Regards sur la Collection

Exposition
Arts plastiques
Musée de la création franche Bègles
Le Musée de la Création Franche poursuit sa série de "Regards sur la Collection" en présentant les oeuvres de cinq artistes. photo : f.burland

Complément d'information

Communiqué de presse

Charles « Cako » Boussion est né à Biarritz en 1925. A l’âge de cinq ans, ses parents le confient à son oncle et à sa tante qui habitent Montpellier et Palavas-les-flots. Il restera marqué par cette séparation. Après le lycée, il entreprend des études de commerce. Il se marie à Biarritz en 1946 et devient représentant en parfumerie, ce qui l’amènera à sillonner la France et la Corse.
A la suite d’un accident du travail, il doit cesser son activité alors qu’il n’a que cinquante ans. Pour l’aider à faire face à cette épreuve et à ne pas rester inactif, sa femme lui offre des couleurs et il se met à dessiner de manière spontanée mais aussi à écrire de la poésie. Cet autodidacte oeuvre surtout la nuit. Il crée des ornements, des entrelacs, des décors foisonnants qui encadrent des personnages hiératiques : portraits de tzars et tzarines, de Christ byzantin, de belles orientales etc... Son langage pictural s’inspire en effet des miniatures orientales, des icônes russes, de l’orfèvrerie mauresque et des enluminures irlandaises et il a parfois le sentiment que ses productions se sont composées en dehors de sa propre volonté.
Charles Boussion réside aujourd’hui à Montpellier, continuant à oeuvrer en harmonie avec les traditions anciennes qui le fascinent.


François Burland est né le 18 août 1958 à Lausanne, en Suisse. Depuis l’enfance, il dessine et se passionne pour la mythologie grecque et celtique ainsi que pour la cosmogonie des Dogons, des indiens d’Amérique du Nord et des Aborigènes d’Australie. Après une adolescence marginale, il se lance dans la peinture, ignorant avec superbe toute contrainte.
Son oeuvre qui est montrée, en Suisse, en France et aux Etats-Unis depuis 1984, fait une large place à l’art rituel et magique des peuples primitifs et nomades qu’il a découvert au cours de ses voyages, notamment au Sahara où il a eu maintes occasions de côtoyer les peuplades touaregs. L’artiste se laisse guider par ses intuitions et met en scène tout un bestiaire fantastique que l’homme porte en soi depuis la nuit des temps, sous l’aspect d’animaux totémiques. Car les dessins de François Burland, même s’il s’en défend, ont quelque chose à voir avec le chamanisme. Ne dit-il pas que les oiseaux s’approchent de lui lorsqu’il se met à chanter dans la forêt ?
Le support de prédilection de l’artiste est le papier kraft qu’il déroule comme un tapis sur lequel il dessine au stylo bille et au néocolor. Mais il réalise également des voitures et des camions avec des objets de récupération et sculpte des totems. Nombre de ses dessins et sculptures sont présents dans la collection Neuve Invention de Lausanne, en Suisse où il vit actuellement ainsi que dans d’autres importantes collections publiques et privées à travers le monde.


Franck Cavadore est né en 1956 à Bayonne. Au lycée, il s’engage dans la section Arts Plastiques en raison de ses facilités connues pour le dessin. Mais il est très vite découragé et arrête de dessiner, puis, considéré comme un élément perturbateur, il est bientôt renvoyé du lycée. Après le baccalauréat qu’il obtient tout seul, il s’engage dans un apprentissage de menuisier. Il travaille alors dans l’atelier d’un compagnon. Il obtient son CAP de menuisier et reprend le dessin. Après quelques petites expositions dont il ne retire pas satisfaction, il entreprend de décorer des planches de surf.
Son support préféré, c’est le papier, y compris les pages d’annuaires dont il fait une grande consommation. Il utilise l’acrylique pour peindre des bêtes et des personnages compliqués et cloisonnés de motifs, comme une sorte de vitrail versicolore. En 1990, il prend place parmi les artistes d’une galerie ayant pignon sur rue et c’est en 1992 qu’il entre en relation avec le Site de la Création Franche. Il sera l’un des « Jardiniers de la Mémoire » de l’édition 1994.
Franck Cavadore vit à Tarnos et poursuit un chemin difficile qui l’amène à bien des sacrifices mais qui lui apporte aussi beaucoup de gratifications.



