueilli 30 témoignages et réalisé autant de portraits et d’autoportraits, utilisant un déclencheur, pour que ces femmes – de tous âges et classes sociales – se sentent à l’aise, et choisissent l’instant décisif. À certains moments, je me suis insérée dans les images, symbolisant ainsi ma solidarité ou aidant à protéger l’anonymat des participantes si besoin.

Mon projet est un engagement à long terme pour donner une voix à ces femmes et susciter une réflexion sur un enjeu féministe crucial au sein d’un territoire encore peu connu.

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Production et réalisation : Loraine Baud pour *Duuu. 
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Morgane Charles pour *Duuu.

L'image montre une performance artistique où un musicien joue du xylophone sous des projecteurs, tandis que des cavalières vêtues de tenues violettes et des chapeaux montent des chevaux autour de lui, avec des techniciens en arrière-plan.

Moondog Equestria (infographie préparatoire), Louis Pierre-Lacouture, image produite en collaboration avec Powerplay Studio, Mexico

Épisode 10

Louis Pierre-Lacouture
Moondog Equestria
Soutenu en projet artistique en 2023

Moondog Equestria est un projet de film-installation qui sera tourné avec des cavalières escaramuzas, un art équestre féminin du Mexique intégré au monde des charros, et des musiciens interprétant la musique du compositeur Louis Hardin, alias Moondog. Il s’agit de mettre en scène, pour et avec un dispositif multi-caméras, un court ballet équestre sur une interprétation de la Suite Equestria. Louis Pierre-Lacouture évoque le vocabulaire minimaliste et le propos militant de la pièce, puis sa rencontre avec la culture charra, l’entraîneur et les cavalières qui participeront au tournage du projet à l’automne 2024.

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Production et réalisation : Loraine Baud pour *Duuu. 
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Sampson Staples pour *Duuu.

L'image montre deux escrimeurs en pleine action sur scène, devant un écran affichant une interface de composition musicale, avec un encadré orange en bas portant le texte : "#9 Alexandra Riss, Les podcasts du Cnap présentent, Soutien sur écoute".

Antiphona, 2024, Installation sonore performative - Durée variable. Extraits vidéo de la performance Antiphona, au Générateur de Gentilly, dans le cadre de la Métropolitaine du Grand Paris. Avec la participation des tireur.es de l’Escrime Paris Université Club et des musiciens du Concert de la Loge de Paris. Un projet de l’Olympiade Culturelle soutenu par le Cnap et par le PUC Social Club. 

Épisode 9

Alexandra Riss
Antiphona
Soutenu en projet artistique en 2023

Alexandra Riss envisage ses œuvres comme des corps hybrides dont la manipulation leur insuffle une fonction qui aboutit à une forme performative. Son univers esthétique s'inscrit dans un système de métaphores mêlant la mythologie grecque à l'athlétisme professionnel, le conte à l'univers domestique, le rituel à l'accessoire chamanique. 

Dans Antiphona, la pratique de l'escrime devient un dispositif sonore permettant aux escrimeurs de composer une mélodie en fonction de leur déplacement. Chaque joueur se voit attribuer la gamme ascendante ou descendante de do majeur et leurs mouvements sont transcrits musicalement en temps réel. L'artiste a associé la répétition de « l'attaque et de la parade » à la notion « d'appel et de réponse » qui existe en musique sous le nom d'Antiphonie (en latin Antiphona) qui signifie « deux solistes chantant alternativement une suite de versets ».

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Production et réalisation : Loraine Baud pour *Duuu. 
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Morgane Charles pour *Duuu.

Episode 8, Jean-Michel André "Chambre 207"

Épisode 8

Jean-Michel André
Chambre 207
Projet soutenu par le Cnap en photographie documentaire contemporaine en 2022.

Le 5 août 1983, le père de Jean-Michel André est assassiné avec six autres personnes dans un hôtel à Avignon. Ils étaient sur la route des vacances.
Chambre 207 est un projet photographique qui s’inscrit dans la veine de l’autofiction et qui repose sur la reconstitution de souvenirs disparus suite à ce trauma d’enfance. Jean-Michel André a mené un travail de recherche et de création en composant un recueil questionnant la mémoire, le deuil et la réparation.

