Do disturb!

Concerts, performances, projections…
Manifestation/Festival
Performance
Palais de Tokyo Paris 01
Renaud Auguste Dormeuil, Crossover, 2015

Renaud Auguste Dormeuil, Crossover, 2015. Production Centre national des arts plastiques

En réponse à l'invitation faite par le Palais de Tokyo à l'occasion du festival « DO DISTURB ! », le Centre national des arts plastiques, le MoMA PS1 (New York), la Tate Modern (Londres), le Matadero Madrid, le Frac Lorraine et le Berghain (Berlin) proposent un programme qui mêle des créations nouvelles, des pièces inédites en France ainsi que des performances incontournables.

Les 10, 11 et 12 avril 2015 « DO DISTURB ! » vise à provoquer la surprise et à décloisonner les disciplines artistiques en repoussant leurs limites, au croisement de la danse, de la musique, de la vidéo et de la performance.

Un parcours inédit

En avril 2012, quelques jours avant sa réouverture, le Palais de Tokyo entrouvrait ses portes avec un événement de 30 heures ininterrompues de concerts, de performances, de conférences et de spectacles. « DO DISTURB ! » a été imaginé dans un même esprit. Dans un Palais de Tokyo en effervescence, « DO DISTURB ! » sera un festival créatif, vibrant et impertinent.

À travers un parcours inédit sur plusieurs niveaux du Palais de Tokyo, les artistes prendront possession des lieux. Les espaces créés par chacune des performances, tout comme leurs zones de friction, seront mis en relation par la manière que les visiteurs auront de les parcourir.

Les œuvres présentées par le Cnap

Le Cnap présente un ensemble d’œuvres issues de sa collection et reflétant la grande diversité des pratiques performatives d’aujourd’hui. Résolument prospective, la collection du Cnap s’est intéressée depuis plusieurs années, par le biais d’acquisitions et de commandes à l’art vivant et comment, dans une approche transdisciplinaire, le performatif, le sonore, le chorégraphique peuvent réinventer de nouveaux rapports à l’ œuvre et à son contexte.
Aux travers de 6 performances dont deux commandes spécifiques, le Cnap a souhaité mettre tout particulièrement l’accent sur l’oralité et le rôle moteur de la voix et du langage par l’exploration des marges littéraires, musicales et cinématographiques.

À partir de partitions sonores ou visuelles, les performances proposées par Renaud Auguste Dormeuil, Julien Bismuth, Pierre Bismuth, Anne Kawala, Loreto Martinez Troncoso et Denis Savary invitent à la ré-interprétation de scénarios, à l’exploration du langage et de ses multiples traductions où à la fabrication d’images mentales.

Renaud Auguste-Dormeuil, Crossover, 2015
durée : 90’ environ
Production Centre national des arts plastiques
11 avril 15h ; 11 avril 18h
Crossover est un projet inédit pour lequel l’artiste propose de livrer un combat performatif entre des artistes et des images le temps de la projection d’un film. Dix artistes sont invités à performer les uns à la suite des autres sans interruption ; la fin de la projection marquant celle de la performance. En réunissant des personnalités issues de disciplines différentes (chorégraphes, plasticiens, poètes…), Renaud Auguste-Dormeuil laisse à ses invités un libre choix dans les supports d’expression.

Julien Bismuth, L comme Litote, 2008
Installation performative
Collection du Centre national des arts plastiques
En non stop : 3 conversations. Durée 9 heures.
Dans L comme Litote, trois acteurs récitent le même monologue de 6 manières différentes. Des objets, répliques à une autre échelle des L-Beams (1965) de Robert Morris, sont réarrangés entre chaque monologue, dans une séquence improvisée. En créant des « points de rencontres » entre le langage et le visuel – soit les acteurs et les objets –, Julien Bismuth présente des effets de rupture et d’aléatoire que ni la voix ni le protocole ne peuvent envisager.

