Session 1

18 éditeurs ont bénéficié en 2021 du soutien à l'édition, imprimée et numérique, à la suite de la commission dédiée qui s’est déroulée les 16 et 17 mars.

Édition imprimée

After 8 Books pour une monographie de Piero Heliczer

Piero Heliczer – Poèmes & Documents, monographie de l’artiste Piero Heliczer

En coédition avec le centre d'art les Bains-Douche         
Conception graphique : Julie Héneault, Émilie Ferrat, Sophie Rentien Lando (Espace Ness)

Un recueil de poèmes et de documents de Piero Heliczer (1937–1993), poète, éditeur et cinéaste expérimental, figure-clé de l’underground des années 1960–70, dont le travail d’écriture est encore mal connu. Cette anthologie rassemblera des poèmes dont la plupart n’ont jamais été réédités depuis leur publication originale, et, surtout, elle proposera pour la première fois en traduction française la poésie de Piero Heliczer. Les poèmes de l’artiste seront réédités en fac-similé, et accompagnés de reproductions de flyers, affiches et ephemera soulignant l’activité de Heliczer comme organisateur de happenings et éditeur, et montrant plus largement son œuvre graphique

Atlas Projectos pour une monographie d'Isabel Carvalho

Langages Tissés, monographie de l’artiste Isabel Carvalho avec des textes d’Antoine Marchand, Estelle Nabeyrat, Ricardo Nicolau et Liliana Coutinho

En coédition avec le centre d'art Le Lait
Conception graphique : ATLAS Projectos (Gonçalo Sena et Nuno da Luz)

Cet ouvrage dédié à l'artiste portugaise Isabel Carvalho marque une étape importante dans sa carrière. Pensé dans le cadre de sa première exposition personnelle en France, l'ouvrage manifeste un tournant dans la dimension internationale du parcours de l’artiste. Cette publication est le fruit d'une collaboration entre l'artiste et les graphistes lisboètes d'Atlas Projectos. Pensée comme une extension de l’exposition au centre d’art Le Lait, Langages tissés, la publication proposera, en plus des textes, de nombreuses images des œuvres présentées. Objet hybride, cet ouvrage sera à la fois une feuille de salle détaillant l'ensemble des œuvres présentes dans l'exposition, en même temps qu’un objet théorique et didactique apportant un éclairage sur le travail d'Isabel Carvalho.

Daisy pour une anthologie de Pati Hill

Pati Hill. Women & Vacuum Cleaners, ouvrage anthologique de l’artiste Pati Hill (1921-2014) avec un avant-propos de Baptiste Pinteaux
Conception graphique : Formula (Jonathan Martin & Charlotte Colin)

En 1962, après avoir abandonné une carrière de mannequin pour se consacrer à l’écriture et publier quatre romans et une dizaine de nouvelles, Pati Hill affirme abandonner l’écriture pour « la vie domestique ». Durant les treize années qui suivent cette déclaration, elle ne publie plus rien, mais aiguise son regard critique sur la condition féminine et prépare à de nombreux égards l'œuvre artistique qu'elle entamera au début des années 1970 en réalisant  jusqu'à sa mort des milliers de xérocopies. C'est aussi durant cette période qu'elle entame une collection ayant pour sujet les aspirateurs. Elle alimente cette archive jusqu'à sa mort en 2014 avec l'idée d'en faire un livre intitulé : Women and Vacuum Cleaners. Sans prétendre réaliser ce livre qu'elle ne publiera jamais, Daisy publie un ouvrage rassemblant l'intégralité de cette Daisy publie un ouvrage rassemblant l'intégralité de cette archive, introduit par un court avant-propos et par le texte éponyme inédit de Pati Hill.

Éditions Impopulaires pour une anthologie d'Aldo Tambellini et Umbra Poets Workshop

The Gate, ouvrage anthologique de l’artiste Aldo Tambellini et Umbra Poets Workshop avec des textes du collectif Atelier Impopulaire
Conception graphique : Marco Caroti

Première publication des Éditions Impopulaires, The Gate vise à restituer la dimension artistique, politique et culturelle d’une expérience fondatrice encore peu connue en France comme aux États-Unis. Le projet fait suite à un travail de fond avec l’artiste et poète américain Aldo Tambellini (1930-2020), figure centrale des avant-gardes américaines des années 60 et de l’underground new-yorkais, co-fondateur du Gate Theatre et du Black Gate à Manhattan, deux lieux qui ont abrité une communauté réunissant au fil des années de nombreux artistes parmi lesquels Alvin Lucier, Jack Smith, Umbra, Charlotte Moorman, Judith Dunn, USCO Group, Robert Breer, Mario Montez ou encore Brian De Palma. Le livre, édité à partir de documents inédits, vise à rassembler et à mettre en lumière un certain nombre de témoignages artistiques et littéraires liés à cette scène, franchissant les frontières historiques et temporelles pour ramener au contemporain une constellation d’œuvres et de récits restés dans l’ombre.

Éditions GwinZegal pour une monographie de Hannah Darabi

Soleil of Persian Square, monographie de l’artiste Hannah Darabi avec un entretien réalisé par Farzaneh Hemmasi
Conception graphique : Myriam Barchechat

Soleil of Persian Square est une recherche sur l’identité visuelle du style de vie de la diaspora iranienne, visant à donner un visage à Tehrangeles cette ville fictionnelle que l’artiste a connue à travers les images des clips de la musique populaire dans ses années d’adolescente. Elle tisse des liens entre des représentations photographiques contemporaines des quartiers iraniens de Los Angeles et d’Orange County, des portraits de ses habitants, des images issues de clips musicaux des années 80 et 90, ainsi que des paroles qui les accompagnent, et une archive de cette musique d’exil. Tehrangeles ne désigne en effet pas seulement un espace, mais aussi un mode de vie et une manière de penser sa culture − effet de la distance au pays d’origine −, qui sont sans cesse reproduits et même renforcés par les générations suivantes.

