Porte ouverte

Dans le cadre de leur résidence pendant le mois d'août, les artistes Virginie Dyé et Déborah Julien vont à la rencontre du public, pour présenter leur travail. La volonté de représenter la mémoire d’un instant simple dans toute son intensité réunit l’ensemble des peintures de Virigine Dyé. Ce qui l’intéresse est de capter la vérité d’un moment, une vérité sensible qui lui est propre. La peinture serait alors le prolongement d’une réflexion sur l’être. Ses peintures décrivent des paysages seuls ou accompagnés de personnages le plus souvent figés comme pour évoquer l’idée d’un temps en suspens. Toute information se référant précisément aux notions d’espace et de temps est volontairement supprimée afin de ne garder que l’essence même du souvenir. Ainsi elle vide la réalité pour révéler une vérité. Elle envisage la vie comme source d’observations et pensée métaphysique, ainsi que la peinture comme poursuite de ces réflexions. Déborah Julien entretient un dialogue typographique et pictural en créant un espace imaginaire dans lequel les paysages et les objets correspondent. Elle crée un espace de symbolique, un répertoire d’objets, souvent dénaturés de leurs fonctions premières. Ce sont ces éléments récurrents qui vont constituer les séries. Chaque série est une narration d’événements vécus ou à vivre pendant une période donnée. Quand le dialogue s’épuise, la série se termine. Toutes ces séries ont un titre qui détermine la lecture. Les mots se mélangent à la peinture et parfois s’y intègrent exprimant ce qui est intraduisible en peinture.Très souvent les peintures deviennent jeux de mots. C’est pourquoi la peinture de Déborah Julien pourrait s’apparenter à un rébus.