Programme Suite 2021

En partenariat avec l'ADAGP
Exposition
Programme Suite 2021

Pour la 7e édition du programme Suite, le Cnap, en partenariat avec l’ADAGP, s’associe avec des lieux indépendants pilotés par des artistes ou de jeunes commissaires soucieux de renouveler les pratiques curatoriales. Le programme Suite souhaite ainsi donner une visibilité publique à une sélection de projets ayant bénéficié d’un soutien à un projet artistique ou à la photographie documentaire du Cnap en les accompagnant dans le cadre d’une exposition.

Le programme Suite : accompagner les artistes

Expérimenter
Inscrits dans un réseau de diffusion culturelle sur le territoire national, ces espaces d’expositions, tournés vers l’émergence et l’expérimentation, sont des relais artistiques qui prennent en compte toutes les écritures et formes de la création actuelle et participent à une lecture transversale et décloisonnée de l’art contemporain. Ils donnent une place importante à l’engagement de l’artiste dans son travail de création et apportent des réflexions novatrices sur la manière de montrer et de penser tant la réalité du travail de création que les œuvres.

Produire
Considérant la nature expérimentale des projets qu’il soutient, le Cnap a initié ce programme afin de rendre possible des expositions significatives de la diversité des recherches et de la création. Ainsi, il accompagne les artistes dans le développement de nouvelles réflexions sur les modes de production et de fabrication des œuvres.

Exposer
Pour 2021, le programme Suite, en partenariat avec Zone i, Minoterie21, Zébra3, la Station Culturelle et Idem+arts, propose aux publics ces dispositifs d’expositions. Il donne la possibilité aux artistes de montrer leurs œuvres comme des objets en devenir dont la forme est sans cesse réinventée par les regards croisés du créateur et du visiteur. Il permet enfin de trouver des suites possibles à des projets artistiques soutenus précédemment par le Cnap.

Programmation 2021

6 expositions et 1 performance
5 lieux
8 artistes soutenus

« Des mondes en extension » de Léa Habourdin
Zone i, Thoré-la-Rochette
Du 17 juillet au 5 septembre 2021

« L’Espace est un instrument » de Félicia Atkinson
Minoterie21, Peillac
Du 18 juillet au 19 septembre 2021

« Gardien Party », une performance de Valérie Mréjen et Mohamed El Khatib
Minoterie21, Peillac
Le 3 octobre 2021

« Adan an Kalbass, i ni dwé kwi » de Julie Chaffort et Antonin Detemple
Château La Favorite, la Station Culturelle, Fort-de-France
Du 2 au 30 octobre 2021

« Rapidement, je compris que mon mental s’activait à résoudre l’urgence et ! qu’injonction faite à cet état, il ne fallait pas fléchir » de Sara Favriau
Zébra3, Bordeaux
Du 2 décembre 2021 au 19 février 2022

« Tour de France » de Simon Nicaise
Zébra3, Bordeaux
Du 2 décembre 2021 au 19 février 2022

« Sillages » de Nicolas Vershaeve
Idem+arts, Maubeuge
Du 18 décembre 2021 au 22 janvier 2022

Communiqué de presse
Détail des expositions

● « Des mondes en extension » de Léa Habourdin
Zone i, Thoré-la-Rochette
Du 17 juillet au 5 septembre 2021

Léa Habourdin développe une observation du vivant, de la fin des mondes et des besoins de survie. Ses images interrogent notre rapport conflictuel à la nature. Elles nous mettent devant notre impuissance et notre défiance vis-à-vis d’une vie sauvage avec laquelle nous avons coupé les liens et dont nous ne connaissons plus rien.
Deux séries seront exposées : Image-forêt : les mondes en extension et Survivalists.