Son approche se situe à l’encontre du pathos et du spectaculaire. Il interroge les limites de l’image et place le réel sous le signe du trouble. Ce projet est conçu comme un essai visuel partagé en deux grands chapitres. Le premier est un retour vers cette nuit du 5 août 1983 : les faits, les protagonistes, les pièces à conviction, les publications dans la presse, l’enquête judiciaire, les objets appartenant à son père. Au cœur du récit, ses photographies se superposent aux documents d’archives. Le second chapitre nous transporte dans une temporalité anachronique, mêlant le futur et le passé de cette soirée. Le photographe se fait voyant pour transcender l’indicible et rendre au monde une part de sa beauté volée.

Le projet Chambre 207 a été soutenu par le Cnap en 2022 et sera exposé à l’automne 2024 par l’Institut pour la photographie (Lille) et le Centre Méditerranéen de la Photographie (Bastia). Une monographie est prévue aux Éditions Actes Sud.

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Noé Mignard / Studio \*Duuu

Béatrice Balcou, épisode 7 Soutien sur écoute

Béatrice Balcou, Recent Painting #8 (Agnes Martin, dir. Lynne Cooke, edited by Yale University Press, 2012, p. 57), 2023.
Encres de couleurs, eau de pluie, poussière, aquarelle, pâte d'amidon de blé et papier japonais 100% Kozo sur papier vélin couché

Épisode 7

Béatrice Balcou
Les dépositaires
Projet soutenu par le Cnap en projet artistique en 2022.

Les dépositaires est un projet de recherche qui met en relation le travail Béatrice Balcou et celui des restaurateur et restauratrices d’œuvres d’art. Ce projet de recherche met en lumière les gestes réparateurs et affectifs qui soignent les œuvres d’art, les procédés qu’on décide de rendre visible ou non, en somme les savoir-faire de cette profession. De ces échanges est née une nouvelle série d’œuvres ironiquement titrée Peintures récentes.

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Production et réalisation : Loraine Baud / *Duuu 
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Noé Mignard / Studio \*Duuu

Episode Driss Aroussi, podcast Soutien sur écoute

Épisode 6

Driss Aroussi 
Borj el mechkouk
Projet soutenu par le Cnap en projet artistique en 2020

Prenant la forme d'une fable-cinématographique, Borj el mechkouk nous emmène sur les traces d’un homme envoyé par le chef du village afin d'observer et éventuellement dé-sabler un système de galeries d'eau souterraines utilisées par les villageois pour irriguer les terres agricoles. La narration se déroule dans une zone pré-désertique au Maroc où la gestion de l'eau est un élément central de la condition de la vie oasienne. Le système des galeries drainantes souterraines se nomme « Khettara ». Ce sont des ouvrages créés par les hommes qui permettent de mobiliser les eaux souterraines des nappes de manière continue.

Ce film nous invite à suivre les différents moments que cet homme va traverser, tout au long de son voyage, dans ces espaces secs et vastes. Arrivé sur les lieux, il s'installera et mettra en œuvre son savoir et sa dextérité pour accomplir son travail. Dans cet espace chargé et mystérieux, nous découvrirons l'aboutissement de sa mission.

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Noé Mignard / Studio \*Duuu

Episode avec Laura Ben Hayoun Stépanian

Épisode 5

Laura Ben Hayoun Stépanian
Teach me how to sew/saw (Apprends-moi à coudre/scier)
Projet soutenu par le Cnap en photographie documentaire contemporaine en 2022.

Le travail Teach me how to sew/saw (Apprends-moi à coudre/scier) interroge la transmission familiale riche de toutes ses hybridations. Si le thème du retour est présent, il est abordé d’une manière décalée. Car de retour il n’y en a pas, mais il y a bien un lien ambigu avec une terre lointaine de laquelle une grande partie de la diaspora se sent éloignée. Je tisserai pourtant des liens entre ces deux lieux à travers l’histoire de ma famille et l’histoire de mon propre chemin dans l’Arménie d’aujourd’hui. 