Éditions Incertain Sens pour un livre d'artiste de Raffaella della Olga, Camila Oliveira Fairclough et Elsa Werth

Forsythia, Lilac and Geranium, livre des artistes Raffaella della Olga, Camila Oliveira Fairclough et Elsa Werth avec un texte de Jérôme Dupeyrat
Conception graphique : Elsa Werth

Depuis près d’un an, le Cabinet du livre d’artiste est soumis aux restrictions imposées par la pandémie. Dans ce contexte, de nombreuses expositions ont été fermées ou annulées. Pour celle des trois artistes, prévue de longue date, il a été décidé de maintenir l'événement, en admettant d’exposer sans public. Dès lors, cette exposition, livrée à elle-même le temps de sa propre tenue, doit pouvoir trouver un autre mode d’existence, du storytelling aux imprimés qu’elle a et va générer. Ainsi, le carton d’invitation et le journal de l’exposition seront diffusés comme à l’accoutumée, les cartels et fiches de salle seront répartis dans l’espace d’exposition et reproduits en ligne, des photographies de l’accrochage seront réalisées et accessibles sur notre site internet et surtout, la conception, le transport, l’accrochage, le contenu, l’inauguration, la documentation et la médiation autour de cette exposition seront transposés et rendus par l’intermédiaire d’une publication d’artistes, conçue et réalisée collectivement par les trois plasticiennes par et pour l’occasion. Prolongeant l’exposition dans l’espace de la page, la publication fonctionnera à la fois comme un catalogue de leurs imprimés, précisément réunis au CLA, et un livre d’artiste hybride construisant un dialogue d’images. Ce livre-exposition est donc à considérer tant comme une pièce appartenant à cette dernière que comme l’unique manifestation concrète de cet événement fantôme.

Éditions Norma pour une monographie de Nestor Perkal

Nestor Perkal, monographie du designer avec un texte de Jeanne Quéheillard et Carole Daprey

De même que l’œuvre de Nestor Perkal, né en 1951 en Argentine, est multiple, et que ce créateur a su combiner de nombreuses places, du designer (édité notamment par le Cirva ou Oscar Maschera) à l’architecte d’intérieur, de la direction artistique (Craft, Limoge) à la scénographie d’exposition (MAD, Manufacture de Sèvres), du galeriste (galerie Perkal) à l’éditeur d’objets, l’ouvrage fait apparaître une multiplicité de réalisations qui, mises bout à bout, révèlent un parcours d’une grande cohérence.
Ce livre a pour objet de faire apparaître la singularité de ce créateur à travers ses projets, réalisés ou non, avec une grande variété de sources iconographiques, mêlant des images plus intimes voire biographiques, qui se rapportent à l’élaboration de son travail et au déroulement de son parcours.

Éditions Suture pour une monographie de Cheikh Ndiaye

Archives du Soleil, monographie de l’artiste Cheikh Ndiaye avec un texte d’Alain Badiou, Manthia Diawara, Alicia Knock, Jana Berankova, Frank Hermann Ekra et Vincent Jacques
Conception graphique : Kolektiv Studio (Lukas Kijonka)     

Publication de la première monographie des peintures de Cheikh Ndiaye (né à Dakar, en 1970), un des artistes majeurs de sa génération. Dans sa série de peintures sur les salles de cinéma en Afrique de l’Ouest et d’autres régions marquées par la présence de la diaspora noire, Ndiaye représente le lien entre cette étrange architecture et les modes de vie à l’entour : les vendeurs ambulants, les artisans, les kiosques, les tabacs.

JBE Books pour des écrits d'André Cadere

Lettres sur un travail, écrits de l’artiste André Cadere avec des textes de Bernard Marcelis
Conception graphique : Current Matters (Nicolas Leuba et Nicolas Bolay)

Entre le 19 mai et le 3 juillet 1978, les semaines qui précèdent sa mort, André Cadere écrit quarante-trois lettres qu’il donne à son ami et galeriste, Yvon Lambert. Il les lui remet, pliées en quatre, quand celui-ci vient le visiter à l’Hôpital Universitaire de Paris lorsqu’il quitte sa galerie, alors encore établie rue de l’Échaudé, dans le 6e arrondissement. Ces lettres - précieux témoignage de sa pensée, de sa pratique et de ses activités - sont publiées ici pour la première fois, dans leur intégralité, et constituent le troisième et dernier écrit de l’artiste. L’édition est constituée d’un étui qui rassemble l’ouvrage introduit par Bernard Marcelis - spécialiste de Cadere, auteur de son catalogue raisonné - suivi des 43 lettres commentées, annotées par Bernard Marcelis et illustrées. Les lettres originales reproduites en fac-similé sont glissées dans une enveloppe insérée dans l’étui.

JRP Éditions pour une monographie de Marie Cool Fabio Balducci

Marie Cool Fabio Balducci, monographie éponyme des artistes avec des textes de Pierre Bal-Blanc, Connie Butler, Laurence Schmidlin et Adam Szymczyk
Conception graphique : Nicolas Leuba

Publié dans une édition bilingue, cet ouvrage constitue la première monographie de référence consacrée à l'œuvre du duo d'artistes Marie Cool Fabio Balducci. Elle documente l'ensemble de leur travail depuis 1995 et réunit des contributions de trois auteurs internationaux reconnus (Pierre Bal-Blanc, Connie Butler, Adam Szymczyk). Éditée par Laurence Schmidlin, curatrice au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, la publication propose également un répertoire chronologique détaillé des actions des artistes ainsi qu'une série de pages "documentation/inspiration" confiées à Marie Cool Fabio Balducci et réparties au sein de l'ouvrage.

Le Point du Jour pour un livre du photographe Maxence Rifflet

Nos Prisons, livre conçu par Maxence Rifflet
Conception graphique : David Poullard

Ce livre est issu de trois années d’une activité photographique menée par Maxence Rifflet dans sept prisons françaises en collaboration avec des détenu.e.s. Il s’agissait de partager une interrogation : comment photographier dans un espace de surveillance sans le redoubler ? Comment cadrer sans enfermer ?
Il a fallu s’écarter de l’idée de témoigner de l’enfermement, de représenter la prison en général, pour décrire des lieux spécifiques, avec des histoires et des fonctionnements singuliers : photographier des prisons, plutôt que la prison.

