Malleable Tracks
Depuis trois ans, le travail de Gregg Smith est essentiellement composé de courts-métrages et de vidéos. Il est également marqué par un retour au travail en studio avec la série des ‘floppy paintings’, qui porte un intérêt aux trajets quotidiens de l’artiste dans ses quartiers parisiens de prédilection (entre la maison, l’atelier, les magasins, l’école…). Objets et situations prosaïques, photographiés notamment avec un téléphone portable, forment des images qui sont une manière de réfléchir sur la présence physique du corps dans les moments et atmosphères spécifiques de ces trajets, et qui sont également des sources d'inspiration pour le travail en studio. Les œuvres qui en résultent sont ensuite réintégrées dans des scènes de rue et documentées.
Ce processus vise à réaffirmer une relation entre le corps et la perception de l'individu de l'espace physique, dans un monde de plus en plus saturé par les modes virtuels et électroniques de transmission et de réception. Si les plates-formes virtuelles ont la capacité d'aliéner l'individu, ce dernier puise dans ses propres ressources pour naviguer et survivre dans des conditions de plus en plus instables. Le flou créé entre formes trouvées et formes fabriquées dans l’atelier, est une pratique également exploitée dans les films et vidéos de Gregg Smith, où la mise en scène et la réalité du contexte coexistent fréquemment. Cette confusion entre réalité et fiction permet de souligner le caractère essentiellement fictif de la perception humaine, mais aussi de réduire l'écart entre le royaume intérieur du spectateur et son engagement dans les événements qui se déroulent autour de lui.
Tarifs :
Entrée libre