Les mutations des motifs des tapis accompagneront les mutations des identités. Le textile et les tapis sont des arts ancestraux ; ce sont aussi des travaux féminins. Les symboles qui s’y répètent (boteh, grenade) sont des hymnes à la fécondité, j’essaye ici d’en faire des territoires de prise de pouvoir et d'émancipation.

Ce travail consistera en un ensemble liant des images d’archives retravaillées et des images réalisées avec mes grandes tantes, nées en France de parents arméniens, qui ont travaillé toute leur vie à l’usine textile « Modern Tricot » de Valence, en France. Mais aussi des images faites en Arménie auprès de la jeune génération, très politisée et impactée par la guerre, avec qui je réinterprète cet héritage.

Dans ce travail, se mêle une histoire intime et familiale à celle d’un pays pris dans les déchaînements géopolitique et religieux du XXème siècle à nos jours.

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Noé Mignard / Studio \*Duuu

Un arbre défraichi au milieu de l'eau

Décembre 2022. Banlieue de Tuzla. Bosnie-Herzégovine. Site de dépôt des déchets toxiques de la centrale thermique fait d'eau, de charbon et de produits toxiques. La terre est polluée et l'eau n'est plus potable. Des habitants vivent autour du "lac" formé par les déchets. Indice de qualité de l'air de jour-là (IQA) : 161. Indice "Mauvais pour la santé", il est recommandé de porter un masque et d'éviter des activités en plein air.

Épisode 4

Laurent Hazgui
La nostalgie du futur
Soutenu à la photographie documentaire contemporaine en 2022

« Sous l’ère yougoslave, l’exploitation du charbon faisait la fierté des populations de cet État fédéral qui exportait le minerai dans toute l’Europe. 30 ans après de terribles conflits ethniques et les indépendances, les gouvernants s’accrochent à la ressource énergétique et les Balkans suffoquent. La région compte 18 centrales au charbon vieillissantes qui émettent deux fois et demie plus de dioxyde de soufre (SO2) polluant que les 221 du parc européen. L’hiver, il est désormais banal de voir Sarajevo, Belgrade ou Skopje noyées dans une épaisse brume toxique et rivaliser avec New Delhi ou Oulan Bator.

La charbon tue. Principale source de pollution, l’exploitation en sous-sol du lignite est responsable de 19.000 décès par an dans les Balkans occidentaux et dans l’UE. Il provoque un coût de plusieurs milliards d’euros en dépense de santé par an. A la pollution liée à l’exploitation s’ajoute celle liée à la consommation des appareils de chauffage individuels par une grande majorité des ménages.

Alors que la fin du charbon se profile en 2030 dans l’UE, le charbon reste encore aujourd’hui un grand pourvoyeur d’emplois dans des pays où le taux de chômage est fort et les salaires bas (- de 500 euros/mois). Pour les mineurs et leurs famille, le dilemme semble être le suivant : l’emploi ou la vie. Ou l’exil à l’étranger. Face à cette situation complexe, de plus en plus de voix s’élèvent contre la pollution au charbon dans les milieux militants, les ONG ou chez de simples citoyens victimes collatérales...» - Laurent Hazgui

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Elen Huynh et Emilien Gros / Studio \*Duuu 

Pièce de vie avec cheminée, matériels électriques à droite et un renard allongé dans le fond

Vue d’exposition, Expansion, Esther Schipper, Paris
Photo © Andrea Rossetti

Épisode 3

Étienne Chambaud
Syrinx, 2021/2022
Simulation informatique générative, système de diffusion sonore
Durée infinie, dimensions variables

Syrinx est une installation sonore générative d’Étienne Chambaud qui fait entrer les chants de plusieurs oiseaux dans l’espace d’exposition. Leurs vocalisations complexes, synthétisées par des réseaux de neurones artificiels, sont dans un processus constant de contamination et de métamorphose, la voix distincte de chaque oiseau étant affectée différemment par chacun d'eux. Le temps de l’exposition est ainsi un temps de transformation et de création de nouveaux individus, de nouvelles espèces, de nouveaux langages. 

