Recherche élémentaire d'une géométrie affective

Nikolas Fouré, 2012, D.R.
Mêlant concepts mathématiques stables à l’irrationnelle sentimentalité, Nikolas Fouré propose un regard sur notre rapport à notre environnement extérieur. Comme une dualité évoquée dans son titre : une « géométrie affective ».
La répétition, la modulation, les systèmes simple-complexe seront au centre de ce projet, avec un déploiement dans l'ensemble de la Galerie. Un "plancher-socle" composé de 6 000 cubes de bois de 6x 6 cm sera notamment disposé dans l'espace, ainsi que d'autres pièces en volumes -dont une inédite- et un dessin.
Rechercher, c’est glaner
Des éléments du paysage par exemple. Des formes planes ou en volumes, des choses de surfaces relevant des percepts ou plus enfouies comme peuvent l’être les émotions, les affects.
La géométrie est une représentation de l’espace qui implique la rationalité, l’orthogonalité, les nombres.
L’affect est immatériel, ressenti et sans abscisse ni ordonné.
L’exposition Recherche élémentaire d’une géométrie affective rassemble ces notions.
L’ambition de confronter des éléments qui semblent a priori opposés mais qui fondent notre relation au monde et son équilibre tant recherché.
Nikolas Fouré
De quelques préceptes introductifs à la mesure d'un paysage émotionnel, il s'agit de projeter des lignes ou un horizon, par impressions et bégaiements. Considérant un espace à la fois tangible et symbolique ainsi qu'un marcheur voué au calcul physique de ce dernier, l'arpentage suit un protocole de base, provisoire et nécessairement révisable :
- voir la topologie environnante comme un en dehors soi,
- toiser l'invisible en entrant par la porte du visible,
- prendre pour mesures l'infiniment petit et l'infiniment grand,
- expérimenter les échelles autant de fois que possible...
Ces réglages physiologiques, envisageables et conseillés, permettent de sortir d'un rapport purement anthropométrique avec les objets du paysage et de se positionner en conquête du sensible, dont l'acception englobe des déclinaisons multiples et différentielles. Par répétition du procédé, une décolonisation des perceptions s'opère et révèle d'autres horizons, des mondes gigognes, démontrant qu'une géométrie affective se rit des théorèmes et réciproques mais ne saurait être simple nominalisme.
Irma Sweitz
Tarifs :
entrée libreComplément d'information
-- du mercredi au samedi
entrée libre et gratuite
-- visite de groupes sur rendez-vous
visite commentée tous les samedis à 16 heures