Noritoshi Hirakawa
Noritoshi Hirakawa, S - Rheinfall Eisenbahnb, 1997
Noritoshi Hirakawa
Conscience, réalité
12.01 / 03.03.2012
la galerie in situ fabienne leclerc est heureuse de présenter la troisième exposition personnelle de
noritoshi hirakawa, artiste japonais, né en 1960, qui vit et travaille à new york.
les photographies de noritoshi hirakawa, évoquant très généralement la sexualité, traitent surtout de la
violence et de la peur de l’autre.
après des études de sociologie, d’anthropologie et de psychanalyse, noritoshi hirakawa s’est fait explorateur
des transgressions, des inhibitions et des tabous sociaux, en concevant son travail artistique comme un
champ de propositions expérimentales.
« mon intention n’est pas de parler expressément de sexualité. ce qui m’intéresse c’est de créer de nouveaux
modèles culturels et sociaux, et pas seulement sexuels, pour rendre la vie des hommes plus riches. »
ce qui le préoccupe ce sont les interactions entre l’art, le social, le politique et le quotidien.
cette exposition regroupe des photographies récentes et plus anciennes de noritoshi hirakawa. toutes
tendent à élargir les limites de notre perception que nous savons être déterminée par un environnement
culturel et social. placant toujours le spectateur dans une position inhabituelle, le confrontant à des situations
apparemment innocentes qui cachent des transgressions presque inacceptables, il l’oblige à prendre la place
active de l’expérimentateur.
« l’art a une fonction sociale. d’ailleurs mon travail se développe beaucoup moins dans l’espace de
l’exposition que dans les consciences des visiteurs »
dans la série « S. S », c’est la question de notre rapport au suicide qui est interrogé. ces photographies, en
noir et blanc ont été prises en plongée depuis les parapets les plus fréquentés de Suisse et fixent la dernière
vision plongeante qu’a celui ou celle qui se lance dans le vide.
comme « séduction sadique », sa définition du suicide. après s’être interrogé sur les rapports paradoxaux
de la société japonaise à la sexualité et à l’image du corps, ils’est penché sur un autre thème tabou: le suicide.
s’il est considéré en Europe est comme un acte déshonorant, au japon c’est le contraire, se donner la
mort fait partie de la culture japonaise. il s’agit d’une preuve de dignité qui impose le respect. a travers
ces photographies de paysage, noritoshi hirakawa veut montrer que le choix de se donner la mort est une
décision à la fois héroïque et romantique.
noritoshi hirakawa a notamment exposé dans plusieurs importantes institutions, comme le musée d’art contemporain
de tokyo, le centre pompidou à paris, le ps1 museum à new york, au smak à gand en belgique, ainsi que dans de
nombreuses collection privées. Il a aussi fait de nombreuses collaborations avec des artistes d’autres domaines, avec des
musiciens, des chorégraphes, des architectes…