Syrinx a été réalisé grâce au soutien du Centre national des arts plastiques et de la Fondation des Artistes.

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Paul Castillon et Elen Huynh / Studio \*Duuu

3 bâtons colorés exposés contre une falaise

Graphisme de Felix Charrier d’après une image du film À pas chassés de Valérie du Chéné et Régis Pinault

Épisode 2

Valérie du Chéné
Les apparitions - À pas chassés
un film - une exposition
une exposition - un film
Soutenu en projet artistique en 2022

« Provoquer les surprises, faire le choix du jeu au cœur des images, Valérie du Chéné et Régis Pinault cherchent à ne pas tromper l’enfant qui est le plus proche d’eux, celui ou celle que l’âge adulte a su protéger. Baudelaire a écrit : « L’enfant voit tout en nouveauté ; il est toujours ivre ». Ce travail filmique et d’exposition en projet-gigogne (exposition- film-film-exposition) est la trace de cette ivresse de l’enfance vu comme une errance joueuse. Leur deuxième film À pas chassés, socle de leur exposition, s’ouvre sur la scène d’une enfant, absorbée à lire une bande dessinée, et, se termine sur la disparition d’un fantôme. Porbou, la ville espagnole frontalière qui voit mourir Walter Benjamin, ce philosophe et critique allemand, est le territoire élu. Les écrits de l’auteur, essentiels aux artistes, entrent en forte résonance plastique. La lumière, la couleur, l’enfance, thèmes chers à l’écrivain, dessinent le scénario du film qui s’articule autour du fantôme-philosophe et de la ville devenue espace onirique. Le langage choisi du tournage développe un espace chimérique. (…) »

Extrait du texte de Valérie Mazouin, directrice de la Chapelle Saint-Jacques centre d’art contemporain, Saint-Gaudens.
À pas chassés, exposition de Valérie du Chéné et de Régis Pinault du 8 juillet au 29 novembre 2023.

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Paul Castillon / Studio \*Duuu

Pont traversant un paysage défraichi

Paris-Rouen-Le Havre (2011-2018) Photographie couleur, 76 x 100 cm © Studio Marlot & Chopard, ADAGP, Paris 2023

Épisode 1

Studio Marlot & Chopard
Paris-Rouen-Le Havre 
Soutenu en photographie documentaire contemporaine en 2017

Paris-Rouen-Le Havre est un parcours photographique autour du paysage spécifique à l’Ile-de-France et à la Normandie. Cette série « fleuve » qui comprend près de 200 photographies va du paysage industriel à des vues bucoliques et pittoresques qui rappellent le passage des Impressionnistes. La série porte également sur des zones en attente de re-qualification et rend compte de l’identité forte du territoire mais aussi de la fragilité de ce patrimoine naturel et urbain et parfois, de sa disparition. 

Sans réaliser un catalogue exhaustif de ce que recèlent aujourd’hui les bords de Seine, Paris-Rouen-Le Havre invite à un voyage onirique à travers des images que les photographes ont choisies pour leur capacité à suggérer un ailleurs, dans un jeu de références visuelles empruntant tant à des symboles culturels, leurs souvenirs personnels qu’à la peinture, à la photographie ou au cinéma pour aboutir à une reconstruction fantasmée du paysage, à travers l’espace et le temps.

En 2022, le musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux a consacré son exposition d’été au studio Marlot & Chopard; J’irai revoir ma Normandie présentait notamment 13 tirages argentiques de format 80 x100 cm de la série Paris-Rouen-Le Havre.

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Production et réalisation : Loraine Baud / \*Duuu
Enregistrement et post-production : Paul Castillon / Studio \*Duuu

Partenaires

*Duuu est une radio dédiée à la création contemporaine. Fondée en 2012 par des artistes, cette radio est née du désir de faire entendre des situations de réflexion et de travail.

Dernière mise à jour le 27 novembre 2024