Seule contre l’Univert
« Seule contre l’Univert » est un off du off (suivant une logique en vogue) : une sous proposition au sein de l’exposition « Beyond Disaster » ; exposition elle-même en dialogue avec une autre exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (« Le réseau comme artiste »). « Seule contre l’Univert » prendra la forme d’une réunion inaugurale — une conférence, des documents partagés — à l’issue de laquelle j’espère réunir un groupe de quelques personnes autour d’une même envie : enquêter sur les aspects imperceptiblement répressifs d’espaces, de pratiques et de discours qui occupent notre vie quotidienne, qu’il s’agisse de la végétalisation, du mobilier urbain, des slogans pour les votes participatifs, de la gestion des transports en commun ou encore de celle des parties communes de certains immeubles d’habitation.
« Seule contre l’Univert » n’est pas une œuvre d’art : c’est une activité gratuite, politique, à mener sur son temps libre, seul-e et en groupe, épisodiquement, pendant quatre mois. « Seule contre l’Univert » est un projet ouvertement paranoïaque, pour mieux réfléchir à la notion d’activisme, à l’échelle d’un individu et à l’heure du réseau. « Seule contre l’Univert » abordera par la petite porte (celle d’un jardin partagé — « l’Univert » — du 18e arrondissement de Paris), des notions telles que l’éco-féminisme, la justice sociale en milieu urbain, le story-telling, les politiques de coalition, les méthode d’analyses inter-sectionnelles, l’écologie sociale, la lutte contre la narration toute-puissante de l’État et la mort du vernaculaire.