Magnani pour une monographie d'Étienne Robial

Les Alphabets, monographie du graphiste Étienne Robial

Tout au long de 400 pages abondamment illustrées par des photos et des croquis issues d’archives (personnelles, Cnap, CNBDI), Étienne Robial revient sur 50 ans de travail appartenant au patrimoine visuel contemporain. Le concepteur de l’identité visuelle télévisée la plus marquante du XXe siècle (Canal+) soumet à la postérité l’ensemble complet de tous ses travaux, toutes ses recherches personnelles et contributions célèbres ou méconnues à partir des alphabets qu’il a conçu tout au long de sa carrière. La relation clé qu’entretient Étienne Robial avec les alphabets, sa science, son art et son érudition de la lettre et l’image pétrissent les pages de ce livre et sont à partager avec tous les amateurs d’art, de design, de lettres, et d’histoire ; qu’ils soient profanes ou professionnels.

Mousse Publishing pour une monographie de Bernhard Rüdiger

Bernhard Rüdiger. La maison de l'humaniste, monographie de l’artiste Bernhard Rüdiger avec des textes de François Aubart, Henri-Alexis Baatsch, Giovanni Careri, Doris von Drathen, Gilles Drouault, Paola Nicolin, Bernardo Mercuri et Pietro Montani

L’ouvrage monographique de Bernhard Rüdiger s’articule autour de la sélection d’une soixantaine d’expositions de l’artiste réalisées entre 1986 et 2021. Historiquement liée au mouvement italien de la fin des années 1980, la carrière de Bernhard Rüdiger s’est ensuite développée essentiellement en France et en Allemagne. Dans un souci de cohérence globale de l’ouvrage et d’accessibilité́ de son contenu, l’anglais et le français ont été choisis comme langues principales du livre — à l’exception de textes que nous qualifierons de textes d’auteurs publiés aussi dans leur langue originale, en allemand et italien. Programmée pour juin 2021, l’exposition rétrospective de l’artiste au centre d’art Les Tanneries ouvrira la monographie. Confrontant un large spectre d’œuvres récentes et plus anciennes, elle sera accompagnée d’un texte inédit du critique François Aubart explorant la notion d’auteur, concept central de l’ouvrage. Le texte et les images de cette première l’installation sont pensés comme des prismes permettant de décomposer et d’appréhender l’œuvre de l’artiste. Le lecteur pourra remonter le temps, en suivant le fil des expositions, jusqu’au début de la carrière de l’artiste à Milan en 1986.

Poursuite pour une monographie d’Éric Tabuchi et Nelly Monnier

Atlas des Régions Naturelles Volume 1, ouvrage monographique d’Éric Tabuchi et Nelly Monnier

L'Atlas des Régions Naturelles Vol. 1 sera le premier tome d’un projet éditorial ayant pour objet la réalisation d’une version imprimée du site www.archive-arn.fr qui en est la matrice. Ce projet dont l’ambition est de représenter le territoire français au travers de 25 000 photographies décrivant aussi bien les paysages que l’architecture des micros régions qui le composent, est un projet au long cours (commencé il y a quatre ans, nous espérons le terminer en 2026), son édition devrait s’étaler sur une période d’au moins dix années.

Spector Books pour une monographie de Hans-Walter Müller

Hans-Walter Müller et l'architecture vivante, monographie de l’artiste Hans-Walter Müller avec des entretiens réalisés par Robert Stürzl
Conception graphique : Hannes Drissner

Hans-Walter Müller et l'architecture vivante est le premier catalogue monographique consacré à Hans-Walter Müller, artiste, architecte et ingénieur, né à Worms en 1935. Il résulte d'une série de conversations menées entre 2015 et 2020 par le théoricien de l'architecture Robert Stürzl. Il permet de mieux comprendre l'intégralité de l'œuvre de Hans-Walter Müller notamment à travers les témoignages de l'architecte lui-même. Les conversations sont accompagnées d'une sélection de textes importants. Notamment un texte de Frank Popper, paru en 1966 dans IMAGE et traduit ici pour la première fois en français ainsi que le Manifeste écrit en 2008 conjointement par Hans-Walther Müller et Alain Charre, resté jusqu'alors inédit. La publication est enrichie par un abécédaire – outil indispensable afin d'appréhender les intentions de l'architecte, et contient une bibliographie complète ainsi qu'un index des expositions, des projections, des scénographies et des structures gonflables réalisées entre 1961 et 2021. Enfin une conversation entre Hans-Walter Müller, Anne Lacaton, Jean-Philippe Vassal (Lacaton & Vassal) et Félix Chameroy (Dynamorphe) montre toute l'actualité des idées de Hans-Walter Müller et donne un aperçu important sur l'enseignement de l'architecture en France des années 1960 jusqu'à aujourd'hui. La publication est illustrée de nombreuses images inédites parvenant des archives privées de Hans-Walter Müller.