Jean-François Maurice est né en 1947. Elevé par sa grand-mère à Verneuil sur Seine jusqu’à l’âge
de dix ans, il rêve alors de devenir artiste-peintre, sans doute par identification à son grand-oncle Maurice Ferdinand Perrot.
Après une vie très mouvementée, il va s’établir à Cahors, dans le Lot, où, à la suite d’une rupture dans sa vie professionnelle, il commence à créer. Ses ex-vino, sous le signe du bouchon de liège, évoquent les Ex voto baroques, mais avec des formes beaucoup plus équivoques. Ces bouchons récupérés à l’occasion de fêtes entre amis deviennent des tableautins et sont ensuite offerts à ceux qu’il avait invités, en souvenir des bons moments passés ensemble. Il pratique ensuite la gravure sur des supports très légers. Naissent alors des séries d’empreintes, imprégnations et autres monotypes. Dans ses portraits gravés, le graffiti se fait plus élaboré, on y croise des figures de créateurs emblématiques : Chaissac, Dubuffet, Max Jacob, Antonin Artaud, Bakounine, Louis Soutter, etc. Parallèlement, il rencontre des créateurs singuliers et commence alors à engranger une impressionnante documentation sur cette forme d’art.
Jean-François Maurice vit toujours à Cahors où il exerce le métier de professeur de philosophie. Mais aux fins fonds de l’atelier, dans cet antre du bonheur où il se réfugie le soir après les cours, il continue à oeuvrer et à animer la fameuse revue « Gazogène » dédiée à l’Art Brut, singulier, outsider et aux expressions marginales ou bizarres ainsi qu’à des écrits inclassables tels que ceux des « Fous littéraires » et de la « Littérature prolétarienne.

Alain Pauzié est né le 28 septembre 1936 à Millau, dans l’Aveyron, de grands-parents agriculteurs chez lesquels il séjourne pendant les vacances. Il passe sa jeunesse à Albi où sa famille s’installe dès 1942 et se passionne de rugby, jouant même à un niveau semi-professionnel. Il entreprend des études à la Faculté de Toulouse et obtient une licence de droit et un DES d’Economie Politique. En 1961, il épouse sa femme Françoise qui va l’initier au dessin. Il gagne ensuite la région parisienne pour devenir cadre au Commissariat à l’Energie Atomique.
Ce déracinement le conduit à dessiner, dès 1967 sur du papier d’imprimante perforé. Au cours d’un séjour aux Etats-Unis, il réalise une fresque murale à Norwalk, dans l’Ohio puis expose, l’année suivant, à la galerie Jacques (Karamanoukian) à Ann Arbor. En 1977, sa rencontre avec Jean Dubuffet (avec qui il correspond depuis trois ans) sera pour lui un encouragement supplémentaire. Les lettes de Jean Dubuffet à Alain Pauzié ont d’ailleurs été publiées par le Castor Astral sous le titre « La Ponte de la Langouste », en 1995. Ses enveloppes illustrées entrent dans la Collection Neuve Invention de Lausanne. L’une de ses plus célèbres expositions, est celle qui se déroule au Centre Albert Chanot de Clamart, en 1989, où il expose plus de deux cents semelles peintes. Alain Pauzié collecte en effet les semelles rejetées par la mer au cours de ses promenades sous les falaise de la côte normande et les décore de ses mystérieux graphismes. En 1984, il rencontre Pierre Seghers qui admire particulièrement ses calligraphies. L’artiste dessine au stylo à bille, au feutre, au rötring, des signes primitifs dessinés en négatif (blanc sur noir ou tout autre couleur). Il grave également des os et a réalisé une série de « coulages à la baguette » avec des peintures industrielles périmées. Il est également passionné d’édition et produit des illustrations, des lithographies et des gravures.
Alain Pauzié réside aujourd’hui à Albi. Ami de Jean-Joseph Sanfourche et de Claudine Goux, il a participé à de nombreuses expositions d’art singulier et le Musée de la Poste l’a sélectionné à plusieurs reprises comme représentant de l’art postal contemporain.

Autres artistes présentés

Charles "Cako" Boussion
François Burland
Franck Cavadore
Jean-François Maurice
Alain Pauzié

Horaires

Tous les jours, de 15h00 à 19h00

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée de la création franche 58, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 33130 Bègles France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022