reflets du cinéma chinois

A l’occasion du Nouvel An chinois, lux propose une immersion dans la cinématographie chinoise qui est l’une des plus dynamiques, inventives et diversifiées au monde : films d’actualité, retour sur des cinéastes consacrés, cinéma d’animation et pour les enfants, et en point d’orgue, le 26 janvier, une soirée festive. Pratiquement disparu durant la Révolution culturelle (1966-1976) de Mao Zedong, le cinéma chinois va renaître à partir des années 80. L’école de cinéma de Pékin devient l’épicentre du renouveau dont la figure de proue, Zhang Yimou, parvient dans le cadre du système officiel des studios à imposer ses choix artistiques. À partir des années 90, après le mouvement de Tiananmen et sa répression, apparaissent des cinéastes qui recourent à un réalisme beaucoup plus cru. Ning Ying, Jia Zhang-Ke réalisent des films en marge du système, ancrés dans la société chinoise contemporaine, au prix d’une sévère censure. Contournant celle-ci, les cinéastes chinois font preuve d’une créativité étonnnante et jettent un regard critique sur une Chine en pleine mutation sociale et économique. « Le chemin que j’ai choisi m’autorise à décrire sans distorsion la réalité chinoise telle qu’elle est. C’est mon devoir de mémoire ». Cette profession de foi de Jia Zhang-Ke révèle la force de l’engagement du cinéma chinois et l’urgence de créer comme acte de résistance.