LOS ENLACES

“Los Enlaces” est conçu comme un cheminement de pensée en 3 mouvements.
En point de départ, une esquisse provenant d'un carnet qui voit sa transformation et son aboutissement par un tableau. L'artiste établi des passerelles imagées entre ses manières de dessiner, de peindre et d’explorer l'espace pictural.
Par des carnets de dessins et des réalisations de grandes dimensions exécutées in situ, le premier mouvement reflète le geste artistique, une impulsion première et spontanée.
Les carnets sont fabriqués jour après jour. Utilisés comme « flip books », ils permettent à l'artiste de parcourir des cycles d’images (lignes de vies, cyclothymies, chispas, palitos) et de plonger le lecteur dans une confusion de formes et de couleurs. Cette méthode permet de créer une image flottante, sorte de dessin en devenir, traits devinés avant d’être tracés.

Un espace de transition marque un deuxième mouvement. Certaines idées, issues des carnets, mènent à une expérimentation hors support. Des projections de dessins permettent un changement de dimension. Cet espace transitoire est dominé par la figure centrale du “Caballero Rojo”, un héros de catch argentin des années 70, catalyseur de l’imaginaire de l’artiste.
Ce personnage, venu de l'enfance de l'artiste, le renvoie à des sensations autour des couleurs, des lumières, des formes et du mouvement. Une série de masques, de corps de lutteurs ainsi que l’habit de lumière du cavalier rouge y sont présentés.

Le dernier mouvement est l'aboutissement de ce cheminement artistique qui nous fait entrer dans une peinture qualifiée de fantastique de part son genre. Au fur et à mesure, les corps et les espaces ont fini par se confondre. L’espace du ring trop restreint s’est ouvert. Le mystère fait place au prémédité. Le corps se retrouve dans une nature à la fois hostile et bienveillante. C’est le moment du recueillement dans la solitude et le silence, l’instant où le corps devient le lieu.
Dans cette série un lien est établi entre le travail de l'artiste et la vision de la nature décrite dans l’oeuvre d’Horacio Quiroga. C'est en visitant la demeure de l’écrivain isolée dans la jungle Argentine, que l'artiste a pris conscience que l’auteur était en immersion dans le sujet même de son oeuvre. Ces personnages aux prises avec la jungle de « Misiones » et aux éléments son avec son imaginaire.

La peinture est pour lui « quelque chose comme ça ».

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