RE-POSER LA TERRE
Christine Laquet s’intéresse à d’autres façons d’être au monde et de l’habiter. Par la diversité de ses techniques, elle interroge les relations ambiguës que l’homme entretient avec son milieu. Dans l’exposition RE-POSER LA TERRE, l’artiste imagine des processus de co-créations atypiques avec le non-humain qui impliquent des relations plus équilibrées avec le végétal, l’animal ou le minéral. S’inspirant du concept d’une « nature interconnectée » d’Alexander Von Humboldt, son œuvre explore l’organique et le géologique et imagine des symbioses défiant naturel et synthétique; une recherche où des éléments hétérogènes s’assemblent, forment un corps hybride provoquant et créant des co-présences et du lien.
Complément d'information
" Il suffit d’un rien pour s’enchanter ou se désenchanter de l’action humaine sur notre planète. Parallèlement au constat d’échec de la Convention Citoyenne pour le climat, des groupes d’habitants réunis autour du sociologue Bruno Latour définissent leurs dépendances à la Terre sous forme de cahiers de doléances pour penser « le monde d’après »[1]. RE-POSER LA TERRE semble à cet égard participer de cette utopie concrète ou tout du moins la développer dans le champ des arts plastiques. En réaction aux interventions brutales du land art dans le paysage, Christine Laquet explore depuis longtemps la porosité entre les êtres et leur milieu. Plus précisément, elle s’intéresse ici à mettre en évidence des généalogies oubliées qui pourraient nous servir de modèles contre la crise environnementale, ce que la philosophe écoféministe Donna Haraway nomme « capitalocène[2] »." Extrait du texte de Illan Michel sur l'exposition RE-POSER LA TERRE.
[1] Bruno Latour, Où atterrir ?, Comment s’orienter en politique ?, Paris, La Découverte, 2017
[2] Donna J. Haraway, Staying With the Trouble : Making Kin in the Chthulucene, Durham, Londres : Duke University Press, 2016, trad. Vivre avec le trouble, Vaulx-en-Velin : Les éditions des mondes à faire, 2020. L’autrice vise explicitement à « raconter des histoires », remobilisant le storytelling des grands récits capitalistes pour faire émerger de nouvelles organisations sociales : des pigeons domestiques aux chenilles Monarques partageant leur nourriture avec les pucerons, afin de contrer les grands récits capitalistes.
Artistes
Partenaires
Exposition réalisée avec le soutien du Ministère de la Culture, DRAC Pays de la Loire, Conseil Régional des Pays de la Loire, du Conseil départemental de Loire-Atlantique et de la ville de Nantes.
Horaires
Du mercredi au samedi de 14h à 19h (hors jours fériés)
Et sur rendez-vous
Comment s'y rendre
Entrée libre