Regards sur la Collection

Communiqué de presse

Pierre Albasser est né en 1936 à Mulhouse et acquiert une formation d’ingénieur. Au début, il commence à griffonner sur des post-it, pendant ses conversations téléphoniques, alors qu’il est le PDG d’un important bureau d’études. En 1992, il se retrouve prématurément à la retraite se met à dessiner avec assiduité. Au début, son oeuvre circule essentiellement par le biais de l’art . Pierre Albasser vit aujourd’hui à Lagord et dessine presque essentiellement au dos des cartons d’emballage qui enveloppent les produits alimentaires, ce qui se traduit par des petits formats aux découpes inattendues et aux perforations insolites. C’est avec le feutre et le stylo bille qu’il trace des stries et des hachures plus ou moins denses, produisant des formes humaines, végétales ou animales aux excroissances imprévisibles. Ces dessins, de facture naïve, sont parfois émaillés d’onomatopées, comme on en trouve dans les bandes dessinées ; une manière de combler le vide existentiel auquel nous sommes tous, peu ou prou, confrontés.

Chris Besser est née en 1940 à Marseille. Elle vit et travaille à Paris. Photographe pendant dix ans et voyageuse dans l’âme, elle a effectué de nombreux périples autour du monde.
Dans ses oeuvres aux couleurs vives et luxuriantes elle nous raconte les bribes de ses voyages, comme autant d’instantanés pris furtivement. Mais, au-delà de ces voyages réels, elle nous conte aussi des histoires surgies des profondeurs intimes qui font échos aux scènes primitives enfouies dans l’inconscient collectif. Avec une iconographie composée d’hommes et d’animaux fondus dans une nature généreuse, les légendes et les mythes revisités par l’artiste évoquent tout aussi bien des archétypes que des bribes du quotidien. Sans violence, mais sans pour autant de demi-teintes, les oeuvres de cette artistes nous parlent d’un univers en proie aux grandes interrogations que se pose l’homme moderne face à son actuelle condition. Elles nous permettent aussi, au-delà de ces questionnements inquiets, de pousser la porte des rêves qui habitent nos mondes intérieurs depuis la nuit des temps.

Catherine Dupire est née en 1949 à Lille et réside actuellement à Saint-Yrieix la Perche. Son enfance se déroule dans le Nord, chez sa grand-mère, puis à Paris chez sa mère. Elle s’occupe de relations publiques à Paris, puis écrit dans un journal local de l’Isère et devient ensuite secrétaire dans un laboratoire de produits pharmaceutiques. Peinture, dessin et poésie la passionnent depuis son plus jeune âge, mais c’est à partir de 1985 qu’elle se consacre à plein temps à la peinture. Son oeuvre, composée de personnages tendres ou vociférateurs, reflète le tempérament tout feu tout flamme, les emballements comme les désenchantements de cette artiste qui ne connaît pas le repos car elle est naturellement dotée d’une énergie sans limite. Passions et déceptions rythment allègrement les toiles et les dessins dont le tracé est toujours gestuel et d’une grande spontanéité. Des personnages composés d’éclats de couleurs parsèment ces créations entrecoupées parfois de phrases ou de titres sur le mode interrogatif. Car chez Catherine Dupire, l’écriture reste un élément important ; elle vient en quelque sorte corroborer ses élucubrations picturales.

Claude Massé est né en 1934 et réside à Perpignan. Il grandit dans le milieu artistique et rencontre des écrivains tels que Blaise Cendrars ou Roger Martin du Gard et pose pour Raoul Dufy. En effet son père n’est autre que l’écrivain Ludovic Massé qui se lie d’amitié avec Jean Dubuffet. Après avoir suivi les cours de l’Ecole des Arts Décoratifs, Claude Massé travaille successivement dans une agence de presse, à la Bibliothèque Municipale de Perpignan, puis exerce la fonction de documentaliste à l’Ecole des Beaux Arts et au Musée Hyacinthe Rigaud à Perpignan. Entre temps, de 1967 à 1972, il est directeur du Musée d’Art Moderne de Céret. Dès 1959, il constitue une collection « d’art autre », réunissant les créations d’artistes autodidactes et marginaux de sa région. Claude Massé pratique l’art postal puis, en 1979, il commence à sculpter le liège, donnant naissance à une population de
"patots". Ces étranges personnages naissent d’abord sur le papier avant d’émerger du liège que le créateur travaille en taillant dans la masse et en découpant de fines lanières. Ces légions de patots prennent une place dévorante dans l’univers de cet artiste qui exerce son talent bien loin des tapages médiatiques.