Talitha pour une anthologie d'Abdelkader Lagtaa

Voyage permanent. Netainissement linguistique, ouvrage anthologique de l’artiste Abdelkader Lagtaa sous la direction de Léa Morin, Przemysław Strożek et Sara Laganoui
Conception graphique : Untitled Duo (Yvon Langué et Soukaina Aboulaoula)

Abdelkader Lagtaa est considéré comme l'un des réalisateurs les plus importants du cinéma marocain aujourd'hui. En 1967-1971, il a étudié le cinéma à Łódź et a séjourné en Pologne jusqu'en 1975. En 1972, il a commencé son aventure avec l'art conceptuel, d'abord comme traducteur de la correspondance et des textes d'Ewa Partum à la galerie Adres à Łódź puis a commencé à travailler avec le Bureau de poésie de Varsovie d'Andrzej Partum. Les archives du Bureau de la Poésie conservent des photographies uniques, des manifestes et des oeuvres poétiques de Lagtaa réalisées dans l'esprit de la poésie concrète, écrites en polonais et en français. Elles n’ont jamais été publiées auparavant. Trois oeuvres sont également conservées dans les archives de la Galerie du Musée d’art Moderne à Varsovie. La publication Voyage Permanent. Netainissement Linguistique / Nieustająca podróż. Czyszczenie języka est un projet de livre polonais-franco-marocain entièrement consacré aux oeuvres artistiques et conceptuelles d'Abdelkader Lagtaa. Aucun livre consacré à l'artiste n'a été publié à ce jour. Le travail de Lagtaa, pionnier du cinéma marocain, s'inscrit parfaitement dans le contexte des recherches actuelles sur les solidarités et circulations transnationales dans les années 1960, notamment entre les pays dits alors du « Tiers Monde », l’Europe communiste et la France post mai 1968.

Zeug pour une monographie du collectif Velvetyne Type Foundry

Velvetyne Type Foundry, 10 ans de typographies libres, ouvrage monographique du collectif avec un entretien réalisé par Sandra Chamaret
Conception graphique : Dreams Office (Lucas Le Bihan)

Velvetyne Type Foundry (VTF), est un collectif français créé en 2010 par Frank Adebiaye, consacré à la création et à la distribution de polices de caractères libres sur une plateforme dédiée. Ses multiples activités comprennent également l’organisation de workshops, rencontres et conférences ; tous mus par l’énergie du partage et de la transmission. Véritable point névralgique d’une communauté libriste internationale, il défend une création collective, orientée par des principes politiques, des choix économiques et des prises de risques esthétiques. Aujourd’hui, Velvetyne distribue 50 familles typographiques couvrant jusqu’à 3 systèmes d’écritures, et réalisées par plus d’une cinquantaine d’auteurs et d’autrices à travers plus de 12 pays. Cette monographie célèbre les dix ans du collectif (2010—2020) à travers un entretien polyphonique qui décrit les processus de la création collective, son fonctionnement particulier dans le paysage des fonderies typographiques, l’engagement de l’open source, les mutations technologiques et leurs conséquences esthétiques… En dialogue, une série d’articles analyse les caractères les plus emblématiques de la fonderie.

Édition numérique

Switch (on Paper) pour un dossier spécial Art & Activisme

Switch (on Paper)
Art & Activisme, un dossier spécial avec des textes de Niilofur Farrukh, Karen von Veh, Shiyan Li, Beral Madra, Anna Colin, Kim Levin et Max Cegielski
Conception graphique : Faustine Najman

Depuis bientôt 3 ans, Switch (on Paper) a publié de nombreux textes – chroniques, essais, investigations – qui témoignent d’œuvres, d’actions ou d’événements où l’art rencontre une forme d’activisme. Aujourd’hui, il nous semble opportun de produire une réflexion plus globale sur la nature même de l’activisme en art.
Pour le définir sommairement, on pourrait dire qu’il regroupe des actions artistiques liées à des réflexions sociales et politiques et renoue en principe avec des pratiques contestataires, en résistance à toutes les pensées et les dogmes hégémoniques. De nombreuses manifestations internationales – la biennale de Berlin de 2012, la biennale de Venise de 2017, la Manifesta 12 de Palerme en 2018, ou bien la biennale de Kochi-Muziris, « Possibilities for a non-alienated life » de 2018-19 pour ne citer ici que les plus récentes – s’y réfèrent et abordent, entre autres, les thématiques de l’écologie, de l’altermondialisme, du féminisme, de la consommation responsable, de l’aliénation sociale et économique ou de l’immigration.

Session 2

15 éditeurs ont bénéficié en 2021 du soutien à l'édition, imprimée et numérique, à la suite de la commission dédiée qui s’est déroulée les 27 et 28 octobre.

Édition imprimée

Amac pour une monographie de Daniel Nadaud

La Gricole et ses dérives, monographie de Daniel Nadaud avec des textes de Benoît Decron, Pierre Giquel, Daniel Nadaud, Cécile Pocheau-Lesteven et Eva Prouteau
Conception graphique : La Société (Julien Imbert et Guillaume Moitessier)

L’objet de cette édition est de présenter l’œuvre de Daniel Nadaud. Ce premier ouvrage monographique pour l'artiste rassemblera cinquante années (1970-2020) de cheminements, de boucles, d’avancée, de dessins, de sculptures, d’installations et de carnets de dessins de Daniel Nadaud. La Gricole, terme « générique » qui qualifie l’ensemble de la production de l’artiste, se dessine, au plus près de la terre, des laborieuses et laborieux, de leurs outils, et animaux domestiques, depuis la nuit des temps confrontés aux désastres naturels et aux guerres. En découvrant et utilisant ce terme, lors d’une conversation avec l’écrivain et poète Pierre Giquel, Daniel Nadaud a découvert là un champ de réflexion, de liberté et de jeu ; au moyen de fragments ramassés ça-et-là, traces vivantes et parcellaires de notre Histoire. L’ouvrage réunira ainsi un ensemble représentatif de reproductions d’œuvres (sculptures, installations, dessins) mais également de carnets à dessins qui pour beaucoup viennent de faire l’objet d’un don à la BnF, où une exposition monographique de l'artiste aura lieu en janvier 2023.
Ce livre pensé par La Société, est à la fois conçu comme une rétrospective et comme un document. C’est une exposition du travail de l’artiste que les graphistes déroulent en chapitres ordonnés, avec ses cadres, cartels, trajectoires et textes critiques pour les différentes salles, que vient parfois ponctuer d’une anecdote la voix de l’artiste lui-même.

