Olivier Babin et Sylvain Rousseau / Marie Gabrielle Lou / Camila Fairclough

Exposition
Arts plastiques
Heartgalerie - 75011 Paris 11

« Pour comprendre le mystère, il est nécessaire d’en faire partie. Il est nécessaire d’être avec le désir, et celui-ci avec la possibilité de la mort, enchantement pour la déconstruction de la minute, de chaque minute sacrée et profane. Le travail de Marie-Gabrielle Lou nous transgresse justement pour nous faire penser à ce binôme désir-mort tout le temps et maintenant. Et nous mourrons devant son travail, et nous désirons le moment suivant, renaissant, comme qui se réveille d’un rêve. Mais il existe d’infinies possibilités de désirer cette re-naissance. Marie-Gabrielle Lou désire le corps, désire le mystère du corps, la séduction, la sensualité. La possibilité d’un contact corporel peut être à la fois touché et choc, phéromone et angoisse. La ville est son nid, la solitude, et la relation humaine parfois abstraite et incompréhensible incorpore dans le regard de l’autre une impression digitale, une trace qui signifie notre solitude, nous fait spectateurs de ce théâtre pratique où les corps se mettent en mouvements, où les corps ne se touchent pas, où la pudeur est un mythe dans une société qui démystifie cette même pudeur, sans aucune pudeur. Mais le meilleur chemin n’est pas le plus facile. L’artiste ne vit pas facilement, ne boit pas de cette eau-là. Marie-Gabrielle Lou nous montre de subtils chemins, presque invisibles, mais ils sont là. Un objet phallique peut être un instrument de travail, un outil, oubliant d’être seulement un objet phallique, emmenant l’inconscient collectif vers un pont où nous faisons la queue pour ce suicide de signaux et de signes. » Roberto Valente Serra

Complément d'information

" Qu'est-ce qu'il y a de plus mystérieux que la clarté? Quoi de plus

mystérieux que la distribuition sur les heures et sur les hommes, des

lumières et des ombres?"

Paul Valéry, Eupalinos, 1921



Depuis mon arrivée à Paris, mon travail s'est développé autour d'un sentiment de nostalgie, une attention au moment qui passe, aux choses posées dans l'espace. Dans ma pratique de la peinture, je cherche des formes simples, parfois abstraites, un résumé de ce que je vois. Ce sont des images, des souvenirs. La toile vient recevoir formes et couleurs, comme sorties de leurs contextes, isolées, en suspension, traversées par les échos des autres possibles. Il y a la forme et ce qu'elle évoque. Reste une séparation entre ce qu'on voit sur le tableau et ce à quoi cela fait penser. C'est dans cet intervalle que le spectateur pourra intervenir, se situer. L'image-tableau appelle l'image mémoire et vice-versa.

Mon regard se porte souvent sur les choses du quotidien, l'habitation, la rue, ou sur les choses abandonnées que j'aime saisir dans leur solitude. Des détails, desquels on se rapproche comme grâce au zoom photographique, prennent sens. Je souhaite que le spectateur puisse être confronté à des images que se rapprochant de l'échelle de sa perception, de son expérience, et qu'il puisse

s'y projeter naturellement. Chaque toile est venue en son temps, selon une intuition.



Camila Oliveira Fairclough

Autres artistes présentés

Marie Gabrielle Lou
Camila Fairclough

Adresse

Heartgalerie - 75011 30, rue de Charonne 75011 Paris 11 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022