PARADE BILATERALE
Pour sa première exposition à la galerie White Project, Christine Laquet -artiste basée entre Nantes et NYC- nous fait découvrir deux nouvelles séries de collages et de photographies, ainsi que des pièces récemment exposées au FRAC des Pays de la Loire ou au Zamek Culture Center de Poznan (PL). Par le choix de son titre d'exposition, Christine Laquet évoque une manifestation du burlesque. Une parade est énoncée, à laquelle elle appose l’adjectif bilatérale, un terme plutôt d'usage en politique. L'artiste engage ainsi une dialectique créative, déterminée par une certaine symétrie. Là où des accords plus au moins égaux entre deux parties sont signés, un engagement mutuel est nécessaire. Pénétrant dans l’histoire profonde de la terre, à partir d'images des stratigraphies rocheuses et se référant à ce temps appelé Anthropocène1, l’artiste évoque le trouble d’une époque en cours et incite à renouveler les relations entre Nature et Culture. À l’instar de l’anthropologue Philippe Descola, elle entend dépasser cette position occidentale dualiste, en stipulant que la nature est elle-même une production sociale, et que les quatre modes d’identification (totémisme, animisme, analogisme et naturalisme) ont un fort référentiel commun.