 

Collectif des typotes pour un ouvrage thématique Voix Off

Voix Off collection Cahiers des typotes, ouvrage thématique consacré à Marie-Victoire Louis, Florence Faurie-Vidal, Suzette Robichon, Louise Turcotte et Catherine Deudon
Conception graphique : Fanny Myon

Les Cahiers des typotes sont nés après quatre années de recherches portant sur les femmes dans le milieu du livre, et plus précisément dans le milieu de l’imprimerie. Nous avons rassemblé et recueilli des histoires d’imprimeuses (toutes techniques confondues, à savoir : sérigraphie, impression typographique, gravure, lithographie), des dessinatrices de caractères, des relieuses, des graphistes, des collectifs ainsi que leurs productions éditoriales et artistiques.
Notre objectif est de mettre en exergue le travail, les questionnements et les combats de ces professionnelles d’hier et d’aujourd’hui dans des métiers historiquement masculins. Les cahiers des typotes forment ainsi une collection éditoriale dont l’ambition est de valoriser les parcours et les réalisations bien trop souvent méconnues de ces femmes tout en créant des espaces de réflexion, d’expression et de collaboration contemporaines.
La collection des Cahiers des typotes a pour vocation de présenter des femmes singulières dans l’histoire et les arts visuels, tout en questionnant la place des femmes dans le milieu de la création éditoriale. Le projet s’appuie sur une base de recherche très riche, depuis les premières typotes du XVIe siècle jusqu’aux professionnelles du livre d’aujourd’hui. Ces recherches rhizomatiques forment un réseau de femmes issues de la discipline des arts graphiques.

 

Delpire & co pour une monographie de Stéphanie Solinas

Équivalences, monographie de Stéphanie Solinas
Conception graphique : Pierre Hourquet

Depuis 2014, Stéphanie Solinas mène ce qu’elle nomme des « opérations de cartographie des identités », entre science et croyance, sur trois terrains choisis : Islande, Italie, États-Unis.
En Islande, terre des elfes, Solinas explore, au travers de ses échanges avec des médiums, des psychologues, des scientifiques et des artistes, les mondes invisibles qui affleurent : morts, esprits supérieurs, forces telluriques, lien génétique, génétique des pensées, inspiration créatrice…
Dans ce livre, l’artiste présente les 66 cyanotypes qu’elle a réalisés dans les champs de lave spécifiquement identifiés par des médiums comme lieux de résidence d’elfes. Elle obtient ces images étonnantes qui évoquent tout à la fois ciel et terre, nuages et roches, en glissant des papiers photosensibles dans des anfractuosités de lave.
Le nom Équivalences est un hommage à la célèbre série de photographies de nuages d'Alfred Stieglitz, des années 1920.
Elle accompagne ses images des propos recueillis auprès de la médium Ragnhildur Jónsdottir, au cours d’une traversée du parc Hellisgerði, situé en périphérie de Reykjavik. Celle-ci lui décrit méticuleusement le monde invisible qui les entoure et le texte entre alors en résonnance avec les cyanotypes capturés en Islande.

 

Éditions 205 pour un ouvrage thématique consacré au Scriptorium de Toulouse

Scriptorium de Toulouse, ouvrage thématique sous la direction de Juliette Flécheux avec des textes de Juliette Flécheux, Manuel Sesma Prieto, Thomas Huot-Marchand, Jan Middendorp, Matthieu Cortat, Laura Meseguer et Émilie Rigaud
Conception graphique : Juliette Flécheux et Bureau 205

Les Éditions 205 se sont engagées dans la publication du premier ouvrage bilingue portant sur le Scriptorium de Toulouse. Il est porté par Juliette Flécheux, autrice d’un travail de recherche exemplaire sur cet atelier de création typographique et calligraphique créé aux beaux-arts de Toulouse en 1967 par l’architecte et peintre André Vernette.
Initié lors de son diplôme national supérieur d’expression plastique à l’Institut supérieur des arts de Toulouse (isdaT) en 2018, poursuivi en tant qu’étudiante-chercheur à l’Atelier national de recherche typographique (ANRT), ce projet documenté avec le plus grand sérieux, prend corps aujourd’hui au sein des Éditions 205. Ce travail en cours vise à faire connaître le rôle singulier qu’a joué l’atelier à une période charnière de l’histoire de la création typographique française. Il a pour ambition de retranscrire et contextualiser les trente années d’activité de l’atelier pour montrer de quelle manière il a façonné le paysage typographique non seulement français mais a aussi interagi avec les formations d’excellence en Europe.
L’ouvrage porte un regard sur la pédagogie humaniste de Bernard Arin, successeur d’André Vernette et directeur de l’atelier jusqu’à sa fermeture en 2005, en dialoguant avec d’anciens étudiants de l’atelier et des enseignants contemporains (Matthieu Cortat, Laure Messeguer et Émilie Rigaud) qui la mettent en perspective de leurs pratiques et expériences en France, en Suisse et en Espagne.

 

Éditions L'Amazone pour une anthologie de la revue « Elles sont de sortie. »

Anthologie de « Elles sont de sortie » de Bruno Richard et Pascal Doury avec un texte de Jonas Delaborde
Conception graphique : Eurogroupe (Laure Giletti)

Elles Sont de Sortie est un objet éditorial atypique, qui résiste aux assignations de genre ou de catégorie culturelle, une référence majeure pour certains, mais en même temps inconnu du grand public. Ni vraiment magazine ou revue, ni livre d’artiste, sa diffusion discrète, voire marginale, s’adosse pourtant à un caractère prolifique ainsi qu’à des contenus à la fois violents, sensibles et dérangeants. À la frontière du graphzine, pratique qu’il contribue à créer, de la bande-dessinée alternative et du journal intime, les nombreux numéros d’ESDS ont marqué plusieurs générations d’artistes et dessinateur.rice.s dans le monde. D’abord produite en binôme par Bruno Richard (1956) et Pascal Doury (1956 - 2001) dès 1977 et publié à un rythme soutenu pendant près de 20 ans, Elles sont de sortie devient l'œuvre du seul Bruno Richard après le départ de Doury en 1994 et ce jusqu’à aujourd’hui.

