Programmes courts

Portraits de villes et architectures
Exposition d’œuvres du Cnap
Manifestation/Festival
Film, vidéo
Musée Picasso Antibes

À l’invitation du Musée Picasso de Barcelone et dans le cadre du festival et de la foire vidéo Loop, le Centre national des arts plastiques programme, pour la seconde année consécutive, un cycle de projections de films issus de sa collection et d’œuvres vidéo soutenus par lui.

Ce partenariat vise à mettre en perspective les rapprochements entre l’art et le cinéma contemporain, à travers des projections et des installations vidéo dans divers lieux de la ville. Ce cycle est accompagné d’un colloque organisé par la foire Loop, sur le thème des nouvelles formes de narrations dans la vidéo et le cinéma contemporains.

Le choix d’œuvres réunies par le Centre national des arts plastiques, tendent à établir un dialogue entre les films et l’architecture du musée. La ville, l’architecture, la question urbaine - en témoignent depuis plusieurs années les grandes expositions internationales d’art contemporain- sont à la mode. Mutations, par Rem Koolhass, Cities on the Move de Hans Urich Obrist et Hou Hanru ont été les expositions marquantes des dernières décennies. Contemporain de l’invention du cinéma, l’espace urbain moderne s’est constitué à la manière d’un film par collages successifs et montages. La ville, l’architecture et le cinéma entretiennent de nombreux rapports croisés : des représentations aux métaphores, de l’architecture des images à la cinématique de la ville. Vecteurs d’une utopie pensée comme planétaire, les films Berlin, Symphonie d’une ville de Walter Ruttman, L’Homme à la caméra, de Dziga Vertov, Les Hommes le dimanche de Robert Siodmak, en témoignent notamment.

Autres artistes présentés

Mark Lewis, North Circular, 2000, (4’)
Le film de Mark Lewis constitue une sorte de portrait d’une architecture moderniste – un immeuble abandonné sur la route de North Circular à Londres. Selon le principe du travelling avant, le film insiste sur le dévoilement du motif architectural, en travaillant sur la notion de temps étiré. North Circular construit une bulle temporelle qui instaure un temps immobilisé : celui du tableau.

Cyprien Gaillard, Desnianski Raion, 2007 (30’)
Ce film agence, en séquences parallèles, trois moments de récits urbains : une bagarre entre deux bandes dans la banlieue de Saint Petersbourg, une « fête techno » dans un immeuble de la banlieue parisienne avant sa destruction, et des vues aériennes de Desnianski Raion dans la banlieue de Kiev. Le montage du film met en perspective architecture et chaos, sur le mode d’une archéologie du futur, à partir d’images et de plans filmés furtivement.

Élisabeth Creseveur, Interface, 2002 (20’)
Interface représente l’étrange improvisation d’un danseur japonais, Mori Izuru, qui exécute des mouvements de danse très lents, sur un trottoir d’Osaka. Le corps immobilisé du danseur se détache sur le mouvement rapide des véhicules qui traversent le champ. Le film met en perspective des dialectiques fines intérieur/ extérieur, espace mental/ espace physique, étudiant les déplacements du corps dans une structure spatiale, qui engendre une chorégraphie singulière : l’interface entre le cinéma et la danse.

Valérie Jouve, Grand littoral, 2003 (20’)
L’objet du film Grand Littoral est la mise en récit de l’inscription des personnages dans le paysage urbain complexe que représente la banlieue – ici la banlieue marseillaise. La caméra accompagne et traduit les tracés, le cheminement des personnages selon le montage d’une grande précision. Les personnages dessinent ici dans le paysage urbain des blocs de durées singulières.

Pierre Huyghe, Les grands ensembles, 2001 (7’51’’)
Le film de Pierre Huyghe fait référence à l’histoire de l’architecture moderniste tardive des années 70 où l’architecture urbaine des grands ensembles constitue le dernier avatar du rêve utopique d’une vie en commun. Pierre Huyghe s’interroge sur la nature de l’espace public, les rituels et les moments de partage constituant la vie en communauté, sur un mode imaginaire, laissant la place au vide. Sans véritable début ni fin, le film met en scène des jeux de lumière : ni fiction, ni réalité reconstruite, le film évoque une mémoire collective, qui constitue un véritable objet imaginaire.

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Musée Picasso Château Grimaldi Place Mariejol 06600 Antibes France
Dernière mise à jour le 27 mars 2020