IN NATURE

Wole Lagunju, Soly Cissé, Adewumi Oyeye, Ibrahim Ballo
Exposition
Arts plastiques
Galerie Marion Chauvy Paris 09
Femme en jaune

Depuis le Nigéria l'exposition s'étend à Bamako et jusqu'aux USA pour traduire la part de Nature, les bouleversements sociaux et environnementaux de l'espace culturel de chacun des artistes présentés. La diversité des matériaux et techniques utilisés, éclaire les différents contextes historiques et géographiques avec la nécessité de définir à travers leurs oeuvres, le présent et l'avenir. Wole Lagunju réinterprète dans le style design Ona les motifs floraux et végétaux des textiles traditionnels yoruba dans des compositions immersives. En un long processus, Ibrahim Ballo brode de fils de coton sur toile évoquant le textile malien, le bogolan, symbole pout lui de connectivité, initiatrice d’une nouvelle forme d’action. Au delà de l'hybridité, Soly Cissé s'incarne en animal nommé Sosso - un jeu de mot pour So/Soly et Sossé, nom d'un peuple d'Afrique de l'Ouest dont est issu son père : les Mandingues. Adewumi Oyeyemi pour la première fois à Paris, traduit la nostalgie d'une la vie pure et simple des origines du Yoruba-land, au sud du Sahara, non sans l'opposer à l'oppression colonialiste.

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Ce Sosso, représenté libre sur un territoire qui lui est propre, reste fondamentalement aux aguets depuis sa position dominante. Au-delà des êtres hybrides qui peuplent ses toiles, Soly Cissé admet co-exister et même devenir l'animal-Sosso. L'artiste a vécu trois années durant dans la savane et les forêts du bassin du fleuve Sénégal au Mali, auprès d'un père médecin affecté à la surveillance des ouvriers du barrage de Manantali, alors en construction. Ces territoires où l'animal était l'occupant légitime au cœur d'une nature originelle et préservée, ainsi que l'océan, autant de milieux naturels qu'il connaît bien. Il fut ce Beach boy surfant sur la vague, sur les plages de Dakar, affrontant les eaux profondes pour pêcher à mains nues les oursins. Pour Soly Cissé, la question de la nature ancrée dans son histoire personnelle et familiale, reste indissociable de l'environnement, allant de pair avec la protection animale. Ses interrogations sur la place laissée à tout ce qui est vivant sur terre, se traduisent dans ses installations qui donnent forme à ses positions sur les écosystèmes en péril et intègrent l’art et la Nature à l' environnement.

Complément d'information

Aux œuvres à l’acrylique de Adewumi qui dépeignent une flore et une faune à la fois fictive et exotique évoquant le courant primitiviste initié par Paul Gauguin ou Émile Nolde, répondent ses fusains saisissants aux noirs profonds, images de la liberté entravée qui jettent un regard critique, inséparable du colonialisme et de l’oppression subie par sa communauté.

L’oeuvre d'Adewumi Oyeyemi se partage en deux styles complètement différents, utilisant le fusain sur toile pour l'un et la peinture acrylique pour l'autre. Un aspect de son travail nous fait voyager dans le temps et dans l'espace à l'instar des artistes du début du 19ème siècle, Paul Gauguin, Henri Matisse où Emil Nolde, dans un monde où seul prédomine le sentiment d'exister, illustrant la nostalgie d'une vie pure et simple des origines, d'un monde d'avant la chute, proche de l'état primitif, en harmonie avec un état de nature. Un autre aspect jette un regard critique, indissociable du colonialisme et de l'oppression avec son impact sur la société moderne. Les fusains saisissants aux noirs profonds apportent une dimension spirituelle aux figures drapées, isolées dans une attitude d'introspection profonde. Ses personnages semblent s'extraire des entraves de leur condition de servitude, se dégageant des cordages qui les enserrent dans une volonté de résistance à l'oppression. 

 

Horaires

Lundi au samedi 12h - 18h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Marion Chauvy 16 rue Grange Batelière 75009 Paris 09 France

Comment s'y rendre

Métro Richelieu-Drouot

Dernière mise à jour le 14 décembre 2022