Projet soutenu par le Cnap en 2020

 

● « L’Espace est un instrument » de Félicia Atkinson
Minoterie21, Peillac
Du 18 juillet au 19 septembre 2021

Félicia Atkinson propose une œuvre sonore inédite, installée dans le dôme Paysage Imaginaire de Roland Cognet, pensé en hommage à John Cage, présent sur le site de la Minoterie21.
Cette pièce sonore, composée, jouée, et enregistrée au milieu des dunes sauvages de la Manche, est faite de « field recordings », de voix parlées, de sons électroniques et de multiples instruments (piano, Fender Rhodes, gong, marimba…). Elle se fait face à un Yucca, premier auditeur possible et lien végétal entre l’ouest de la France et l’ouest des États-Unis.
Selon Félicia Atkinson « L’Espace est un Instrument s’interroge sur les liens tenus par l’art minimal avec la musique expérimentale et électro-acoustique, notamment sous les prismes de l’écoute, du féminisme et de sa place dans les marges de l’histoire de l’art et de la musique ».

Projet soutenu par le Cnap en 2019

 

● « Gardien Party » de Valérie Mréjen et Mohamed El Khatib
Minoterie21, Peillac
Le 3 octobre 2021

Dans ce projet, des gardiens de musée deviennent acteurs de leurs propres rôles et présentent les pensées, expériences et réflexions de ceux qui passent un grand nombre d’heures en compagnie des œuvres qui constituent la richesse culturelle des nations. Valérie Mréjen et Mohamed El Khatib ont souhaité faire émerger la parole des agents d’accueil et leur rapport personnel aux œuvres, aux visiteurs, au temps. Ils sont à la fois sujets et acteurs du spectacle/performance, mais également prétexte à interroger le rapport politique entre l’espace du musée et ceux qui le fréquentent.
Gardien Party peut se présenter sous différentes formes, entre lecture et spectacle de théâtre. En octobre, la pièce sera présentée au Théâtre national de Bretagne à Rennes, puis sous une forme plus expérimentale et intime dans les locaux de l’Association Minoterie21, dans un cadre rural.

Projet soutenu par le Cnap en 2020

 

● « Adan an Kalbass, i ni dwé kwi » de Julie Chaffort et Antonin Detemple
Château La Favorite, la Station Culturelle, Fort-de-France
Du 2 au 30 octobre 2021

Les œuvres de Julie Chaffort et Antonin Detemple seront réunies dans l’exposition Adan an Kalbass, i ni dwé kwi présentée au Château de la Favorite. Ce proverbe créole signifie qu’il y a dans la vie des évidences auxquelles il faut se résoudre. D’un discours à l’autre, les travaux de chacun s’inspirent de la poésie du végétal et de son observation tant onirique que scientifique.
Julie Chaffort aborde le mythe de la résurrection apaisée à travers des plans séquences sur l’île de la Vassivière dans l’œuvre PRINTEMPS. Antonin Detemple matérialise le déplacement des fleurs jusqu’à réaliser une représentation de la globalisation, par l’installation ANÉMOCHORIE.
Tous deux invités par la Station Culturelle, à poursuivre la recherche, ils ont effectué une résidence en Martinique afin de produire une nouvelle œuvre en prisme avec le territoire et sa végétation locale. Julie Chaffort propose, en regard de PRINTEMPS, une nouvelle création filmée dans la forêt dite d’exception de la Montagne Pelée, où le spectateur se perd dans une expérience contemplative accompagnée de chants. Adoptant des stratégies d’études et des gestes similaires au volet n°1, Antonin Detemple, lui, poursuit l’étude des flux végétaux, en venant se fixer sur les lieux de l’ancien jardin botanique de Saint-Pierre.

Projet soutenu par le Cnap en 2019 et 2020

 

● « Rapidement, je compris que mon mental s’activait à résoudre l’urgence et ! qu’injonction faite à cet état, il ne fallait pas fléchir » de Sara Favriau
Zébra3, Bordeaux
Du 2 décembre 2021 au 19 février 2022

