REBEYROLLE VIVANT !
Exposition monographique
Espace Paul Rebeyrolle
Du 14 juin au 30 décembre 2015
Exposition Paul Rebeyrolle à Eymoutiers, à l’occasion du 10e anniversaire de la mort
du peintre et du 20e anniversaire de la création de l’Espace Paul Rebeyrolle, du
14 juin au 30 décembre 2015
À l’occasion du 10e anniversaire de la mort de l’artiste et du 20e anniversaire de la
création de l’Espace Paul Rebeyrolle, l’exposition « Rebeyrolle vivant ! » réunissant plus
de 80 oeuvres – peintures et sculptures – retracera quelque soixante années du travail de
cet artiste majeur, ami de Jean-Paul Sartre et de Michel Foucault, qui, par son invention
plastique, sa maîtrise, sa puissance d’incarnation, s’inscrit dans la grande tradition de la
peinture réaliste – celle qui va du Caravage à Courbet en passant par Goya.
Paul Rebeyrolle est né en 1926 à Eymoutiers dans le Limousin. C’est là, dans le village
natal de l’artiste – terre rude et sauvage dont les forêts, les rivières et la vie animale
trouvent un écho puissant dans son travail – qu’a été réalisé en 1995, par l’architecte
Olivier Chaslin et grâce à l’engagement de la municipalité d’Eymoutiers, des collectivités
territoriales et de l’État, l’Espace Paul Rebeyrolle qui conserve plus d’une cinquantaine
d’oeuvres de l’artiste, de toutes les époques depuis 1959.
Ses grands formats, son travail sur la série, l’énergie dégagée par son oeuvre en font l’une
des figures incontournables de l’art du XXe siècle. Rebeyrolle est profondément engagé
dans son siècle, attentif aux tragédies politiques du temps – Cuba, l’URSS, la Grèce, les
stratégies de pouvoir, l’oppression, les dictatures…– qu’il dénonce sans discours ni
pathos, mêlant, hors toute hiérarchie des espèces, des genres, des thèmes, la description
brute de l’horreur à une profonde joie de sentir et d’exister. La présence d’animaux dans
son oeuvre – représentés ou inclus sous forme de dépouilles – comme l’inclusion
d’éléments naturels (écorce, terre, crin…) et d’objets (grilles, piquets de bois…) pris dans
une matière picturale épaisse, rendent ses tableaux immédiatement reconnaissables.
L’oeuvre de Rebeyrolle a été maintes fois montrée lors d’expositions marquantes (Galeries
nationales du Grand Palais, Paris, en 1979 ; Ornans en 1994 ; Fondation Marguerite et
Aimé Maeght en 2000 ; Fondation Salomon en 2011 ; Château de Chambord en 2012).
Certaines de ces manifestations étaient également rétrospectives, mais c’est la première
fois qu’un ensemble aussi important d’oeuvres est rassemblé. « Rebeyrolle vivant ! »
réunit en effet des oeuvres de toutes les époques à partir de 1948 et s’achève sur les trois
derniers tableaux peints par l’artiste, mort le 7 février 2005 : Le Néant 1, Le Néant 2 et Le
Néant 3, dévoilés ici pour la première fois.
Les oeuvres présentées, dont les deux tiers proviennent de collectionneurs passionnés qui
ont accepté de prêter leurs trésors pour cet hommage, ont pour la plupart été rarement –
voire jamais – montrées. Sur la mezzanine, en guise de « clin d’oeil » amical, sont
présentées six petites oeuvres que l’artiste a réalisées pour des proches.
Le parcours, chronologique, commence par des oeuvres des années 1940-1950, où de
petits formats côtoient des grands formats qui seront la marque de Rebeyrolle, où se
découvrent déjà des sujets et des thèmes repris tout au long de la carrière de l’artiste.
Suivent les nus et les paysages des années 1960 où s’affirment la matérialité de la peinture
et la puissance de la couleur.
Des tableaux des années 1970, issus des séries « Coexistences », « Les Prisonniers »,
« Faillite de la science bourgeoise », « Natures mortes et pouvoir », « Grands Paysages »,
ainsi que trois sculptures, donnent ensuite à voir, dans toute la force de leur incarnation et
par leur fusion du contenu et de l’invention picturale, des thématiques indissociables de
l’engagement de cet artiste profondément humaniste.
Les années 1980 sont représentées par des oeuvres des séries « Les évasions manquées »,
« Le sac de Madame Tellikdjian », « On dit qu’ils ont la rage », « Germinal », et par huit
sculptures (bronze et terre chamottée).
Le travail des années 1990 est rappelé par des oeuvres des séries « À propos de Courbet »,
« Le monétarisme », « Bacchus », et par des bas-reliefs.
Les dernières années sont représentées par des tableaux des séries « Madagascar »,
« Clones », « Implosions », et bien sûr par les trois dernières oeuvres datées de 2005 : Le
Néant 1, Le Néant 2 et Le Néant 3.
Des portraits et clichés de Paul Rebeyrolle, signés Michel Nguyen et Gérard Rondeau,
photographes et amis qui l’ont accompagné pendant de nombreuses années, complètent
l’exposition. Gérard Rondeau est notamment l’auteur de l’ouvrage et du film
documentaire intitulés Rebeyrolle ou le journal d’un peintre, qui sera diffusé pendant la
durée de l’exposition.
Tarifs :
Plein tarif 5 € / Tarif réduit 2.50 € / enfants moins de 12 ans exonérés