see the world from rabbit holes

Exposition
Arts plastiques
le Crédac Ivry-sur-Seine
Sato Toshinari a été résident du Crédac pendant l’année 2002. Faisant suite à sa résidence, cette exposition permet de découvrir un ensemble de photographies inédites sans image identifiable. Leur qualité plastique provoque un doute sur la nature même du médium. Le travail se perçoit comme l’image d’une peinture abstraite.

Complément d'information

see the world from rabbit holes

Proposition de madeleine van doren

Artiste nomade, Toshinari Sato ne cesse de voyager d’un bout à l’autre du monde et de multiplier ses pratiques artistiques. Etudiant dans son pays d’origine, le Japon puis à l’Ecole régionale des beaux-arts de Grenoble, Toshinari Sato s’est ensuite installé en Thaïlande. Cette
itinérance le conduit, dans un premier temps, à proposer des travaux en lien direct avec la sphère publique, pointant les dysfonctionnements structurels des sociétés visitées.
En 1997, la découverte de Bangkok, ville
ultra-moderne qui a connu un développement économique fulgurant, l’incite à concevoir l’exposition Dust of a dream dont le projet repose sur le taux préoccupant de pollution de cette ville. Mettant à jour ce problème majeur
pour les habitants, Toshinari Sato, s’improvise en vendeur ambulant et vend des masques à gaz et de protection ainsi que de l’oxygène pure à aspirer. Il conçoit et fait produire en masse les
masques vendus, comme pour mieux infiltrer et comprendre le fonctionnement de l’économie thaïlandaise, cause première des dégradations écologiques. Cette opération se déroule sur deux mois, dans différents quartiers de la ville et est ensuite reprise à la Galerie AARA. Les seules traces de ce projet sont aujourd’hui des photographies. Avec l’installation Victim, visible à la biennale d’art contemporain de Jérusalem
en 1999, Toshinari Sato fait appel à la sculpture pour mettre en exergue les rapports conflictuels entre la nature (humaine, animale et végétale)
et la ville, son organisation et les effets nocifs qu’elle engendre. Ainsi cette sculpture grandeur nature en argile rouge d’un animal mort qui se répand sur le bitume noir de la chaussée. Une
voiture immobile, phares allumés, éclaire la scène et renforce cette vision d’effroi.
Suite à un voyage en Inde et à une remise en question de ses pratiques, la réflexion sur la ville, et plus globalement sur les malaises physiques et culturels qu’elle provoque, s’est dirigée vers un travail photographique singulier.
Dans ses périples, Toshinari Sato a peu à peu accumulé des photographies abstraites, traduisant des sensations intimes. Prises selon un procédé gardé secret, non retouchées ultèrieurement, elles sont des images non identifiables. Des éclairs de lumière traversent
des univers d’une tonalité ambiante sombre.
Dans la série Unvolume explosion of violet, présentée au Crédac, ce sont des visions fugitives de Koh Phuket (Thaïlande), Grenoble et Villefranche-sur-Saone qui sont montrées. Ces
tirages cibachromes sont collés entre deux plaques de plexiglas qui réflechissent la lumière.
Cette mise en exposition renforce alors le doute sur la nature même du médium employé. Ce travail perçu comme une peinture abstraite, s’accompagne dans l’exposition de textes issus du journal de bord de l’artiste.

Autres artistes présentés

sato toshinari

Horaires

du mardi au dimanche de 14h à 19h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

le Crédac 1 place Pierre Gosnat La Manufacture des Œillets 94200 Ivry-sur-Seine France

Comment s'y rendre

Accès : Métro ligne 7, station Mairie d'Ivry / RER C, Ivry-sur-Seine

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022