Mouvements

Exposition d'art contemporain
Exposition
Arts plastiques
L’Abbaye - 74940 Annecy-le-Vieux
La ville d’Annecy-le-Vieux, en collaboration avec le Fond Régional d'Art Contemporain de Bourgogne, propose en ce début 2011 une nouvelle exposition à l'Abbaye intitulée « Mouvements ». Cette exposition offrira au public la possibilité d'appréhender la notion du mouvement, que ce soit dans le sens du déplacement physique, corporel, sonore comme dans le mouvement qui naît de la création même : mouvement du spectateur, son déplacement, celui de son regard, de sa perception, le chemin parcouru, la circulation de l’image ou du son, leur fractionnement, détournement, etc. Les œuvres sélectionnées, pour la plupart prêtées par le Fonds régional d’art contemporain Bourgogne, témoignent des choix des quatorze artistes présentés. L’image, sérielle, dupliquée, fractionnée, rend compte du mouvement, le relate. Les œuvres plus conceptuelles avancent une idée qui codifie leur lecture. Enfin, le geste, la mobilité, le déplacement nous mettent face à la réalité du faire. L’exposition n’aborde pas l’art cinétique à proprement parler, art purement visuel. Mais à travers les œuvres présentées, les genres se croisent : sculptures, peintures, vidéos, musiques, objets de design, photographies, performances, installations mobiles… Il y a des détournements d’objets, du fractionnement d’images, de la circulation, des déplacements de spectateur et de point de vue, des oscillations du regard… Des œuvres réalisées entre 1978 et 2011 d’artistes contemporains de renommées nationale et internationale, et de diverses nationalités (autrichienne, croate, belge, espagnole, française, suisse) composent cette exposition : Amélie de Beauffort, Etienne Bossut, Patrice Carre, Nicolas Chardon, Gabriele Chiari, Eric Duyckaerts, Olivier Filippi, Julije Knifer, Bertand Lavier, Sloan Leblanc, Miguel Angel Molina, Bernard Piffaretti, Roman Signer, Erwin Wurm, ainsi qu'un support d’images imprimées de deux œuvres de Diego Vélasquez et de Eadweards Muybridge, rappel historique de ce thème.

Complément d'information

Le cubisme, le cinétisme, le futurisme…, l’intérêt pour le mouvement a marqué l’art de la première moitié du XXème siècle. L’industrialisation et les progrès de la technique ont focalisé et nourri toutes les initiatives et actions. Aux avant-gardes agitées des années soixante a succédé l’émergence des individualités des années quatre-vingt. Depuis un demi-siècle, les outils de l’art se multiplient, les artistes puisent dans tous les domaines, pressent toutes les sciences, arpentent tous les terrains, jouent sur tous les registres. Les artistes choisis pour cette exposition viennent d’horizons géographiques divers (6 nationalités pour 14 artistes) et illustrent par leur diversité ce cheminement.

Deux figures tutélaires ouvrent ce parcours, deux œuvres phares de l’histoire de l’art.

- Eadweard Muybridge, Le galop de Daisy, 1878-1887, photographie.
Cette reproduction illustre la préoccupation du moment : la science, la technique, décortiquer le monde et utiliser la photo comme un témoignage scientifique sûr et objectif. En 1872, le physiologiste Étienne-Jules Marey soulève une polémique sur le galop du cheval. Il affirme qu’un cheval dans sa course se retrouve à un instant T sans toucher le sol. C’est l’occasion pour Eadweard Muybridge de démontrer le bien-fondé de ces allégations en disposant 12 appareils photographiques le long d’une piste équestre. Déclenchés à distance, ils produisent les clichés qui vont avérer les faits. Passionné par le mouvement animal et humain, il met au point à la fin des années soixante-dix le zoopraxiscope, un projecteur qui recompose le mouvement par la vision rapide et successive de ses phases.

- Diego Vélasquez, Les Menines, 1657, huile/toile, 318 x 276 cm, Madrid, musée du Prado.
Cette seconde reproduction ouvre la voie à une lecture, une pratique, plus conceptuelles. Vélasquez place le spectateur au centre de la composition en le choisissant comme modèle. Il est le point de mire de chaque acteur de la scène représentée. Placer un ailleurs du tableau comme son sujet-même constitue une modernité quasi-insolente pour le siècle. C’est une scène de cour dont le peintre se joue pour mettre en scène le mouvement du regard, celui du spectateur.
Pablo Picasso, en 1957, peint de nombreuses toiles à partir des Ménines. Il y travaille le mouvement de manière littérale puisqu’il décompose la scène en variations (58 toiles en 5 mois) et selon le principe de la décomposition cubiste.
De ces deux reproductions se dégagent plusieurs axes développés autour du thème du mouvement. L’image, sérielle, dupliquée, fractionnée, rend compte du mouvement, le relate. Les œuvres plus conceptuelles avancent une idée qui codifie leur lecture. Enfin, le geste, la mobilité, le déplacement nous mettent face à la réalité du faire. Si des pistes distinctes de lecture semblent se dessiner en présence des œuvres, on perçoit vite les points de vue converger, les liens se tisser, les chemins se croiser brouillant toute tentative de taxinomie. C'est surtout un mouvement de réflexion que l'exposition permet à travers les œuvres, parcours déambulatoire illustré.

Autres artistes présentés

Amélie de Beauffort, Etienne Bossut, Patrice Carre, Nicolas Chardon, Gabriele Chiari, Eric Duyckaerts, Olivier Filippi, Julije Knifer, Bertand Lavier, Sloan Leblanc, Miguel Angel Molina, Bernard Piffaretti, Roman Signer, Erwin Wurm,

Partenaires

FRAC Bourgogne

Horaires

Période scolaire: mardi, jeudi: 14h - 18h samedi: 14h -19h dimanche: 10h - 12h et 14h - 19h Période de vacances: lundi, mardi, jeudi: 14h – 18h samedi: 10h – 12h et 14h – 18h dimanche: 10h – 12h et 14h – 19h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

L’Abbaye - 74940 15 chemin de l’abbaye 74940 Annecy-le-Vieux France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020