Parution du livre La peinture aborigène, soirée de lancement en présence de Stéphane Jacob, Pierre Grundmann, Maïa Ponsonnet

Soirée de lancement
Parution
Arts plastiques
Galerie Seine 51 Paris 06

A l'occasion du Parcours des Mondes 2012 Stéphane Jacob vous invite à participer au lancement du livre "La peinture aborigène"

Les auteurs
Stéphane Jacob, dirige la galerie « Arts d’Australie • Stéphane Jacob ». Membre de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en Objets d’Art et de Collection (C.N.E.S.), co-auteur du catalogue des collections du musée des Confluences de Lyon et signataire de la charte d’éthique australienne Indigenous Art Code, il s’attache depuis 1996 à faire connaître l’art et les artistes contemporains d’Australie.

Pierre Grundmann, journaliste et écrivain franco-australien. Il a été le correspondant de Libération en Australie, et a publié de nombreux ouvrages, notamment Australie (Autrement), Surfeuses Paradise (Hachette Littérature) et Australie Évasion (Hachette).

Maïa Ponsonnet, ethnologue et linguiste, spécialiste des dialectes Dalabon et Kriol. Elle a notamment publié Les Nouveaux Chants du kangourou (Autrement, 2008) et L’État du Monde, Australie (La Découverte ; en collaboration avec Pierre Grundmann).

 

Communiqué de presse

En Australie, à partir des années 1970, grâce à l’apparition de la toile comme support, sont apparues des peintures incroyablement novatrices, inclassables, les chefs-d’oeuvre des artistes du désert. Le monde découvrit de minuscules localités, perdues dans l’immensité du bush : Papunya, Utopia, Yuendumu… Et des artistes étonnants, de vieux cow-boys, des femmes de 80 ans, qui peignaient des oeuvres exceptionnelles, sans jamais avoir reçu la moindre formation aux techniques plastiques occidentales. Ils s’étaient appropriés de nouveaux matériaux, comme la peinture acrylique, et avaient créé un style immédiatement reconnaissable.
Devant nos yeux, dans les déserts et les savanes du continent le plus éloigné de l’Europe, est né un mouvement artistique majeur. Un art qui n’existe nulle part ailleurs. La peinture du désert ne correspond en rien aux codes et aux canons de l’art étiqueté « primitif » ou « premier ». Elle évoque les recherches formalistes de l’avant-garde occidentale, l’art concret, l’action painting, l’expressionnisme abstrait, l’art optique, l’art brut ou la fi guration libre.
Pourquoi ces constellations de points, ces explosions de couleurs psychédéliques, ces structures venues d’un autre univers, d’un autre temps nous parlent-elles ? Pourquoi les rêveurs du désert et de la savane nous procurentils de telles émotions ? Qui sont ces artistes singuliers, visionnaires et énigmatiques ? Nul besoin, a priori, de démarche scientifi que. Ce qui nous touche d’abord, nous, amateurs d’art occidentaux, c’est la liberté, la créativité des artistes, la beauté formelle de leurs oeuvres, leur virtuosité. Nous sommes éblouis par la fantastique invention de cette peinture, cet art en mouvement, qui sans cesse avance, se perd dans des chemins inattendus, explore des dimensions plastiques d’une immense variété.
Mais pour mieux apprécier ces oeuvres, des clés, alors, sont nécessaires. Tout comme les écorces de la Terre d’Arnhem, l’art si novateur du désert est profondément ancré dans des pratiques culturelles millénaires. Ces représentations abstraites racontent elles aussi des histoires, des mythes, et expriment des messages ancestraux.
Les peintres réinterprètent des motifs très anciens, tracés depuis toujours sur les rochers, dans le sable, et pour décorer les torses et les épaules des danseurs, lors des cérémonies. Dans le désert, comme dans les savanes, la peinture est un rituel, convoqué pour témoigner du sens de l’univers. Les artistes ne reproduisent pas le visible, mais rendent visible l’invisible.

Longtemps réservé aux musées d’art premier et aux galeries ethnographiques, l’art aborigène est en train d’en sortir. Aujourd’hui, on commence à voir ces oeuvres dans les musées d’art, dans les grandes manifestations d’art contemporain internationales, et chez les collectionneurs privés. La reconnaissance est en marche. Nous comprenons que la peinture aborigène n’est pas un « art tribal », ethnographique, mais bel et bien un art universel. Que les auteurs de ces peintures sont des artistes, des créateurs contemporains.
Cet ouvrage ne se veut pas exhaustif, il n’a aucune vocation encyclopédique, il ne dit pas une vérité. Il se consacre à la peinture. Les oeuvres et les artistes présentés sont le choix des auteurs. Ce livre est conçu comme un guide, un parcours à la découverte de cet art émergent, multiforme et sans cesse surprenant.

 

 

Complément d'information

Parution : 27 septembre 2012
Nouvelles Editions Scala. Collection : Sentiers d’art
format 16,5 x 20,5 cm
broché, 128 pages, 90 illustrations
Prix public : 15,50 €

Horaires

de 18h à 21h

Adresse

Galerie Seine 51 51 rue de Seine 75006 Paris 06 France

Comment s'y rendre

Ligne 4, métro St Michel ou Odéon
Dernière mise à jour le 2 mars 2020