NO MAN'S LAND - MARIANNE MISPELAËRE

SALON DU SALON 15 - LAST CRY
Performance
Arts plastiques
SALON DU SALON Marseille

No man’s land, action performative de dessin, Marianne Mispelaëre. Couresy de l'artsite et Salon du Salon - Photo : Philippe Munda

No Man’s Land

 

No Man’s Land, réécrit l’image selon mon langage : à travers la pratique du dessin, un processus performatif mené collectivement et publiquement qui fait le pari d’un calme sobre mais intense. Répéter le geste de scarification, avec mes outils (un stylo bille noir, une feuille de papier pliée en deux) n’est pas l’imiter – ce serait un non-sens total. Assis chacun à leur table de travail, plusieurs dessinateurs répètent inlassablement le même geste de dessin : transférer régulièrement sur une feuille l’empreinte de lignes tracées l’une après l’autre à l’intérieur de sa main, jusqu’à recouvrement par l’encre de la paume, devenue un monochrome noir. Précisément au début, mais aussi tout au long de l’action de dessin, chacun doit chercher de manière autonome son rythme, lié à sa respiration, il tempère la pression du stylo sur sa peau, la façon dont sa main tombe sur la feuille, le poids de sa main, ajuste l’inclinaison de son corps, etc. L’immersion, entraînée par la répétition du geste, est un engagement, il transforme l’acte en une prise de conscience. Ainsi cette image, qui me donna à voir, donne aujourd’hui à vivre. S’approprier l’image, dédoubler l’action, inclure d’autres corps qui s’investissent, créer d’autres impulsions sous d’autres yeux, sont de simples prétextes pour parler de la situation à Calais, en France, entre 2007 et 2010 – ou plus tard, ailleurs. L’action est un moment indéfini qui fait se rassembler plusieurs personnes autour d’un geste, simple écho qui rebondit d’yeux en yeux pour tenter de penser la réalité et d’agir sur elle. Il n’y a pas de passivités, pas de spectacles. Rien que des appropriations – des rassemblements, des passages à l’acte, des propagations.

 

Se sentir regardé par la violence (extrait), Marianne Mispelaëre, 2017-2018 

 Texte de l'artiste : www.mariannemispelaere.com/telecharger/marianne_mispelaere_se-sentir-regarde-par-la-violence.pdf

Complément d'information

Action performative de dessin dans le cadre de l'exposition

Last Cry, 15ème édition du projet SALON DU SALON
Proposition d’exposition & co-commissariat d’Angeline Madaghdjian & Philippe Munda
avec les œuvres de Dominique Blais, Katia Kameli, Patrick Lefebvre, Marianne Mispelaëre, Matthieu Saladin, Félix Gonz á lez -Torres, Sarah Venturi.

Commissaires d'exposition

Autres artistes présentés

 


Adresse

SALON DU SALON 21 avenue du Prado 13006 Marseille France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022