 

Éditions Macula pour une monographie d’Éric Poitevin

Je plumerai les canards en rentrant, monographie éponyme de l’artiste avec un entretien mené par Jean-Christophe Bailly

Je plumerai les canards en rentrant paraît à l’occasion d’une invitation lancée par le Musée des Beaux-Arts de Lyon, qui a proposé à Éric Poitevin « d’entrer en conversation » avec ses collections (exposition fin avril - fin août 2022). Cet ouvrage n’est toutefois pas pensé comme un catalogue d’exposition, mais nous ouvre au parcours et à l’univers passionnant du photographe.

Comment naît une image ? Que se passe-t-il avant qu’une photographie sorte de l’atelier de l’artiste ? Souvent fantasmé, l’atelier est un lieu entouré d’une aura de mystère. Tel un alchimiste, l’artiste doserait différentes potions pour faire advenir une image.
Avec Je plumerai les canards en rentrant, allusion à son amour pour la cuisine, Éric Poitevin introduit le lecteur avec générosité dans l’univers de son atelier en proposant une sorte de journal, résultat de deux ans d’un travail intérieur qui documente, par le texte et par l’image, le processus de création. Il y dévoile les influences qu’ont pu avoir sur son travail ses lectures ou les images des autres.
Le livre s’ouvre par un entretien entre Éric Poitevin et Jean-Christophe Bailly, qui permet de saisir son cheminement vers l’art, son parcours de photographe autant que ses intentions artistiques.
L’artiste a ensuite sélectionné des extraits de sa correspondance, qui mettent en lumière ses rapports avec les galeries et les musées, ses relations avec ses contemporains (intellectuels et critiques), les affinités avec le territoire qui l’entoure, son rôle de professeur. L’ouvrage contient aussi une large sélection de photographies de sa collection personnelle, qui laissent entrevoir à la fois son intérêt historique pour le médium et une attention généreuse envers ses contemporains. Enfin, sont reproduites huit nouvelles séries de photographies inédites de l’artiste.
Cet ouvrage s’adresse à tous les lecteurs curieux et particulièrement aux amateurs d’ouvrages qui ont trait à la photographie, à la démarche artistique, à l’importance du lien avec la nature et des animaux.
En parallèle de l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon, le travail de l’artiste est largement présenté dans une exposition de la collection particulière d’Anne-Marie et Marc Robelin au Musée d’art contemporain de Lyon (printemps 2022).

Collection Prière de ne pas toucher les étoiles
J. Schaffter & V. Yersin (dir.)
288 pages | 200 illustrations | 30,50 x 22,5 cm
ISBN 978-2-86589-138-2
Prix 45 €

 

 

Éditions Macula pour un livre de Hugues Reip et Rodolphe Burger

Wonderama, livre de Hugues Reipe et Rodolphe Burger avec un texte de Vinciane Despret
Conception graphique : Schaffter Sahli

Les éditions Macula souhaitent publier un ouvrage intitulé Wonderama qui regroupe la reproduction d'une série de dessins (2009-2020) de Hugues Reip et un 45 tours avec deux chansons écrites et interprétées par Rodolphe Burger et Hugues Reip, avec un texte de Vinciane Despret. Le livre que les éditions Macula préparent avec l’artiste fera partie de la collection Prière de ne pas toucher les étoiles qui se penche sur les ateliers d'artiste. Loin du catalogue d’exposition ou de la monographie, ce livre est conçu avec l’artiste autour de son atelier – lieu de création qui permet d’approcher sa façon de travailler comme les influences qui le nourrissent.

 

Gufo pour le numéro 6 de la revue HOOT

HOOT #6 avec Vir Andrès Hera
Conception graphique : Traddutore, Traditore (Clément Faydit & Rozenn Voyer)

Gufo est un projet collectif, un espace de rencontres et une structure éditoriale, initié en 2020 à Marseille qui place en son centre l’acte nécessaire de manger afin de vivre, créer et fêter. Il s’agit d’interroger nos conditions d’artistes, de travailleur·se·s du champ de l’art et plus largement du travail, au détriment des impératifs qualifiés d’alimentaire, souvent fastidieux et pourtant indispensables. Gufo désire questionner nos moyens d’actions et de subsistances individuels et collectifs, nos conditions économiques et contextuels, nos énergies nécessaires et nos dépenses inhérentes.
Depuis sa création, Gufo désire rassembler celles et ceux qui l’entourent, curieux·se·s, inattendu·e·s et passant·e·s. Gufo n’a cessé d’initier et de provoquer les rencontres entre différentes scènes artistiques sur Marseille. Son ouverture s’est rendue possible grâce aux échanges entre artistes, de musicien·ne·s, et de bricoleur·euse·s… et son mode d’apparition s’est manifesté sous différentes formes dont l'édition et plus spécifiquement la création d'une revue intitulée HOOT.
HOOT est une conversation imprimée, une série de dialogues retranscrits avec un·e travailleur·se du champ de l’art, un·e collectif·ve autour de la notion de travail en tant qu’activité, méthode, environnement, milieu, symbole et nécessité.
Le numéro 6 de la revue est consacré à l'artiste mexicain, résidant en France, Vir Andrès Hera.

