PIERO DORAZIO

Rétrospective
Exposition
Arts plastiques
Tornabuoni Art Paris 03

 

Fidèle à son engagement d’organiser des expositions muséales, la galerie Tornabuoni célèbre le grand retour de Piero Dorazio (1927-2005) dont les dernières rétrospectives se sont déroulées au Musée de Grenoble en 1990 et au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1979.

Du 6 avril au 25 juin 2016, la galerie Tornabuoni Art présentera, sous le commissariat de Serge Lemoine (Professeur Emérite à l’Université Paris IV-Sorbonne puis Directeur du Musée d’Orsay), un panorama complet de l’œuvre du dernier grand peintre italien du 20ème siècle, un des pères de l’abstraction.

En effet, alors que tous les artistes italiens d’avant-garde abandonnaient la peinture, pendant que Burri brûlait, que Fontana trouait, et que Boetti brodait, Piero Dorazio renouvelait l’art de peindre.
Imprégné de la culture de l’Ecole de Paris, et influencé par les principaux artistes de l’Ecole de New York, Willem de Kooning, Franz Kline et Barbett Newman avec qui il s’est lié d’amitié lors de son séjour à New-York en 1953-54, Piero Dorazio a introduit les grands formats et expérimenté toutes les potentialités chromatiques de la peinture à l’huile.

A la fois peintre, critique – il a été le critique attitré du plus important journal italien, Il Corriere della Sera – organisateur d’expo- sitions, professeur –il a aussi été directeur des Beaux-Arts de l’Université de Pennsylvanie de 1960 à 1968 - Piero Dorazio est l’un des plus grands intellectuels italiens de la deuxième partie du XXème siècle. Il est un artiste essentiel, à contre-courant des avant-gardistes de l’époque, qui questionne sur la place de la peinture et l’évolution de l’abstraction.

Piero Dorazio est un peintre de la couleur et de la lumière, dont il va également essayer de traduire le mouvement. Il a recours pour cela à des répétitions uniformes de trames colorées régulièrement disposées et superposées. La structure de son œuvre est créée par ce réseau coloré plus ou moins fin, plus ou moins large, plus ou moins serré. La rétrospective organisée par Tornabuoni Art réunira ses emblématiques « textures lumineuses » avec notamment les œuvres A. 19 (1959) et Dal bianco al nero (1960) – exposée lors de la Biennale de Venise de 1960 – deux tableaux emblématiques de cette série.

Peintre abstrait et international, Piero Dorazio a très tôt connu le succès dans son pays, en Europe et jusqu’aux Etats-Unis où il a résidé, travaillé, exposé et s’est naturellement intégré au milieu artistique new-yorkais.

 

 

À propos de l’artiste

Né en 1927 à Rome, Piero Dorazio est l’un des cofondateurs du Groupe Forma 1 avec Achille Perilli, Carla Accardi, Antonio Sanfilippo et Alferio Maugeri, et co-auteur du manifeste du même nom à travers lequel il confirme son adhésion à l’art abstrait et qui guidera l’ensemble de son œuvre. Il est également membre du mouvement Fondazione Origine (aux côtés de Alberto Burri et Giuseppe Capogrossi), qui entretiendra de nombreux contacts avec les artistes américains dont Cy Twombly et Robert Rauschenberg.

Il expose à Rome dès 1946 puis en 1948, avec Achille Perilli et Mino Guerrini, il ouvre une galerie librairie, L’Âge d’Or, dédiée à l’art abstrait. L’Âge d’or deviendra rapidement le lieu de rendez-vous incontournable de tous les artistes internationaux de passage dans la capitale italienne et sera notamment fréquentée par Mark Rothko, Rufino Tamayo, Friedrich Hundertwasser, Libero Tancredi, Jean Dewasne, Roberto Matta ainsi que Léon Degand et Günther Franke.

En 1953 et 1954, Dorazio se rend aux Etats-Unis. Il se lie d’amitié avec Willem de Kooning, Franz Kline, Barnett Newman et d’autres artistes new-yorkais, comme le critique d’art Clement Greenberg, et plus tard Kenneth Noland. Entre 1956 et 1957, il présente sa première exposition personnelle à Rome à la célèbre galerie La Tartaruga et participe à la Biennale de Venise, où il sera de nouveau invité en 1960, 1966 et 1988.

Dorazio trouve son style vers 1957-1958, fondé sur la lumière et son irisation, exprimées à la fois par la couleur et par la ma- nière de la poser avec des touches juxtaposées et croisées, une façon pour lui de rendre hommage à Giacomo Balla et à son art du divisionnisme.

En 1960 il reçoit le prix de la Biennale de Venise et dès lors il effectuera de fréquents séjours aux États-Unis, où il sera nommé professeur à l’université de Pennsylvanie. Ses œuvres sont conservées dans les principaux musées américains et européens. 

Commissaires d'exposition

Artistes

Horaires

Du lundi au samedi de 10h30 - 18h30

Adresse

Tornabuoni Art 9 rue Charlot 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022