Paysages en mouvement II

de 1860 à 1960
Exposition
Arts plastiques
Musée des Ursulines - 71000 Mâcon

Dans ce paysage varié, qui correspond à la partie méridionale du département de Saône-et-Loire, quelques lieux ou monuments exceptionnels, parce que porteurs d’histoire, sont l’objet de multiples représentations. Citons la Roche de Solutré, le pont et les tours médiévales de la cathédrale de Mâcon, le clocher de l’abbaye de Cluny qui deviennent les emblèmes d’un territoire et le symbolisent.

Sortir de la ville devient une nécessité pour la plupart des artistes à partir du milieu du 19e s. L’arrivée du chemin de fer à Mâcon facilite cette mode. Les faubourgs de Flacé et Saint-Clément constituent la première étape exotique sur ces chemins qui vont le plus souvent mener sur les pas de Lamartine, dans les lieux qu’il a habités en exagérant leur caractère romantique.

Le rôle de témoin objectif d’une ville en mutation est illustré par Perret dans de beaux dessins sur papier sombre, rehaussés de craie mettant en évidence son talent d’artiste-archéologue. Un naturalisme appliqué est aussi présent avec La Greffière, qui nous donne une sage interprétation de la Roche de Solutré. Chambellan, né en 1821, est nommé directeur de l’Ecole de dessin et d’art industriel en 1851 puis conservateur du musée de Mâcon jusqu’en 1901. Il joue un rôle important dans la constitution des collections, ouvrant la voie pour Hugrel qui occupe ces mêmes fonctions de 1928 à 1944.

La fin du 19e s. voit se mettre en place tous les enjeux esthétiques portés par la capitale. Hippolyte Petitjean (rétrospective en 2014), né à Mâcon en 1854, poursuit ses études à Paris et s’y fixe. Son talent de peintre néo-impressionniste se nourrit des paysages et habitats de Donzy-le-Pertuis où il revient ponctuellement dans sa famille.

De même, Georges Mathey (1869-1915) nous a laissé de nombreux dessins des bords de Saône qui expriment un sentiment de la nature tout à fait personnel. D’autres « exilés » du tournant du siècle marquent de leur sensibilité l’expression du paysage en mâconnais : Jean Plumet, mais surtout José Mingret (rétrospective en novembre 2013), et Antoine Villard qui fait véritablement entrer cette école régionale dans la modernité.

Soulignons les démarches singulières et autodidactes de Louis Thibaudet et Johé Gormand. La sensibilité, non dénuée de classicisme du premier, a fait école et la force ou la témérité de la seconde émanent, entre autres, de ces paysages.

Complément d'information

L’exposition et la publication bénéficient du soutien de la Direction Régionale des
Affaires Culturelles de Bourgogne.
Cette exposition est réalisée grâce aux prêteurs mâconnais.

Horaires

Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h, dimanche de 14h à 18h. Fermé les 25 décembre et le 1er janvier.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée des Ursulines - 71000 5, rue des Ursulines 71000 Mâcon France

Comment s'y rendre

Musée des Ursulines – 5, rue des Ursulines (accessible aux personnes à mobilité réduite par le 5, rue de la Préfecture) – 71000 Mâcon. Tél. 03 85 39 90 38 – musees@ville-macon.fr - www.musees-bourgogne.org
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022