 

Immixtion Books pour le numéro 2 de la revue Phylactère

Phylactère n°2 Ohlàlà, revue sous la direction de Roxanne Maillet, Auriane Preud'homme et Camill Videcoq avec des participations de Tiziana La Melia, Tahnee L’autre, Susie Green Club, Louise Hervé et Clovis Maillet , Benoît Le Boulicaut, Pauline Le Boulba, Giuliana Zefferi, Cécile Serres, Considered to be allies, Anne-Lise Le Gac, Claudia Pagès, Lauren Tortil, Ghita Skali, Sarah Browne, Loreto Martinez Troncoso, Mona Gérardin Laverge et Camille Videcoq
Conception graphique : Roxanne Maillet et Auriane Preud'homme

Phylactère est une revue annuelle à voix multiples, née du désir d’explorer l’écriture de l’oralité et les possibilités de retranscription de performance, à travers des visions authentiques, subjectives et spontanées. Donnant la parole à des amateur·ice·s, artiste·s, designer·s et penseur·se·s, la revue Phylactère regroupe des écrits de transition, assumant tous les glissements entre un script, l’action réalisée et sa traduction, avec une attention extrême et aventureuse pour la manière dont les contextes, gestes, émotions et espaces sont mis en jeu lors de cette retranscription. Phylactère conjugue pratique graphique et éditoriale et démarche curatoriale en intégrant au processus de publication l’organisation de différents événements.
Phylactère est aussi un espace de questionnement des limites de cette « discipline » qu'est le design graphique. La maquette emprunte certains codes d’une revue traditionnelle (grille de mise en page modulaire, utilisation de trois typographies principales); mais elle se voit bousculée à mesure que la diversité des voix et des contributions la traverse.
Chaque numéro de Phylactère est associé à une onomatopée qui lui donne son titre. Cette dernière ne constitue pas un thème qu’il s’agirait de traiter mais s’apparente plutôt à une formule magique, à un cri, qui ouvre un espace et donne l’impulsion à laquelle répond un flot d’autres cris, babillages et chants. Après un numéro inaugural appelé « Patati Patata », c’est aujourd’hui au tour de « Oh là là ».

 

Is-Land pour une monographie de Cécile Beau

Aoriste, monographie de Cécile Beau avec des textes de Sally Bonn, Hadrien Reyre, Bertand Rigaux, Thomas Schlesser, Éric Suchère
Conception graphique : Sylvie Astier

Un important mouvement de la production artistique contemporaine, qu’on pourrait qualifier d’anthropofuge, cherche à désaxer le regard pour l’inviter à voir, ou ressentir, un univers dont l’humanité est écartée, et même tout à fait exclue (citons entre autres Richard Long, Pierre Huyghe et Raphael Siboni…). Cécile Beau est, parmi la nouvelle génération, une des figures incontournables de ce mouvement, et participe à la découverte d’autres réalités, d’autres échelles. Outil de référence et de reconnaissance, la monographie Aoriste, d’inspiration naturaliste, permet de retracer le parcours de l’artiste en mettant en cohérence les grandes tendances de son travail, à travers une sélection rigoureuse des œuvres et leurs éléments constitutifs – matières minérales et végétales brutes, liquides, ondes sonores ou lumineuses ayant subi de légères mutations. Pour accompagner cette sélection (2009-2021), cinq textes de Sally Bonn, Hadrien Reyre, Bertand Rigaux, Éric Suchère et Thomas Schlesser ponctueront la monographie. Ces auteur.ice.s proposeront des approches hétérogènes en utilisant le contexte des pièces pour générer une déambulation théorique, fictive, ou sensorielle. Retour d’expédition, inventaire d’une zone singulière, il s’agira d’étudier ces spécimens et ces mécanismes potentiellement naturels. Navigant dans un état transitoire, ce « bestiaire » nous raconte une histoire qui n’est pas celle de l’humain, mais celle d’un substrat, d’une matière en soi.

 

JRP|Editions pour une monographie d’Isabelle Cornaro

Isabelle Cornaro, monographie éponyme de l’artiste avec des textes de Cécile Debray, Clément Dirié, Tim Griffin, Beate Reifenscheid et Benjamin Thorel
Conception graphique : Gavillet & Cie

Active depuis le début des années 2000, Isabelle Cornaro (*1974) ne bénéficie actuellement d’aucune monographie de référence lui permettant de diffuser sa pratique et d’en offrir une meilleure compréhension (sa dernière monographie date de 2011). Les corpus d’œuvres créés depuis dix ans (vidéos, installations, oeuvres murales, sculptures), l’ensemble des expositions et interventions (permanentes et éphémères) dans l’espace public, le déploiement et l’approfondissement des problématiques au cœur de son travail sont autant d’éléments à réunir dans un ouvrage de référence où la pratique de l’artiste est abordée d’une manière à la fois thématique et par médium. Un ensemble d’essais inédits rédigés par des auteur·e·s internationaux·ales offre de nouvelles perspectives sur son œuvre, complétées par un grand entretien avec l’artiste et une mise en relation des oeuvres de l'artiste et de ses sources/influences/inspirations.

 

Light Cone pour Expanded Nature : Écologies du cinéma expérimental

Expanded Nature : Écologies du cinéma expérimental, anthologie, anthologie sous la direction de Elio Della Noce et Lucas Murari avec des participations de Scott MacDonald, Alice Leroy, Rose Lowder, Chris Welsby, Teresa Castro, Colectivo los Ingrávidos, Elizabeth A. Povinelli, Jacques Perconte, Vincent Deville, Lukas Brasiskis, etc.
Conception graphique : jlc © StudioWarmgrey

Depuis plusieurs années, la recherche en cinéma s’oriente vers une approche écologique de l’image animée, via des études sur des motifs naturels tels que l’animal, le végétal, le minéral. L’environnement naturel, jusqu’alors principalement considéré comme un arrière-plan des actions humaines, se place aujourd’hui au centre de l’attention des artistes et des chercheurs pour ouvrir un nouveau champ d’expériences. Cependant en France, contrairement au monde anglophone (les publications autour de l’« ecocinema » et des « non-human theories »), il n’existe pas d’ouvrage général qui porte spécifiquement sur la question des rapports entre nature et cinéma. En convoquant plusieurs voix : cinéastes expérimentaux, collectifs artistiques, artistes contemporains travaillant avec le médium film ou vidéo, théoriciens du cinéma et des médias, cet ouvrage collectif offre l’occasion d’une anthologie encore inédite.
Alors que nous assistons à une croissance technologique des outils de captation, de traitement et diffusion de l’image animée, se joue du même tenant la décroissance de la biosphère. Pour les artistes contemporains se présente un enjeu que l’on pourrait qualifier d’écoesthétique : comment créer de nouveaux environnements sensibles et expressifs tout en y considérant l’environnement naturel ? Par quelles politiques de la représentation aborder cette nouvelle ère où l’activité humaine est devenue la principale force géophysique planétaire ?

