Mathilde Thiennot
Mathilde Thiennot: Mon écorce empreintée. Exposition individuelle en ligne.
"Comme une carte d’identité propre à chaque arbre, ces empreintes sont les stigmates du temps qui passe, des traces marquées par les saisons. Des reliefs, des formes et des couleurs qui caractérise un nom, un style, une espèce. Par le dessin, je viens rendre la beauté de ces écorces en leur empruntant ce qu’elles ont de plus beau, leurs reliefs, leur passé." Mathilde Thiennot
Complément d'information
Comme un murmure au creux de l’oreille, c’est une étude approfondie de leur squelette. À l’aide de mes fusains et autre graphite, c’est le carbone qui fera naître par surprise au gré de mes frottements, une histoire à raconter. Montrer la beauté des écorces, cette peau qui abrite des êtres parfois centenaires, c’est aussi une manière de les lire autrement. Rendre un hommage à des êtres vivants, qui ont toujours été là et le seront encore bien après nous. (MT)
Interview avec Mathilde Thiennot par Ricardo Fernandes (extrait)
Comment vois-tu la relation des êtres humains avec la nature au 21ème siècle ?
De mémoire, jamais il n’y a eu autant de catastrophes environnementales et je pense que puisque ça change notre quotidien, notre manière de vivre et de consommer, ceci amène à une prise de conscience. Alors il y a des initiatives, des idées novatrices, mais trop peu de moyen financier pour développer et les rendre pérennes à échelle mondiale. Selon moi, ceci ne fait pas partie des priorités politiques, ni des préoccupations principales des foyers, cela fait encore trop parti des sujets passés en second plan. Il a fallu cette crise sanitaire pour que la nature reprenne réellement sa place, lorsque la vie a été gelée pendant 3 mois. Les Hommes ont alors eu connaissance d’une autre manière de vivre et de pouvoir consommer autrement. C’est en espérant quand créant de nouveaux besoins, ceci amène à nos gouvernant.e.s et dirigeant.e.s des plus grosses industries, à repenser leurs produits et leur consommation.
Comment apporter de la conscience écologique dans l’art ?
Cette conscience se fera par la manière de véhiculer l’information et de toucher les esprits. La beauté de l’art a pour vocation d’éveiller les consciences et rendre un supplément d’âme à des choses oubliées. Les arts visuels et plastiques sont omis présent dans notre quotidien. C’est alors s’en servir pour rendre concrets les enjeux climatiques et toucher un plus grand nombre sur notre sensibilité primaire et sur notre ressenti.
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