Depuis 2019, Sara Favriau a engagé une collaboration avec des biologistes de l’URFM (Unité de recherche des forêts méditerranéennes) de l’INRAe Avignon (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) avec pour ambition d’apporter un angle sensible et transgressif sur les forêts. Le dessein central de sa recherche est de partir éprouver le pouls de la forêt, accompagnée de chercheurs, biologistes et botanistes pour intervenir, sculpter, performer, filmer…
Pour son exposition à Zébra3, l'artiste va réactiver l’une des cabanes qu’elle a réalisées lors de son exposition en 2016 au Palais de Tokyo. La cabane sera brûlée et ses cendres collectées.
Les flammes de la cabane feront échos aux forêts de plantations de bois Douglas du Morvan, dont les sols s'épuisent, qu’elle a utilisé pour sa construction. Cette performance mettra en exergue les méga-feux qui se propagent et la vie éphémère d'une œuvre d'art face au temps long de la nature. Les cendres sanctuarisées évoqueront, par opposition, le caractère éternel que l'homme développe par le travail de mémoire. Les cendres et la captation de cette mise à feu, qui deviendra un film, symboliseront en chœur la résurrection rituelle d'une œuvre et de la "forêt". Par-là, ce feu sera résolument optimiste.

Projet soutenu par le Cnap en 2020

 

● « Tour de France » de Simon Nicaise
Zébra3, Bordeaux
Du 2 décembre 2021 au 19 février 2022

 Le projet de Tour de France de Simon Nicaise s’est créé de ville en ville et de métier en métier, lui permettant d’étendre le spectre des domaines de sa pratique, notamment auprès d’artisans détenant des techniques spécifiques jusqu’alors méconnues de l'artiste. Au fil de différentes étapes, il se forme à des savoirs et à des techniques qui nourrissent sa pratique. De ce nomadisme volontaire naît une série d’œuvres, apparues par frottement avec des professions et des formes de transmission exigeantes, mais aussi des pratiques amateurs et des métiers non compagnonniques.
Ce Tour de France est l’occasion pour l’artiste de délocaliser sa pratique et déplacer son atelier, de découvrir de nouveaux savoir-faire et de se former à de nouveaux outils. L’expérience de l’itinérance lui permet d’aller à la rencontre d’artisans issus de divers corps de métiers, d’artistes, de compagnons ou encore d’amateurs dans plusieurs régions de France. En Nouvelle-Aquitaine, à Zébra3, Simon Nicaise travaille avec Antoine Benely, chaudronnier-soudeur.

Projet soutenu par le Cnap en 2019

 

● « Sillages » de Nicolas Verschaeve
Idem+arts, Maubeuge
Du 18 décembre 2021 au 22 janvier 2022

L’exposition de Nicolas Verschaeve est, pour Idem+arts, l’occasion d’un partenariat pédagogique avec son voisin, la Cité des Géométries, une occasion de créer une passerelle entre science et art, deux disciplines que l’on oppose souvent à tort. L'une se réfère à la raison et au réel, l'autre flirte avec l'imaginaire, les formes sensibles et pourtant elles peuvent parfaitement se marier.
C’est ainsi que la rencontre avec le travail de Nicolas Verschaeve s’est imposée, avec le projet qu’il a mené autour du verre dans les Vosges du Nord. Ce matériau complexe a une histoire très présente sur le territoire du Val de Sambre (les Glaces de Boussois) et un passé industriel verrier mis en valeur à Sars Poteries avec MusVerre, musée départemental. Ce musée témoigne de ce passé par la présentation d’un ensemble d’objets utilitaires et décoratifs, témoin d’un véritable savoir-faire (les Bousillés).
Le rapport qu’entretient Nicolas Verschaeve avec le verre, mais également avec d’autres matériaux comme le bois, et sa volonté de rencontre avec les artisans et les savoir-faire locaux, ont guidés notre choix et cette exposition sera le point de départ d’une résidence-création de deux années.
Le partenariat entre la Cité des Géométries et Idem+arts permet d’envisager une création entre l’objet en série et l’objet artisanal basé sur la rencontre, mais aussi d’envisager un travail d’itinérance permettant de relier Maubeuge aux Vosges du Nord.

Projet soutenu par le Cnap en 2020

Partenaires

Le programme Suite bénéficie du soutien de l’ADAGP. L’ADAGP gère les droits des auteurs des arts visuels (peintres, sculpteurs, photographes, dessinateurs, architectes,…) et consacre une partie des droits perçus pour la copie privée à l’aide à la création et à la diffusion des œuvres.

Dernière mise à jour le 6 octobre 2021