 

Mousse Publishing pour une monographie de Charbel-Joseph H. Boutros

The Sun Is My Only Ally, monographie de Charbel-Joseph H. Boutros avec des textes d’Ismaïl Barhi, Charbel-Joseph H. Boutros, Jean-Marie Gallais, Sophie Kaplan, Mona Mekouar, Stéphanie Saadé, Sultan Soouf Al Qassemi, Philippe Van Cauteren
En écodition avec le S.M.A.K et La Criée centre d'art contemporain    
Conception graphique : Matteo Gualandris

The Sun Is My Only Ally est la première monographie de l'artiste franco-libanais Charbel-Joseph H. Boutros. Elle fait suite aux expositions personnelles de Boutros au Beirut Art Center (2019), au S.M.A.K Gand (2020) et précède celle La Criée centre d'art contemporain (2022).
La monographie the The Sun Is My Only Ally est le fruit d'aller-retours nombreux et d'échanges approfondis entre l'artiste et les éditeurs d'une part, entre l'artiste et le graphiste d'autre part. Boutros y apporte la même précision, mais aussi la même part de mystère que pour ses pièces.
The Sun Is My Only Ally comporte cinq textes inédits écrit par des artistes, critiques et commissaires d'expositions proposé.e.s  par l'artiste, ainsi qu'un entretien entre ce dernier, Sophie Kaplan, directrice de La Criée centre d'art contemporain et Philippe Van Cauteren, directeur du S.M.AK. Chacun des cinq textes aborde une ou plusieurs thématiques qui traversent l'œuvre de Boutros et l'entretien part des expositions de Beirut et Gand pour interroger la façon dont se construisent l'Œuvre et la pensée de Boutros. Le cahier d'images, qui fait suite aux textes rassemble une sélection de 70 visuels. Ces visuels sont principalement des vues d'œuvres prises dans les expositions de Beirut et du S.M.A.K, accompagnées d'une dizaine images d'œuvres importantes pour l'artiste, mais qui n'étaient pas présentées dans ces expositions. The Sun Is My Only Ally contient également une œuvre partition inédite, en début d'ouvrage.

 

United Dead Artists pour une monographie de Bruno Richard

Bruno Richard : l’impact graphique inouï à travers 50 ans de création, monographie de Bruno Richard avec des textes de Art Spiegelman, Rüdiger Hoyer, Stéphane Blanquet
Conception graphique : Stéphane Blanquet

Pour ce projet, le choix de Stéphane Blanquet, l’éditeur, s’est porté sur l’artiste français Bruno Richard. Celui-ci a eu un impact très fort sur une génération entière d’artistes, notamment les artistes dit indépendants, et est à l’origine d’un mouvement qui a été particulièrement florissant en France dans les années 80 et 90 : le graphzine.
Ce livre présentera le travail graphique et éditorial de Bruno Richard. La publication « Elles Sont de Sortie » commencée en 1975 a donné naissance à plus de 130 publications sur près de 50 ans, a exploré toute sorte de technique d’impression : photocopies, offset, sérigraphies, impression numérique, toute sorte de formats et toutes sortes de mises en page.
C’est un laboratoire d’expérimentations qui a montré la voie à de nombreux éditeurs et artistes et qui a montré qu’une alternative artistique était possible pour créer de l’art différent, le montrer à moindre coût et en dehors des circuits classiques.
La partie iconographique sera enrichie de textes en français, anglais et japonais. Pour commencer, nous aurons une introduction de Art Spiegelman, un texte de Rüdiger Hoyer et un dialogue entre Stéphane Blanquet et Bruno Richard abordant les aspects conceptuels de sa création.

 

Édition numérique

L’École du Magasin Alumni pour un projet d’archives en ligne

L'École du Magasin (1987-2016) : Portail d'archives en ligne, avec la participation de Damien Airault, Heather Anderson, François Aubart, Sylvia Amar, Julien Blanpied, Virginie Bobin, Florence Bonnefous, Cécile Bourne, Lionel Bovier, Laura Caraballo, Frida Carazzato, Keren Detton, Victoire Dubruel, Nicolas Fenouillat, Lore Gablier, Jérôme Grand, Pierre Grand, Béatrice Josse, Mark Kremer, Sophie Lapalu, Thierry Leviez, Grazia Quarani, Catherine Quéloz & Liliane Schneiter, Alejandra Riera, Yves Robert, Jean-François Sanz, Alice Vergara, Adelina Von Fürstenberg, Sadie Woods
Conception : Virginie Gauthier (graphisme) et François Girard-Meunier (développement)

Fondée en 1987, l’École du Magasin, première formation curatoriale en Europe, a pris fin après plus de vingt-cinq années d’existence, suite à la redéfinition du Centre Nationale d'Art Contemporain Le Magasin-CNAC de Grenoble en 2016. Cette fermeture a incité un groupe d’anciens à fonder l'Association École du Magasin Alumni, dans le but de réaliser un travail autour de l'histoire et des archives de l'École. Grâce à une bourse de l'INHA obtenue en 2018, nous avons pu réaliser une vingtaine d'entretiens qui reviennent sur les différents projets menés au cours des vingt-cinq ans de l'École, ainsi que sur ses différentes méthodologies de travail. Nous avons également réuni un grand nombre d'archives, y compris communiqués de presse, vues d'installation, revues de presse, et établi un recensement des sessions et de leurs projets. Nous souhaitons aujourd’hui rendre accessible le fruit de notre travail et de nos recherches via un portail d’archives en ligne. L’accès aux divers documents sera facilité par un système de moteur de recherche et de tag, permettant de croiser cette archive non seulement chronologiquement mais aussi en termes de contenu.

 

Dernière mise à jour le 19 septembre 2022
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