Plus léger que l'air

Fruit d'une collaboration informelle de près de six années, l'idée d'un laboratoire de recherche entre l'ISMANS et l'ESBAM se précise. Des "laboratoires temporels", nommés "workshops", commencent à dessiner les contours de ce que pourrait être ce projet dans ses contenus et ses formes. La thématique de collaboration retenue cette année est le Plus léger que l'air. Des étudiants et enseignants de l'ISMANS et de l'ESBAM se retrouvent autour de jongleurs, d'ingénieurs de conception, de designers, d'artistes plasticiens, de théoriciens. On y parle de programmes informatiques, de mathématiques, de fondeurs de cloches, de jonglage, de peinture, de cinéma, de figures combinatoires, d'ondes sonores, d'histoire et de littérature. Une exposition en deux lieux – à l'ISMANS et à l'ESBAM - sous l'intitulé, plus léger que l'aire, est venue se greffer pour accompagner la naissance du "laboratoire". C'est aussi une participation en contrepoint à la célébration, cette année, du centenaire des vols de Wilbur Wright au Mans. Cette exposition fait partie d'un ensemble d'actions qui installent des zones de frottement entre nos savoirs et compétences, entre nos représentations du monde, nos expériences respectives et collectives. Nous n'en mesurons pas encore aujourd'hui les attendus de ces étranges rencontres, mais nous savons qu'elles sont porteuses du monde de demain. Les deux expositions parallèles abordent la question du plus léger que l'air et de sa représentation suivant deux approches : celle de la relation entre la technologie et la poétique artistique d'une part et celle de la projection mentale d'autre part. Elles sont deux gestes rassemblant de l'objectal, et de l'immatériel, dans des esthétiques souvent contrastées qui tendent à identifier une incarnation possible du plus léger que l'air.