Pierre Bismuth, La fin du silence, 2008
Performance
10 avril 20h ; 11 avril 14h30 ; 12 avril 18h
Un homme interprète en langue des signes une interview de Buster Keaton sur la fin du cinéma muet. Il est accompagné d’un pianiste improvisant à partir de ses gestes, à la manière  des débuts du cinéma. L’œuvre peut être vue comme une mise en abyme de la situation d’énonciation dans laquelle le langage est central. Pierre Bismuth rend hommage et entretient le paradoxe d’un acteur ne pouvant s’exprimer que par les gestes et non la parole. La voix devient un enjeu paradoxal par lequel l’acteur milite pour rester muet. Comme dans ses installations et vidéos, Pierre Bismuth propose une « situation de perception » stimulante où le spectateur devient le récepteur actif de ce qui est en cours. Il tente avec humour et un minimum de moyens de déstabiliser les codes de lecture afin de redonner au spectateur une position incrédule même à l'égard des éléments de notre culture les plus acquis. Dans le prolongement de la série Following the right hand, Pierre Bismuth travaille sur le cinéma, ses codes langagiers et gestuels.

Anne Kawala, quelque chose d’in,fi,nie, 2013-2015
Performance
Commande publique du Centre national des arts plastiques
11 avril 17h30 ; 12 avril 16h
In,fi,nie est une série de pièces performées composées d’épisodes et d’addendas où les histoires s’entremêlent et se montent à partir des objets présents sur scène, construisant « un palais de mémoire ». Des partitions s’écrivent au fil des différentes actualisations d’in,fi,nie.
Au gré des rencontres, des pérégrinations, de sa vie, Anne Kawala produit livres, pièces de théâtre, lectures performées et conversations … Formée à l’École des Beaux-arts de Lyon, Anne Kawala s’est progressivement orientée vers des formes théâtrales contemporaines par le biais du langage et de l’écriture. Elle créé une œuvre hétérogène qui se dérobe à toute tentative de classification.

Loreto Martinez Troncoso, Battement, 2015
Performance
Commande publique du Centre national des arts plastiques
10 avril 22h ; 11 avril 19h
Battement est une commande passée par le CNAP et spécialement conçue pour le festival « Do Disturb ». Loreto Martinez Troncoso développe pour l’occasion un projet concentré sur l’espace de présentation, où elle explore les notions d’écoute et d’attente.
Connue pour ses conférences parlées, Loreto Martinez Troncoso fait le choix de s’exprimer en Français afin de s’interroger sur le rôle du langage dans notre société et sur la notion d’identité. Au ton parfois autobiographique, ses performances-poèmes sont autant d’explorations de son environnement que de son rapport à l’autre.

Denis Savary, Étourneaux, 2013
Installation sonore et performance
Collection du Centre national des arts plastiques
11 avril 15h ; 12 avril 12h
Denis Savary s’empare de l’Ursonate (1921-1932), poésie sonore de Kurt Schwitters, avec le concours de deux imitateurs d’oiseaux professionnels. Jean Boucault et Johnny Rasse utilisent le cri de l’étourneau – réputé grand imitateur de ses congénères – faisant référence au caractère primitif poème original composé dans une langue imaginaire. Le choix de cet oiseau n’est pas anodin, il fait référence à une légende de la création de l’Ursonate selon laquelle lorsque Schwitters s’entraînait à la diction saccadée de la poésie, des étourneaux l’auraient reprise à leur compte.

Une programmation vidéo de la collection du Cnap vient compléter cette proposition avec notamment la présentation du film de Charles de Meaux, Marfa Mystery Light- A Concert for the UFO’s ;  Oliver Beer, Deep and Meaningful ; Olivier Cadiot, Drive In ; Su Mei Tse, Open Score ; Jocelyn Cottencin, Monumental et Blue blue electric Blue de Romain Kronenberg. Le film Après un rêve de Julie Desprairie et Louise Narboni et Une lente introduction de Boris Charmatz soutenus par le Cnap au titre de l'aide Image/mouvement sont également programmés.

Commissaire générale du festival :
Vittoria Matarrese, responsable de la programmation culturelle et des projets spéciaux du Palais de Tokyo

Horaires

Vendredi 10 avril : 18h-minuit
Samedi 11 avril : 12h-minuit
Dimanche 12 avril : 12h-20h

Adresse

Palais de Tokyo

Palais de Tokyo
136 avenue du Président Wilson
75016 Paris 01
France

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022