Nicolas Valabrègue
Il est un signe indiscutable du souvenir: c'est la durée. Ce qui résiste à l'oubli ne fait qu'exister, il est d'aujourd'hui, il est présent. C'est souvent une chose simple, habituelle, coutumière. Comme une sculpture de Nicolas Valabrègue née de son entourage, de son environnement, de sa propre substance. Cela sent le cade et le silex, cette éternelle pierre à feu. C'est aussi cet étrange assemblage d'une éternité qui porte en elle-même sa disparition: l'origine du feu et son combustible. Pouvoir isoler ces éléments et les maintenir soudés dans un amour réciproque relève de la magie, quand ce n'est pas le talent qui rend la chose possible. Le sculpteur peut emporter la nature par sa nature. C'est ainsi qu'on se souvient de lui et depuis très longtemps, l'art parfois n'est que bois et pierre auxquels s'ajoute l'indispensable regard d'un authentique créateur.
Bernard Plasse
Tarifs :
Gratuit