Linda Hofvander

Les images construisent une fiction minimale qui nous redonne le goût des petites sensations.
En tant que photographe Linda Hofvander invente des scénario d’objets qui fonctionnent a minima. Sa pratique se fonde sur des investigations et une interprétation critique des paramètres spécifiques du médium. Elle mêle étroitement une expression apparemment documentaire avec un vrai formalisme qui nous oblige à perfectionner notre vision. Un de ses sujets favoris pourrait se donner comme les petites altérations du réel. En cela elle répond à une attente exprimée par Bernard Lamarche-Vadel dont l’exigence repérait chez les photographes les plus singuliers « la recherche de seuils de la perception ».
Dans ses films super 8 elle développe des présences corporelles au plus proche de ses sujets qui restent dans une indéfinition à laquelle s’ajoute le grain du support.
Son livre d’artiste « Façons de décrire » met lui aussi en place des personnages dans des attitudes et des gestes larges mais qui restent vagues dans leur prolongement. Tous entretiennent un rapport privilégié au tactile. Les autres images reproduites renvoient à sa pratique la plus courante de production d’images quasi vides mais dont le centre est occupé par un objet sans qualité. Ses tirages sont légendées de façon simple et claire, souvent par des mots uniques qui définissent la forme principale présente dans le cadre. Elle construit souvent ses cadres de façon relativement large, exploitant au mieux les qualités d’ombres et de lumières. Texte de Christian Gattinoni

www.lindahofvander.com