PAYSAGES DIVERS

Le paysage est une invention récente. Née à la Renaissance, en même temps que la perspective, la notion de paysage est le fruit d’un premier regard profane porté sur l’ici-et-maintenant. Un regard qui a introduit une distance critique entre le réel et le sacré. Un regard qui voit enfin les différentes composantes de la nature pour ce qu’elles sont. Mais le paysage est également cosa mentale… Ce sont précisément des images mentales enchâssées dans l’image que chacun se fait de la réalité, un mélange de virtuel et de réel, de paysages graphiques, mécaniques, botaniques, oniriques, critiques et ou politiques, qui sont ici présentés du 23 novembre 2007 au 26 janvier 2008 à la Villa du Parc / Centre d’art contemporain d’Annemasse : _ Valère Costes explore le devenir technique de la nature, en créant un authentique herbier de plantes artificielles ainsi que de drôles de robots minimalistes, herbus ou feuillus ; _ Nathalie Wetzel signe pour la véranda une installation faite de photos de paysages perforées, frondaisons poinçonnées, jouant avec les effets de transparence et de lumière ; _ Herman de Vries s'applique à démontrer l'universalité du paysage et la réalité primaire de la nature ; _ Pierre Ardouvin entérine la fin programmée de la notion de nature authentique ; _ Paul Pouvreau propose une installation à base de cartons fonctionnant comme une contre-image de la représentation du paysage urbain contemporain. _ Glenda León confirme que le rêve peut constituer une forme d’évasion… En résonance avec la 12ème Biennale de l’Image en Mouvement / BIM de Genève, trois vidéos sont également proposées : _ « Le terrain ombelliférique » de Bertrand Lamarche, déambulation d’une caméra subjective à travers un jardin virtuel (23’, 2005) ; _ « Filmnotes » d’Herman de Vries, 8 séquences sur l’eau, les plantes, la forêt, les champs, un film sur l’ambivalence entre le mouvement et la tranquillité (27’, 1979) ; _ « Cada respiro » de Glenda León, ou le rêve comme possibilité de construire son propre paysage, son propre monde (1’50’’, 2005).