plus rien ne m'étonne

Exposition
Arts plastiques
l'Atelier - Lieu d’art visuel - 84400 Apt
Michèle Gignoux s’installe à l’Atelier CÔTE PILE, installation fluorescente, plus rien ne m’étonne… Passée la porte de l’Atelier, la surprise vous cueille comme un courant d’air acidulé. Embarquement pour la couleur. Pétante, flashy, pop. Du sol au plafond tout est FLUO. CÔTE FACE, installation Total/Social, de l’inédit! Michèle Gignoux exagère. Elle accumule des objets obsolètes devenus sa drogue. Plus de 400 cents pièces de canevas travaillés à l’échevette de coton. Cet excédent, dont plus personne ne veut, au summum du kitsch, de l’encombrant, elle, elle le collectionne !

Complément d'information

dans le détail ...

Michèle Gignoux s’installe à l’Atelier

CÔTE PILE, installation fluorescente, plus rien ne m’étonne…

Passée la porte de l’Atelier, la surprise vous cueille comme un courant d’air acidulé. Embarquement pour la couleur. Pétante, flashy, pop. Du sol au plafond tout est FLUO.

Le Fluo exprime la modernité à travers l'artifice ou l'artifice de la modernité.
« Vegas strip ou chic vulgaire ». Le déclic visuel qui la transporte depuis vingt ans et que Michèle cultive délibérément depuis lors déchaine aussi le verbe. Le fluo ne va pas sans dire.

Michèle Gignoux s'intéresse de près au langage et depuis fort longtemps. Ce sentiment linguistique s'exprime dans la collecte constante d'expressions particulières telles que : «ce n’est pas le tout d’avoir des bagages il faut savoir ou les poser », ou encore « can I fly with you ?», « inventeur de soi-même pour se tenir compagnie»,« is it hot in here or is it just you ? », « et bla bla bla … »
Les expressions choisies sont souvent repérées dans les parlers de l'entourage, dans les idiolectes des proches. L'artiste les reprend, les réutilise, les fait vibrer autrement : le langage aussi possède ses ready-made et Michèle Gignoux exploite ce filon traditionnellement réservé aux écrivains.
L’artiste couvre les murs d’une tapisserie fluo pour illuminer ses « bons mots ».

Bien loin des finesses discrètes et des teintes éteintes du bon goût bourgeois, le fluo allume quelque chose qui serait de l’ordre de la pulsion, du nocturne. Quelque chose d’inavouable.
A l'attrait du défendu, du « mauvais genre » s'ajoute celui incomparable de la fluorescence. Cette brillance évoque les paradis artificiels, l'illumination psychédélique, la musique rock, pop ou reggae, la télévision, les enseignes de néon et la publicité. Le Fluo est donc le matériau privilégié d'une esthétique du « voyage », de « l'American Dream », liée au mythe moderne de l'électricité.
Conjointement c'est aussi un matériau anti-élitiste, hors écoles d'art, partagé avec la rue.

L’art de Michèle est celui du clin d’œil (Klein d’œil), du court-circuit, du collage éclectique.


CÔTE FACE, installation Total/Social, de l’inédit!

Michèle Gignoux exagère.

Elle accumule des objets obsolètes devenus sa drogue. Plus de 400 cents pièces de canevas travaillés à l’échevette de coton. Cet excédent, dont plus personne ne veut, au summum du kitsch, de l’encombrant, elle, elle le collectionne !
Il permet la réalisation de motifs variés et pittoresques : de la scène champêtre et bucolique, à la danseuse en tutu et pointes, en passant pas l’éternel bouquet de roses rouges…
Il ouvre des possibilités plus inattendues vers des paysages exotiques et des nues érotiques… On s’interroge alors sur les mains, patientes et expertes, qui les ont réalisés…
Michèle Gignoux jubile…

Unique comme le grain des vinyles, Michèle Gignoux exhume des étincelles de vie, de ces objets invendus mais pas perdus pour tout le monde…
Des heures passées dans les puces et vide-greniers à trouver ces tapisseries pleines de souvenirs, l’œil de Michèle se fait laser et trouve le moindre canevas. Elle ravit les propriétaires, trop heureux de se débarrasser de ces ouvrages domestiques, héritage quelque peu embarrassant.
Elle rêve sur la sensibilité résiduelle de ces objets désuets dont on vide les greniers.

Pour cette installation, Michèle Gignoux compose avec cette matière picturale colorée et figurative, un accrochage en accumulation et suscite une expérience visuelle inédite.

Plusieurs centaines de pièces, remises en circulation.
Dans une dépense excessive, inévitable et nécessaire, elle rassemble ces fragments dont elle nous propose une nouvelle lecture et une nouvelle interprétation.
Son geste, archéologique, restitue une valeur, fabrique du sens, comme une mise au point… Elle ré étalonne nos compteurs Geiger.

Un étrange plaisir pour nous spectateur…
Dans cette économie de l’excès, on se trouve séduit et à la fois inquiet par ce reflet, cette image multiple de nos désirs …
Une reconstitution qui nous fournit l’énorme plaisir d’entrée en contact avec quelque chose que nous pensions pour toujours perdu, ou même inexistant, mais qui a traversé le temps.

Partenaires

La bibliothèque d'Apt, l'association Plak'Art, l'association le Goût de Lire.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

l'Atelier - Lieu d’art visuel - 84400 14, place du Postel 84400 Apt France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022